On savait déjà Jacques Chirac une cellule de soutien psychologique à lui tout seul. Voilà que Hervé Gaymard déclare que la France souffre de dépression nerveuse.
Comparaison n'est pas raison. On sent bien l'utilité pour nos dirigeants de telles analogies : la dépression est une maladie floue, avec des causes "naturelles" difficiles à cerner, à ranger dans la catégorie des aleas de la météo et les tsunamis.
Mais, à mon avis (voir mes messages précédents), rien n'est plus faux : la cause du malaise des
Français est parfaitement identifiable à qui veut se donner la peine de regarder. C'est l'obstination des politiques à appliquer depuis vingt ans les mêmes recettes inefficaces, dont la seule vertu est, au fond, de renforcer le pouvoir de l'Etat et donc le leur propre pouvoir.
Or, mécanisme psychologique bien connu, pour que les Français retrouvent confiance en eux et en l'avenir, il faut leur faire confiance et leur donner la parole.
Cela ne veut pas dire céder au premier braillard bovésiste venu, c'est une autre forme de fuite des responsabilités. Cela veut dire organiser une décentralisation où ils sentent autre chose que des jeux d'appareils et une vraie volonté de l'Etat de lâcher du lest en leur faveur.
Pour marquer le coup, il faudrait commencer par une mesure symbolique qui montrerait que la réforme, ce n'est pas toujours pour le français moyen mais aussi pour les hommes politiques : supprimer les départements.
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