Le progrès technique :
Une remarque historique préliminaire : si le progrès technique causait le chômage, ce dernier aurait du être à son pic en 1960. Or, on sait bien qu'il n'en ait rien.
L'homme a toujours eu besoin d'outils pour travailler, même le balayeur a besoin d'un balai. L'amélioration des outils, le progrès techniques, libère l'homme de certaines tâches pour qu'il puisse se consacrer à d'autres. Si il en résulte un gain de productivité, le client en bénéficie et c'est du pouvoir d'achat libéré pour autre chose.
Un exemple parlant, c'est l'augmentation de la productivité agricole par la mécanisation : la part de la nourriture dans le budget des ménages a baissé, la part des loisirs et des produits manufacturés a augmenté d'autant, il y a eu un exode rural, les paysans sont devenus des ouvriers. Il n'y a pas eu pour autant de chômage structurel durable. Le niveau de vie a augmenté.
Alors ? On retombe sur notre histoire de manque de capital productif accumulé. Pour créer des nouvelles industries, pour augmenter la richesse globale et le pouvoir d'achats, il faut des investissements, il faut des sous pour construire des usines, des laboratoires, des boutiques etc ... C'est parce que de nouvelles industries ne prennent pas complètement le relais des anciennes qu'il y a du chômage. Et c'est parce que l'épargne est absorbé par la dette publique qu'il y a sous-investissement.
La mondialisation :
Ca va avec l'explication sur le progrès.
Si les Chinois sont peu payés, c'est parce que leur travail ne vaut pas plus. Dans les pays industrialisés, les travailleurs ne sont pas en compétition avec les petits Chinois, ils ont leurs créneaux à eux. Quand on abandonne l'industrie textile, cela signifie que ce n'est plus une tâche assez précieuse pour notre niveau de richesse, exactement comme les paysans abandonnaient la terre pour se livrer au travail ouvrier mieux valorisé.
Seulement, les industries nouvelles peinent à prendre le relais, mais cela, ce n'est pas de la faute des Chinois, c'est notre problème. On en revient à la question de la sous-capitalisation.
Par exemple, je suis tout à fait surpris par la lenteur des progrès des énergies alternatives au pétrole. Comme par hasard (mais en est-ce vraiment un ?), la société qui développe les véhicules hybrides est Toyota : une société pas endettée (elle est assise sur une montagne de cash), chiche avec ses actionnaires et pas exceptionnellement généreuse avec ses salariés.
Autre exemple, on se plaint du peu de recherche finançée par le privé en France, n'y a-t-il pas un rapport avec des dépenses publiques à 55 % du PIB ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire