samedi, avril 30, 2011

Voter Aubry en 2012 ?

Il a pété les plombs, le Lomig ! Sa thèse ? Voter Aubry en 2012 pour forcer la droite, dans l'opposition, à devenir libérale. Nimporte nawak !

Il oublie que, depuis trente ans, droite et gauche ont alterné au pouvoir sans jamais que la droite ne devienne libérale. Je ne vois pas par quel miracle cela changerait. Le libéralisme suppose une intelligence et une modestie inaccessibles aux paons qui nous gouvernent.

D'autant plus que la gauche sera forcée, comme en 1983, de mettre une dose de libéralisme dans son socialisme. Donc la droite aura beau jeu de soutenir que c'est justement là où la gauche met du libéralisme qu'il faudrait plus d'Etat.

Décidément, non : la politique du pire repose sur l'image erronée de la piscine. Quand on a touché le fond, on pousse et on remonte. Cela suppose que la connerie des politiciens français a un fond, une telle pensée est un acte de foi ! Au contraire, l'histoire des dernières décennies nous laisse supposer qu'elle n'a pas de fond.

Dans ce cas, il faut voter pour le moins pire. Ou ne pas voter.

Quotas dans le foot : si j'ai bien tout compris ...

Si j'ai bien tout compris cette affaire, d'après la bien-pensance médiatique, mettre des quotas de noirs quand les blancs dominent, c'est bien et c'est souhaitable. Par contre, mettre des quotas de blancs quand les noirs dominent, c'est horrible et c'est nazi.

Ces gens voudraient se faire lyncher par les Français (en majorité blancs, je vous le rappelle), ils ne s'y prendraient pas autrement (1).

Pour ma part, je m'en fous : je suis opposé à toute politique de quotas, quels qu'ils soient, je suis pour une politique d'expulsion (2) : les noirs chez eux, c'est-à-dire en Afrique(3)(et les blancs chez eux, c'est-à-dire en Europe).

Vous remarquerez d'ailleurs que cette politique du «chacun chez soi, entre soi» est ce qui se produit naturellement. Laissés à eux-mêmes, les gens ne se «métissent» pas, ils se «ghettoïsent». Cela me conviendrait parfaitement si la frontière de cette séparation était la Méditerranée. Malheureusement, les frontières sont des rues françaises. On a transformé certaines portions du territoire français en Afrique.

Ce que je demande est simple : le «multiculturalisme», c'est-à-dire notre colonisation par des Africains (4), est porteuse de guerre civile. Plus le temps passe, plus la violence sera forte. Il serait plus intelligent d'arrêter au plus tôt, donc immédiatement, les conneries.

La Reconquista sera longue et douloureuse, mais nous y arriverons.

Nota : ce pseudo-racisme qu'on reproche à la fédération de foot vient d'un problème technique footballistique : privilégier les petits blancs agiles sur les grands noirs. Mais c'est bien connu : la réalité est raciste.

**************
(1) : cette façon compulsive qu'ont les medias de cracher sur les Français ressemble de plus en plus à une stratégie visant à faire monter Marine Le Pen pour éliminer Nicolas Sarkozy au premier tour des élections présidentielles de 2012.

(2) : je suis opposé aussi à toute politique d'apartheid : il est ridicule de séparer les habitants d'un pays. Si l'on veut séparer des gens, il faut les mettre dans des pays différents.

(3) : j'entends «noirs» au sens immigrés. Les habitants d'outremer qui étaient français avant les Niçois ne sont évidemment pas concernés.

(4) : on pourrait aussi parler des Asiatiques. Mais la question ne pose pas dans les mêmes termes, ne serait-ce que pour les quantités.

jeudi, avril 28, 2011

Faut-il réduire les femmes en esclavage ? (S. Hecquet)

Stephen Hecquet était un brillant avocat (il a sauvé José Giovanni de la guillotine), mort à quarante ans, en 1960, d'une maladie cardiaque. Il faisait partie du groupe dit des hussards, autour de Roger Nimier.

Son fascicule Faut-il réduire les femmes en esclavage ? ne serait peut-être pas édité de nos jours. Je m'étonne même qu'il soit encore publié.

Hecquet commence par expliquer qu'étant homosexuel, il a un avis sur les femmes plus objectif que les hétérosexuels esclaves de leurs désirs.

Hecquet se livre à une charge féroce contre les femmes, mais, comme il a un grand talent, il sonne juste. Sa thèse ? Aux femmes, la laideur, la brutalité, la force et la cupidité. Aux hommes, la beauté, la faiblesse, la sensibilité, l'élévation et le désintéressement.

Son explication est simple : par le double fait d'être réglées par la nature et d'être mères, les femmes sont vouées à la protection, au raisonnable, au terre-à-terre, pour ne pas dire au sordide. J'ai une collègue qui trouve que les femmes n'ont aucun humour et son explication est étrangement similaire à celle de Hecquet.

J'ai beaucoup souri en lisant ce livre (il n'invite pas au rire tonitruant). Car le propos est excessif, comme il sied aux pamphlets, mais il reste toujours intelligent. En nos temps de politiquement correct où la bêtise arrogante est la chose la mieux partagée du monde (on nous raconte par exemple qu'il faut plus de femmes dans les conseils d'administration. On se demande vraiment pourquoi), un exercice de misogynie sans retenue est un grand bol d'air frais.

Et puis : j'en suis venu à lire Hecquet parce que Christian Millau, son ami, conseillait d'imaginer un débat Hecquet-Royal-Roudy. J'ai donc lu avec, en tête, l'image de cet homme, à l'évidence supérieur, affrontant courageusement ces deux mégères (il en faut deux, car une seule, c'est vraiment trop facile) et, bien sûr, parvenant à les vaincre et à les ridiculiser.

Lisez : même si vous n'êtes pas d'accord, cela vous aérera.

mardi, avril 26, 2011

La France n'a pas besoin d'immigrés

Je lis dans Les Echos de ce matin que l'économie française a absolument besoin d'immigrés, mais cette opinion ne repose sur rien, en tout cas, rien de valide (comme le démontre abondamment la comparaison avec le Japon).

En fait, les présupposés de cette opinion sont :

1) L'équilibre des régimes sociaux nécessite une infusion de jeunes travailleurs.

2) Les immigrés viennent combler des lacunes de l'économie française.

Le sort de ces deux arguments fallacieux est vite réglé :

1) Pour retrouver l'équilibre des régimes sociaux, il suffit qu'ils soient ... équilibrés ! Autrement dit, que les Français, indépendamment de toute immigration, travaillent suffisamment pour les payer (ce qui passe, entre autres, par la chasse aux sinécures et à l'assistanat).

2) Non seulement rien ne permet de penser que les immigrés viennent combler des lacunes de l'économie française, mais de nombreux indices montrent que les immigrés sous-qualifiés et peu intégrés ajoutent à ces lacunes (voir par exemple l'estimation de JP Gourevitch qui chiffre à un déficit de 27 Md €/an le bilan de l'immigration africaine). Aucun obstacle n'empêche de combler les lacunes de l'économie française avec des Français.

Il est possible (et, à mon avis, souhaitable) d'imaginer les ajustements structurels créant une économie prospère sans immigrés. Il n'est certes de richesses que d'hommes mais il n'est écrit nulle part que ces hommes se trouvent ailleurs que chez nous.

En réalité, la préférence pour l'immigré est un choix idéologique, non économique. Vous me permettrez donc de faire le choix inverse et de préférer, pour des raisons culturelles, sociales et, osons le mot, civilisationnelles, une France sans immigration.

Heureusement pour nous, quelques uns réagissent dans mon sens, comme Ivan Rioufol :

Immigration : illustration du déni des faits

dimanche, avril 24, 2011

Le hotu (A. Simonin)

Albert Simonin, contrairement à Audiard qui parle un français imagé, parle véritablement argot.

Par exemple, Simonin a participé au Cave se rebiffe, même si les dialogues sont officiellement d'Audiard :

Jean Gabin Bernard Blier - La réclusion ça... par ChrisGabin

On notera qu'Albert Simonin n'a pas eu sa rue dans le 18ème à cause d'une malheureuse brochure, avec quelques phrases antisémites, écrite en collaboration. Encore un grand moment de terrorisme intellectuel : trois phrases assez banales à l'époque suffisent à discréditer un homme aux yeux de la bien-pensance (qui pense peu, il est vrai).

Simonin a commis une trilogie dans la Série Noire Le Hotu, Hotu soit qui mal y pense, Le Hotu s'affranchit.

Je ne résiste pas à vous en citer les premières lignes, qui décrivent une grivelèrie (délit consistant à partir d'un restaurant sans payer) :

D'un coup de châsses en chanfrein, Petit-Paul frimait le garçon. Incliné à quarante-cinq degrés pour verser le caoua, ce loufiat lui apparaissait, l'heure de la tortore révolue, et celle de l'addition approchant, beaucoup mois débonnaire qu'il n'avait semblé au moment du hors d'oeuvre. Mis en relief par la lampe franfreluchée posée sur la table, l'implantation basse des crins raides posés sur le front, les sourcils broussailleux, et les méplats des maxillaires taillées comme à la hache, évoquaient l'homme des bois.

Petit-Paul pensa que la décarrade allait pas être du mille-feuilles. Sans être positivement balèze, le gonze devait tenir sur ses cannes et malgré ses quarante piges ne pas renâcler à la châtaigne. restait bien sûr la pointe de vitesse au démarrage pour départager le cave des marloupins.


«Je ne sais quelle France»

Ecoutez l'émission du 16/04 :

Répliques


A 41:30, Manuel Valls parle de «je ne sais quelle France», expression navrante qui montre bien qu'il est de gauche.

Renaud Camus répond très justement «moi, je sais quelle France». La France n'est pas un objet indéterminé : elle a un territoire, une histoire, une langue, une culture, une population. On peut discuter à la marge, mais elle est bien plus définie que la Belgique ou même l'Allemagne.

On remarquera que, comme beaucoup de médiatiques dénationalisés, N. Sarkozy, R. Yade, E. Besson (voir ce billet et ses commentaires), Manuel Valls est descendant direct d'immigré. Ce qui va dans le sens que je pense : l'intégration, qui est l'attachement charnel à la France, prend plusieurs générations. Tout le monde n'est pas Poniatowski ou de Broglie.

Bien sûr c'est tabou de le dire, mais il y a, à n'en pas douter, des Français qui sont moins français que d'autres. L'urbanisation aggrave peut-être ce phénomène : il est plus aisé, me semble-t-il, de s'attacher à une terre qu'à une ville.

