Après la mort de l'ourse Cannelle dans les Pyrénées, on parle de réintroduire des femelles ourses.
En effet, les mâles, privés de femelles, dépérissent, s'étiolent, perdent l'appétit, jouent sans entrain à la belote.
Ce phénomène est très bien décrit dans La maison Tellier, de Maupassant, racontant la fermeture exceptionnelle, pour cause de première communion de la nièce de la patronne, d'une maison close provinciale. Le film qui en a été tiré est Le plaisir, de Max Ophuls, avec Danielle Darrieux.
Pour en revenir aux ours : les bergers, bien entendu, hurlent à l'assassinat de la petite entreprise, à la fin des haricots, aux carottes cuites, à la cabane sur le chien, au loup dans la bergerie, à l'apocalypse pastoral.
A long terme, le problème est réglé. Il suffit de patienter quelques dizaines de milliers d'années, l'homme est un super-prédateur du genre Attila, toute vie sauvage, animale ou végétale, aura disparu.
En attendant, il me semble avoir compris que les bergers pyrénéens sont sur la défensive bourrue, voire renfrognée, et assez ouverts au dialogue à coups de chevrotines.
Vu que dans d'autres régions, l'implantation de loups, d'ours et de touristes en short ne se passe pas si mal pour les bergers, il doit quand même y avoir un problème d'adaptation spécifique aux Pyrénées. On doit respecter les hommes plus que les bêtes et leur donner le temps et les moyens de s'adapter.
Il n'en reste pas moins que ça me ferait bien plaisir de voir des ours dans les Pyrénées. Et pas seulement des mâles velus, mais aussi de charmantes ourses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire