En ces temps de grèves des fonctionnaires et assimilés, on voit un paradoxe bien curieux, du moins au premier abord :
- les mêmes qui expliquent qu'ils font grève pour défendre les services publiques refusent farouchement toute idée de service minimum obligatoire.
C'est étrange, car le service minimum se fait en Allemagne (où la grève des fonctionnaires est même interdite), en Italie, en Grande-Bretagne.
Quand on réfléchit aux principes, c'est encore plus déroutant : si, comme on nous l'affirme, la particularité des salariés de la fonction et des entreprises publiques est de fournir un travail d'intérêt général au service de la collectivité toute entière, le refus du service minimum s'apparente à une trahison de leur mission.
Défendre sa mission en la trahissant : ce comportement paradoxal risque de donner des résultats inattendus.
Allons, je dévoile le pot aux roses, puisque nous le connaissons tous : l'ambition des grévistes n'est pas de défendre les services publics mais leur situation. Dans leur tête, il traîne une équation que rien ne démontre et que beaucoup d'éléments contredisent : "défense de nos intérêts = défense des services publics".
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