La religion de l'Etat

Ce que je vais raconter là n'a rien d'original, c'est juste pour fixer les idées à un an de l'élection présidentielle.

Sur BFM, Jacques Delpla fait remarquer que la France est le dernier pays occidental à vivre dans le déni des déficits publics, à faire comme si de rien n'était.

Pour qui s'intéresse à l'actualité étrangère, le contraste est effectivement frappant. Pourquoi ce déni ?

Bien sûr, il y a des raisons sordides, la France pratique plus qu'aucun pays le social-clientélisme : j'achète les voix des citoyens-électeurs en offrant de l'assistanat que je ne fais pas payer à son juste prix grâce aux déficits.

On a créé de toutes pièces des clientèles dépendantes, comment retirer le pot de miel et leur faire comprendre que «mon coco, c'est fini, maintenant, tu te démerdes tout seul dans la vie» ?

Ce sont les politiciens qui ont créé ce problème, qui nous ont mis dans cette merde, qu'ils débrouillent pour le résoudre.

Cependant, ces errements n'ont été possibles parce qu'il y avait un substrat philosophique.

La France est le pays qui a inventé la guerre philosophique contre le catholicisme et son remplacement par la religion de l'Etat.

A un paradis futur, on a substitué l'espérance d'un monde meilleur, d'une fusion fraternelle, par l'intermédiaire de la politique, dont l'Eglise est l'Etat. Le culte de l'être suprême était une tentative éphémère parce que grossière, mais l'esprit est resté.

Bien qu'inventé par les Anglais, l'Etat-providence (appellation très appropriée) s'insérait admirablement dans cette philosophie : la providence étatique remplace la providence divine.

Mais cette idée fantasmatique se heurte à la réalité : la divinité faite de main d'homme, qui permettrait aux hommes de s'abstraire des malheurs de la condition humaine, n'existe pas. Les déficits publics ne sont que la manifestation visible de cette impasse intellectuelle très profonde.

C'est pourquoi je doute qu'une campagne électorale suffise pour faire revenir la France à la réalité, qui est que ce n'est pas à l'Etat de soigner les maux de la vie, tout simplement parce qu'il n'en a pas et ne peut en avoir la capacité. Trop de mauvaises habitudes ont été prises.

Mais, à défaut de devenir soudainement droits (1) et intelligents et de nous remettre en cause, nous serons forcés par les circonstances à revenir sur terre. Cela sera très douloureux.

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(1) : car la foi en l'Etat-providence n'est pas seulement une faillite intellectuelle, c'est une faillite morale.

samedi, avril 23, 2011

Vers une campagne 2012 catastrophique

Je ne suis visiblement pas le seul à penser que nous nous dirigeons vers une campagne électorale 2012 catastrophique :

Mauvaise campagne en perspective

Comprenez bien les enjeux.

Au train actuel, la faillite de l'Etat français, donc, quoi qu'on en ait, de la France, arrivera entre 2012 et 2016.

L'élection de 2007 était le dernier métro pour les réformes. Le rupteur en chef, grande gueule mais petit bras, cerveau pois chiche et sang en jus de chique, a raté son coup.

Cependant, l'élu de 2012 pourrait encore limiter les dégâts. Mais il faut pour cela une campagne intelligente qui pose correctement les problèmes. Nous risquons d'en être aux antipodes.

Quand le sanscouillisme donne des claques

Cette nouvelle sur fdesouche :

Villeneuve-sur-Lot : Le Député-Maire assène les claques

Voici le commentaire du célèbre Bob :

Ca soulage, bien sûr, mais c’est quand même inquiétant, cette propension des hommes politiques français à gifler léjeunes (rappelez-vous Bayrou). La colonisation de l’Algérie a commencé par un soufflet infligé au consul de France. C’est le retour du refoulé, ou quoi ?

Non mais sans blague, vous vous imaginez un homme politique américain giflant l’un de ses concitoyens qui l’insulte ? Vous avez vu ça dans quel pays, en dehors de la Fraônce ? C’est quoi, cette fausse fermeté, ce faux courage, qui consiste à gifler un homme de vingt ans sous prétexte de « manque de respect », tout en étant protégé par une escorte de policiers ?

Ca, c’est le genre de choses qui vont provoquer une haine immense en retour, et on ne pourra pas dire que ce sera entièrement injustifié. Les commerçants qui se plaignent, eux, ils seront livrés aux représailles, sans policiers pour les protéger 24 h sur 24.

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans c’pays, moi j’vous l’dis.

Il y a une bassesse qui flotte dans l’air et qui ne vient pas entièrement de l’autre bord. Même le petit moustachu monocouille, je ne pense pas qu’il aurait giflé un membre du peuple élu dans la rue, protégé par ses porte-flingue.


Et le mien :


Je suis d’accord avec Bob Marchenoir.

Cette gifle, loin d’être le symbole (déplacé) d’une fermeté assumée, est au contraire la compensation médiatique d’un manque de fermeté politique. Ce n’est pas par hasard que l’autre politicien qui a distribué une gifle médiatique, Bayrou, est également le tenant d’une politique mollassonne.

Je tiens les idées nationalistes pour plus intelligentes que les idées gauchistes, mais, à voir le niveau de certains commentaires, les nationalistes ne sont pas tous plus intelligents que les gauchistes.


Je vais encore me faire des copains !

Vive Ménard !

Robert Ménard a écrit avec son épouse un livre intitulé Vive Le Pen !

Il faut voir sur You Tube et sur Daily Motion la hargne de ses «interviouveurs». Le plus intéressant est tout de même l'unanimité de tous ces grands démocrates. Vous connaissez cette citation : quand on pense tous la même chose, c'est qu'on ne pense plus. Pas un pour dire cette chose élémentaire : «Robert Ménard a raison. Le Pen, père et fille, ont le droit de s'exprimer dans les medias et le journaliste qui les reçoit n'a pas à nous faire part de ses opinions vis-à-vis d'eux plus que vis-à-vis des autres.»

Tous ces héroïques défenseurs de la liberté d'expression trouvent, pour chaque opinion qui leur déplaît, une excellente raison d'interdire son expression. Ce sont souvent également de grands réformistes : pour la réforme en général et contre chaque réforme en particulier. Ils ont le même raisonnement partout.

Pour ceux qui douteraient encore de la politisation extrême des journalistes français, il suffit de regarder ces émissions, le parti-pris est frappant.

Les journalistes se rendent-ils compte qu'ils sont complètement coupés de la société française ? Qu'ils se préparent des lendemains qui pourraient déchanter très fort ?

Car les medias français sont soutenus à bout de bras par les subventions, les Français s'en détournent massivement. Et si un jour les subventions diminuaient, ces plumitifs ne pourraient plus compter sur les lecteurs qu'ils se sont ingéniés à mépriser et à faire fuir.

Quand Philippe Caubère va aux putes ...

Ah, cette envie de répression de la sexualité masculine ! L'homme, c'est mal : il est poilu, violent et il va aux putes.


Caubere Vs Zemmour & Naulleau Plenel 1 [ITW]... par peanutsie


Caubere Vs Zemmour & Naulleau Plenel 2 [ITW]... par peanutsie

Sarkozy se représentera-t-il en 2012 ?

Bien sûr ! Je ne comprends même pas ceux qui se posent (ou feignent de se poser) la question (sauf de manière rhétorique, comme ici).

Le connaissant comme le connaissons, qui peut imaginer un instant qu'il abandonnera volontairement le pouvoir ?

Quant à le faire quitter le pouvoir contre son gré, il faut débarquer de la planète Mars pour envisager une telle hypothèse.

vendredi, avril 22, 2011

Les accords de Schengen bientôt suspendus ?

Accords de Schengen suspendus?

Je n'ose y croire : le sanscouillisme est si puissant qu'on va à en rester à la palabre.

La bien-pensance est un tireur d'élite

La bien-pensance pense de travers mais tire droit.

Prenons l'exemple de Maxime Tandonnet, il est réduit au silence pour ce billet : le garrot.

Il y dénonce les décisions judiciaires qui vont clairement à l'encontre des vœux populaires et de la souveraineté nationale. Il recommande l'usage plus intense du référendum.

La bien-pensance a frappé juste : tant qu'il déblatère sur l'immigration, il n'est qu'un trublion, mais à partir du moment où il s'attaque au «chartisme», il met en danger la puissance des curés du drouâd'lhoumisme apatride.

En effet, la bien-pensance règne sur les medias, mais ce n'est pas un bastion très solide, les modes changent. Non, la véritable force de la bien-pensance, c'est d'avoir fait passer son idéologie dans la loi, c'est d'avoir transformer des opinions parmi d'autres en vérités incontestables sous peine d'encourir les rigueurs de la loi. C'est d'avoir pénalisé le débat d'opinion.

La bien-pensance a perdu le procès Zemmour dans l'opinion mais l'a gagné dans le prétoire.

On peut discuter de l'immigration tant qu'on veut, cela ne porte à conséquence si l'on ne remet pas en cause les chartes, lois, traités et accords qui, par l'intermédiaire du bras armé de la justice, nous empêche de nous défendre.

Les propos de Maxime Tandonnet ne pouvaient pas laisser la bien-pensance sans réaction. Dans ces cas là, elle n'a aucun scrupule : elle frappe l'ennemi.

On voit toute la faiblesse intellectuelle et morale de la fausse droite : c'est sur le point fondamental pour lequel elle devrait se battre pied à pied qu'elle se rend sans combat.

La réponse était pourtant limpide : «Depuis quand le referendum est-il condamnable en France ? François Mitterrand n'y a-t-il pas eu recours ?»

jeudi, avril 21, 2011

Prime aux salariés : Sarkozy petits bras

Nicolas Sarkozy, qui, c'est bien connu, possède et dirige toutes les entreprises de France, tel le nouveau Kim Jong Il du capitalisme, veut rendre obligatoire une prime de 1 000 €. Je trouve cette proposition minable. Je lui conseille d'adopter mes propositions qui tiennent nettement mieux la route :

> une prime de 10 000 € par salarié présent (1 000 €, c'est mesquin) et 20 000 € par salarié absent (s'il est absent, c'est qu'il est malade, donc nécessiteux).

> une ristourne de 100 € par plein d'essence offerte par les salopes de compagnies pétrolières.

> une villa avec piscine pour chaque chômeur.

> un repas par mois dans le restaurant 19/20 au Gault & Millau le plus proche du domicile offert par les pétasses de l'industrie agro-alimentaire.

