Le Vatican polémique avec l'Espagne sur les histoires de mariage homosexuel et de préservatif ; l'Islam, même pas intégriste, montre une trouille des femmes qui me paraît ahurissante.
Quand on lit l'actualité, on a l'impression que les religions, et notamment les religions révélées monothéistes, sont obsédées par le sexe et éprouvent une véritable terreur de toute liberté, baptisée permissivité, dans ce domaine.
Ayant quelques amis grenouilles de bénitier, je connais le contre-argument : c'est notre monde moderne qui est obsédé par le sexe, l'Eglise (ou l'Islam ou le judaïsme) parle de tas d'autres choses mais on ne retient que le sexe dans ses propos et on le grossit démesurément (vantard, va).
Je ne suis pas convaincu que le problème vienne de l'obsession sexuelle de notre monde et non des religions.
Si les propos du pape ou d'un mollah quelconque dérangent tant et font tant de bruit, c'est à mon avis parce que :
_ le décalage entre les prescriptions des autorités religieuses et les aspirations ou les pratiques des individus est grand
_ toute prescription dans un domaine aussi intime est perçue comme une restriction de la liberté, une atteinte à l'individu
En fait, je crois que le problème est là : contrôler la sexualité à travers des prescriptions, culpabilisantes pour qui y croit, c'est contrôler les individus.
On est passé de "Si tu te touches, tu deviendras sourd et tu y iras en enfer" à "Si tu mets une capote, tu iras en enfer", mais le principe est le même : tant que les ouailles ne font pas librement ce qu'elles veulent de leur cul, qu'elles en réfèrent au curé ou qu'elles aient mauvaise conscience, on les tient.
C'est connu par tous les adjudants et les entraîneurs de foot : maintenir un certain niveau de frustration peut être favorable à la performance et à la discipline. Cette comparaison est peu flatteuse, mais l'attitude des églises sur la question est-elle flatteuse ? Un martien s'intéressant à ces questions trouverait-il que "ça vole haut" ?
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