Encore un article de Baverez dont je me sens proche.
François Hollande ne tranche pas l'idéologie socialiste, il refuse de verser franchement dans le réformisme, de tuer l'utopie de la sortie du capitalisme.
Il se contente d'opposer les "éléphants", en sachant bien que, suite au choc d'avril 2002 et vu la bêtise du gouvernement actuel, le candidat du PS a de bonnes chances de l'emporter en 2007.
Ainsi, il pourra remporter les élections avec un parti socialiste qui est le seul en Europe à ne pas avoir abandonné les vieilles lunes si néfastes du marxisme.
C'est d'autant plus dramatique que la droite s'enlise dans l'insignifiance.
Comme Mitterrand, comme Chirac, avant lui, il se rend service mais il ne rend pas service à la France.
Cela continue à alimenter mon inquiétude : les hommes politiques issus du système actuel, y ayant fait carrière, ont-ils les qualités, le caractère, pour sortir la France de l'ornière ?
Il ont des ambitions pour eux-mêmes : conquérir des places, humilier l'adversaire de toujours souvent "ami de trente ans" (1), faire parler en bien d'eux, donner une bonne "image", prendre quelques mesurettes pour laisser leur nom à une loi.
Mais, dès qu'il s'agit d'avoir une ambition pour la France, il n'y a plus personne, leur imagination, si vaste pour imaginer des manoeuvres politiques, se tarit soudain, leur, courage, qui leur fait supporter tous les échecs et toutes les humiliations pour conquérir LA place, s'évanouit en un instant, leur opiniatreté, qui leur permet de repartir pendant trente ans à l'assaut, s'effondre.
Pauvre France !
Lien : François Hollande ou l'opium du socialisme
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