> une voiture neuve par famille tous les six mois offerte par les escrocs de l'industrie automobile.

> un lingot d'or certifié par trimestre offert par les vampires des banques.

> un tour aux putes tous les soirs pour tous les plus de 7 ans offert par les télévisions.

Moi, j'vais vous dire (à prononcer avec l'accent sarkozien bien vulgaire) si, avec ça, tout l'monde il est pas plus heureux, c'est vraiment que les Français sont des ingrats et j'm'r'présente pas en 2012 (je blague).

mercredi, avril 20, 2011

Abrégé de sanscouillisme

Le sanscouillisme n'est hélas pas une invention de votre serviteur. Comme le marxisme, il repose sur des bases théoriques très solides et une pratique sans défaillance.

Le sanscouillisme est la politique officielle de la France depuis quarante ans et elle a donné des résultats remarquables (sans quoi on ne l'aurait pas gardée).

Il repose sur trois principes forts parfaitement articulés :

1) L'Etat c'est Dieu et exercer le pouvoir, c'est servir Dieu. On fait donc œuvre pie en gardant le pouvoir à tout prix. Scrupules, intérêt général, morale, décence ne pèsent rien face au service divin.

2) Ceux qui délèguent le pouvoir sacré sont les clercs mediatico-journaleux. Eux seuls détiennent le droit d'onction de l'Elu.

3) Il se trouve que les clercs mediatico-journaleux ont, comme toutes les castes sacerdotales depuis la nuit des temps, des idées et des mœurs peu communes. Pour eux, toute violence du blanc sur le noir, du riche sur le pauvre, du chrétien sur le musulman, du Français sur l'étranger est toujours, quelles que soient les circonstances, illégitime, tandis que la violence inverse est toujours légitime.

De ces trois principes découle le sanscouillisme : nos dirigeants, chargés de défendre les Français, qui sont plutôt blancs, chrétiens et riches, y renoncent systématiquement, pour complaire aux curés de la bien-pensance..

Le grand prêtre actuel du sanscouillisme, le "top performer", est Alain Juppé qui réussit à concilier un insupportable air de ganache avec la politique la plus mollassonne qui soit.

Au fait, peut-on vaincre le sanscouillisme ? Non : il faudrait que les politiciens renoncent au pouvoir, que le pouvoir ne soit plus donné par les médias et que les clercs mediatico- journaleux deviennent intelligents. Toutes choses dont l'impossibilité saute aux yeux.

mardi, avril 19, 2011

Le sanscouilisme déchainé

Après notre ministre de l'intérieur qui produit un effort titanesque pour s'engager à réduire de 10 % sur un nombre indéfini d'années l'immigration légale (les promesses à la con n'engagent que les crétins qui les croient), après le même qui réalise un exploit olympique en ralentissant quelques heures un train bourré d'immigrés illégaux (rendez vous compte !), voici que notre belliqueux ministre des affaires étrangères trouve le courage insensé d'estimer qu'il est urgent de négocier avec les islamistes.

Prochaine épisode ? Sarkozy en Iran de prosterne devant Ahmadimachin. Pour la plus grande gloire de la patrie des drouâd'lhoumes, bien entendu.

dimanche, avril 17, 2011

Les chimères noires (J. Lartéguy)

Ce roman de 1963 peint l'Afrique réelle, à la Lugan, celle des tribus et des ethnies, des grigris et des sorciers, qui souffre de la modernité tandis qu'elle en attend les bienfaits.

A travers les aventures d'un trio de mercenaires au Katanga, on trouve un discours de vérité qui fait le plus grand bien dans notre monde saturé de politiquement correct, caricaturalement drouâd'lhoumiste, bêbête et pesant.

Lartéguy n'a pas la condescendance de penser que les Africains sont des Européens à la peau noire.

samedi, avril 16, 2011

Immigration : Guéant veut frapper fort

Claude Guéant veut réduire l'immigration légale annuelle de 200 000 à ... 180 000 !

Ce gouvernement est un drame pour le blogueur : il se ridiculise tellement qu'il devient difficile de s'en moquer, on a l'impression de distribuer des coups de tatane à un paralytique.

jeudi, avril 14, 2011

Conférence de Bernard Lugan sur l'Afrique

Conférence de Bernard Lugan sur l'Afrique

Maxime Tandonnet doit-il se taire ?

J'apprends, par Ivan Rioufol, que le blog de Maxime Tandonnet cesse son activité sur demande de l'Elysée.

Maxime Tandonnet paye deux choses :

> ne pas tenir un blog anonyme

> être de droite

Les lecteurs du blog en question constatent qu'il n'a rien d'extrémiste ou de fanatique. Il se borne souvent à mettre en relief certaines réalités.

Mais c'est justement son crime le plus grave : aujourd'hui, rien ne terrifie plus nos maitres censeurs que l'exposition de la vérité toute nue. Ils en ont la phobie : ils ne veulent pas débattre de la réalité, ils veulent, au prix de la liberté des dissidents, la cacher ou la nier. Leur slogan est «vous ne pouvez pas dire ça !» (sous-entendu : «d'autant plus que c'est vrai»).

