Les Américains, et leurs bons alliés britanniques, ces Ganelons, font la promotion des armées légères (aérotransportables) et "réseaux-centrées" (le méchant barbarisme).
Or, les leçons de la guerre d'Irak sont à l'inverse (voir les articles du New York Times) :
_ les chars lourds sont indispensables en milieu urbain car ils permettent de combattre au contact sans trop de risques, contrairement au véhicules légers, que leur légéreté contraint à tirer d'abord et à discuter ensuite
_ l'aérotransportabilité n'est pas toujours indispensable. Dans la plupart des crises nécessitant le combat terrestre, le transport par bateau (ou même par chemin de fer) est suffisant.
_ les combats de chars ont été dirigés "à la Rommel" : le chef, jamais très loin des éléments de tête, dirige et coordonne le combat par radio, car, ô découverte merveilleuse et (presque !!!) inattendue, rien ne vaut la voix humaine pour informer, ordonner et motiver.
Pourquoi vous parler de cela, qui, finalement, est assez technique et concerne surtout les militaires ?
C'est qu'on peut alors penser que la "guerre réseaux-centrée" est à l'Europe ce que la "guerre des étoiles" fut à l'URSS : un moyen pour les Américains de lancer une coûteuse course aux armements où l'adversaire serait lessivé. L'adversaire est, l'occurrence, l'Europe.
Qu'en conclure ? Que chaque pays doit mener sa politique propre, qui est quelquefois de coopération, quelquefois de non-coopération, quelquefois d'opposition; les Britanniques excellent à ce jeu. La France a plus de mal à faire preuve de souplesse.
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