Ils renoncent moins que jamais, selon l'heureuse expression d'A. Finkielkraut, à faire cadeau du réel au Front National. Pour beaucoup, c'est probablement de la connerie pure et simple, mais je soupçonne que, pour les plus malins, c'est une stratégie délibérée visant à jouer un second tour des présidentielles opposant le FN au PS.

D'autre part, j'aimerais que des hauts fonctionnaires de gauche qui tiennent des blogs soient invités au même silence que M. Tandonnet. On constate une fois de plus la soumission de la fausse droite aux injonctions partisanes de la vraie gauche.

Quelle leçon en tirer ? C'est simple : soyez anonyme. Dans notre société de la délation et du lynchage, l'anonymat protège. J'ai choisi de ne pas être anonyme, quelquefois je le regrette : je me prive d'une protection.

Un conseil à Maxime Tandonnet : ouvrez un nouveau blog, anonyme cette fois.

mercredi, avril 13, 2011

France : le double endettement

On parle beaucoup de l'endettement de l'Etat et de ses filiales, qui est déjà dramatique en soi.

Mais on parle moins d'une autre forme d'endettement qui est à tout prendre encore plus terrible et qui inquiète bien plus les Français : l'absence de provisionnement d'engagements inéluctables.

Sauf à tuer ou à déporter tous les vieux de plus de soixante-dix ans (les propositions de loi sur l'euthanasie sont un louable effort en ce sens), notre système d'assurances sociales étatisées est incapable d'affronter le choc du vieillissement de la population.

Ainsi, depuis quarante ans, les hommes de l'Etat ont cumulé l'irresponsabilité : non seulement, ils ont dépensé un argent que nous n'avions pas, mais, en plus, ils ont pris des engagements qu'ils ne pourront pas tenir.

Et nous avons fait semblant de les croire, parce que ça nous arrangeait.

Il y a une justice immanente : un pays idiot et jouisseur s'en sort moins bien qu'un pays intelligent et travailleur.

dimanche, avril 10, 2011

Libye et Cote d'Ivoire : JD Merchet se réveille

JD Merchet s'éveille à ce que j'écris (avec d'autres) depuis des semaines :

Mon opinion : Libye et Cote d'Ivoire, dans quoi nous sommes-nous vraiment engagés ?

Il eut été préférable de s'en apercevoir avant d'agir plutôt qu'après. Maintenant, nous sommes dans la merde et pas bien sûrs d'en sortir propres.

Même l'avantage initial que je voyais à ces opérations, faire la publicité de l'armement français, s'émousse : nous avons des pudeurs ridicules, il n'y a donc pas eu tant de publicité que cela. Et, maintenant que la démonstration est faite, les semaines qui passent augmentent la probabilité d'un accident contre-productif.

samedi, avril 09, 2011

Pourquoi Jacques Bainville n'aimait pas l'Assemblée Nationale

Jacques Bainville n'aimait pas l'Assemblée Nationale parce qu'on n'y parlait pas clairement.

Bien sûr, il avait d'autres raisons mais celle-ci n'est pas mince.

Il m'est arrivé de lire des compte-rendus de débats de commissions parlementaires, qui sont le fait de députés censés être spécialisés.

J'ai été effaré du flou des propos. Chacun y va de son bon mot, mais comme ils sont verbeux, nos parlementaires. Aucun ne va droit au fait, avec rigueur et professionnalisme, comme ils devraient. Ils «tchatchent». Cela donne vraiment une image lamentable. On en vient à penser qu'aucun n'a dépassé le stade de bonimenteur sur le marché du samedi à Trifouillis-les-Calbutes.

Je pense que c'est probablement encore pire que du temps de Bainville : les chasseurs de «dérapages» veillent à ce qu'aucune réalité ne pénètre dans le discours public.

Or, la politique, c'est bien se coltiner les réalités, non ? Alors, si on ne peut déjà pas les exprimer, on n'est pas sorti de l'auberge (voir les tracas que subit Guéant).

Le psychodrame budgétaire américain vu de France

Les Républicains, majoritaires, sous la pression des Tea Parties veulent diminuer les dépenses publiques. Rien que de sain et démocratique pensez vous ?

Hé bien détrompez vous. Voici ce que cela donne sur un blog français modéré :

> «derrière le budget, c'est la démocratie qui est en jeu»

Rien que ça ! Et pas dans le sens que vous croyez, ce ne sont pas les démocrates qui bloquent le jeu parlementaire. Ce sont les méchants Républicains qui ont tort de vouloir imposer les idées qui viennent de gagner les élections.

> «Et l’impossibilité d’arriver à un consensus n’est rien d’autre qu’un blocage de la démocratie.»

Ben voyons : la démocratie c'est le consensus à sens unique. La droite doit toujours approuver la gauche.

> «Les républicains prennent le budget en otage pour des reformes qui ne sont pas de nature budgétaire. Ce précèdent constituerait une dérive de la démocratie.»

C'est vrai ça : quand la droite est au pouvoir, c'est une dérive de la démocratie.

jeudi, avril 07, 2011

La démocratie est-elle indispensable ?

Je suis en train de lire Un homme, un vote ? de Jacques Heers. Pour lui, la démocratie est une farce.

Pour poser le problème, deux chiffres : le Front National, qui fait régulièrement entre 10 et 20 % des voix, n'a pas un député. Dans l'autre sens, l'UMP a la majorité au parlement avec environ les voix de 10 % des Français en âge de voter.

Donc, sauf peut-être en Suisse, la démocratie -le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple- est une mascarade. Particulièrement en France. Le mot démocratie recouvre la confiscation du pouvoir par une oligarchie qui a l'habileté suprême de se prétendre une légitimité issue de la souveraineté populaire, ce qui la rend indéboulonnable.

Je doute de la démocratie : est-elle bien nécessaire ?

Il y a plusieurs libertés, je ne suis pas sûr qu'une liberté politique très relative alliée à une liberté d'expression sournoisement bridée, c'est-à-dire notre système actuel, soit le mélange le plus satisfaisant.

Plus profondément, je me demande si l'idée que chacun est légitime à donner son avis sur la politique est bien pertinente. Après tout, je ne suis pas certain que je souffrirais qu'on me retirât le droit de vote national si on me donnait plus de liberté d'expression et plus d'autonomie. Si la France était gouvernée par une famille héréditaire encadrée par les traditions et les coutumes, serait-elle plus mal dirigée qu'aujourd'hui ? J'en doute : la France monarchique fut la plus grande puissance occidentale, ce que ne fut jamais la France républicaine.

Populo, on aura ta peau !

Populo, on aura ta peau !

Catastrophe nucléaire ? Quelle catastrophe nucléaire ?

La catastrophe nucléaire de Fukushima a fait ... zéro mort ! Tandis que le tremblement de terre et le raz-de-marée ont fait vingt mille morts et l'écroulement d'un barrage a fait dans les trois cents morts (estimation basse).

On comparera avec intérêt le nombre de morts de la catastrophe de Tchernobyl(1) à la mortalité des mines de charbon chinoises (2).

Dans l'analyse de la politique énergétique, il convient donc de constater que le nucléaire est jusqu'à aujourd'hui l'énergie la plus sûre dont nous disposons (j'exclus bien entendu les énergies marginales comme l'éolien ou le solaire).

Bien sûr, le problème spécifique du nucléaire, la longévité de ses déchets, doit être pris en compte, mais l'hystérie «à la Merkel» ne repose sur aucune base rationnelle.

Plutôt que de verser dans une irrationalité de mauvais aloi, il paraît bien plus intéressant de profiter des accidents pour s'améliorer, dans une démarche similaire à celle employée dans l'aviation commerciale.


(1) : extrait Wikipedia : «Un rapport de l'AIEA établi en 2005 recense près de 30 morts par syndrome d'irradiation aiguë directement attribuables à l'accident, et estime que le nombre de morts supplémentaires par cancer dans les populations les plus exposées aux rayonnements (estimé à 4 000 morts d'après les modèles de radioprotection) est trop faible par rapport à la mortalité naturelle (100 000 morts, soit 4 % d'accroissement) pour être détectable par les outils épidémiologiques disponible.

(2) :extrait Wikipedia : «Officiellement, il y environ 6 000 morts par an, des estimations indépendantes pensent plus que ce chiffre est de l'ordre de 20 000 victimes par an.»

Guéant : «Il n'y aura plus de prières de rue dans quelques mois»

Claude Guéant, ministre des bisous policiers, a déclaré : «Il n'y aura plus de prières de rue dans quelques mois».

Pourquoi attendre quelques mois ? Il ne me semble pas que les CRS attendent quelques mois avant de charger lorsqu'une raffinerie est bloquée. Et contrer les provocations des nouveaux colons, montrer que la France est encore aux Français, est autrement plus important que d'ouvrir une raffinerie.

On nous amuse, on se fout de notre gueule. Et pendant ce temps, la colonisation à rebours continue.

Le sans-couillisme est plus que jamais au pouvoir.

mardi, avril 05, 2011

Cote d'Ivoire, Libye, et l'intérêt de la France dans tout cela ?

Tant en Cote d'Ivoire qu'en Libye, sous couvert de démocratie, qui est un mot creux dans ses pays et qu'on a tort de galvauder ainsi, la France prend parti dans des guerres tribales.

Je vois bien où est l'intérêt de certaines entreprises françaises (entre yachtmen, on se comprend), qui ont parié sur un camp, mais l'intérêt de la France, où est-il ?

A mon avis, nulle part.

J'en suis navré pour mon pays, engagé dans des guerres qui ne sont les les siennes.

En revanche, je suis pris d'une douce euphorie en voyant toutes ces Belles Ames, tous les donneurs de leçons médiatiques, nous jouer la grande scène du Bien contre le Mal, de la Communauté Internationale libératrice des peuples opprimés, alors qu'en réalité, nous assistons à des guerres civiles où chaque camp a sa légitimité particulière.

Voir tous ces fats, imbus de leur ignorance, qui ne daigneraient même pas poser les yeux sur moi, raconter des conneries totalement déconnectées de la réalité m'emplit d'une joyeuse hilarité.

Je regrette juste le fait qu'ils ne seront pas démentis de sitôt : les guerres tribales auxquelles nous mettons fin provisoirement en donnant la victoire à un camp reprendront, mais dans quelques années. Les Belles Ames pourront nous dire qu'Elles n'y sont pour rien.

samedi, avril 02, 2011

Le monde du spectacle : une serre à bêtise

Je suis en train de lire Le journal impoli de Christian Millau.

A propos des déclarations de Mlle Cotillard sur les attentats du 11 septembre, il remarque que le monde du spectacle est une serre à bêtise, qu'il n'y a aucune raison que l'avis d'un artiste sur des questions hors de son domaine soit particulièrement intelligent (et il y a quelques raisons, vivant dans ce milieu étrange, qu'il soit plus mal informé) mais que le drame vient que, pourtant, les medias demandent l'avis de ces gens sur tout et n'importe quoi à tout bout de champ.

Les artistes feraient mieux de se taire : ils ont le droit comme tout le monde d'avoir un avis mais pas d'en faire la publicité plus qu'un inconnu. Si ils veulent faire peser publiquement leurs avis, qu'ils assument jusqu'au bout : qu'ils fassent de la politique et se présentent aux élections.

Je ne regarde plus Catherine Deneuve, Juliette Binoche et Fanny Ardant avec autant d'allégresse depuis que je connais leurs opinions politiques. De déesses, elles se sont de leur propre fait muées en gourdes tout à fait banales.

L'abandon du nucléaire français me terrifie

Dans le sillage de la catastrophe de Fukushima, certains évoquent l'abandon du nucléaire français.

Si le processus démocratique, tout de démagogie et de sensationnalisme, devait aboutir à ce résultat, cela serait à mes yeux une tare supplémentaire de notre système.

En effet, la France n'a pas tant d'atouts économiques et politiques, le nucléaire en est un, majeur : ne pas être soumis au variation des cours du pétrole, ne pas être dépendant des satrapes orientaux, exporter notre électricité à nos voisins plus cons.

Les avantages du nucléaire compensent de très loin ses inconvénients, très supportables pour un pays développé à condition d'être rigoureux. J'écris cela à l'heure où la catastrophe de Fukushima n'est pas maitrisée : même en se plaçant dans le scénario du pire, cela ne changerait pas mon opinion.

En écoutant un media de masse ...

J'ai écouté en podcast l'émission de RTL On refait le monde du 30 mars.

Je suis atterré par le faible niveau. Les invités sont M. Godet, C. Cabannes, E. Naulleau et Y. Rioufol.

Naulleau est vraiment une tanche : il ne voit aucun problème avec l'Islam en France !

Le débat sur la Libye nous a donnés tous les poncifs : les massacres évités à Benghazi, le gentil peuple contre le méchant dictateur, le droit contre la force etc.

L'émission du 31 mars (que j'ai écouté très accélérée), se termine par : «C'est chiant, la Princesse de Clèves !». Vous voyez le niveau des intervenants.

Je comprends que les Français, abreuvés par ce genre de bouillons, soient des déçus de la politique et des medias.

vendredi, avril 01, 2011

Qu'est-ce que la démocratie ?

Je suis en train de lire Un homme, un vote ? de Jacques Heers, historien que j'aime beaucoup.

Il commence par : la démocratie n'est pas le gouvernement par le peuple, mais le gouvernement par les démocrates.

Les démocrates décident des règles du jeu et jugent qui est légitime à participer à la course au pouvoir, ce qui fait qu'on n'a plus le choix qu'entre bonnet blanc et blanc bonnet. Le cas du front National en France est flagrant : voilà un parti qui a plusieurs millions d'électeurs et pas un seul parlementaire alors que le PCF, qui fait moins de voix, en a.

Addendum : c'est bien ce que je disais (Le Point) :

Robert Ménard est sur la sellette chez RTL. Ses déclarations en faveur du vote Front national proférées à l'antenne, dans On refait le monde, le 21 mars ont suscité une certaine émotion. "Jacques Esnous, le directeur de l'information, l'a reçu pour le lui signifier. Christopher Baldelli, le directeur de RTL, réfléchit aux suites à donner", fait savoir la station au Point.fr. Autant dire que pour Robert Ménard la collaboration à venir avec RTL semble largement compromise.

Interrogé par Christophe Hondelatte, Robert Ménard avait expliqué qu'il n'avait pas lui-même voté Le Pen, mais qu'il comprenait "sur un certain nombre de points" les électeurs du FN. "Je trouve scandaleux qu'il n'y ait pas un élu du Front national dans un conseil général. Je trouve ça monstrueusement scandaleux pour les 15 % de gens qui votent Front national. Deuxièmement, oui, je pense qu'il y a une partie de la classe politique qui se discrédite. Quand on a vu, d'un côté, l'affaire MAM à droite, et Guérini, le conseil général des Bouches-du-Rhône, à gauche, oui, on peut se poser des questions sur cette classe politique là. Je pense qu'il y a un certain nombre de promesses non tenues qui peuvent faire comprendre, et qui me font comprendre, un certain nombre de décisions."

La direction de RTL redoute, en outre, les remous que pourrait provoquer le prochain pamphlet à paraître de Robert Ménard, dont le titre "Vive Le Pen !" fait craindre de nouvelles polémiques. RTL accueille déjà sur son antenne Éric Zemmour, récemment condamné pour provocation à la discrimination. La station du groupe allemand Bertelsmann n'a pas forcément envie de charger la barque, notamment en raison de son slogan "Vivre ensemble". "Il ne faudrait pas qu'on vire au Vivre entre nous", glisse-t-on au sein de la rédaction de RTL.


Donc il suffit de dire un petit peu de bien de Le Pen, sans même appeler à voter pour elle, pour être infréquentable. Fantastiques démocrates !