Inspiré par une chronique de France-Culture, je doute de l'idée reçue comme quoi internet serait un progrès pour la démocratie :
> internet favorise la transparence jusqu'à l'impudeur et au voyeurisme. Or, la frontière entre le privé et le public est fondamentale pour la démocratie.
> internet favorise l'enflure des egos et les revendications identitaires. Il y a extrêmement peu de dialogues sur internet mais beaucoup de superpositions de monologues.
> internet est un extraordinaire instrument à normaliser les opinions : dans le fouillis, il faut chercher longtemps pour trouver, à supposer qu'on les trouve, des opinions originales.
> internet efface les fontières entre pays mais aussi entre le vrai et le faux, le prouvé et l'hypothétique, le connu et l'inconnu.
Je suis un fidéle de L'art de conférer. Cinq minutes de conversation avec un homme intelligent sont plus profitables que deux heures de "surf" sur des blogs et des forums.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'irai plus loin encore : internet est la matérialisation virtuelle du politiquement correct, celui-là même qui, selon vos analyses, tue le dialogue maïeutique et l'esprit démocratique : tout doit y être connu, rien ne doit y être critiqué ou récusé.
On s'y croirait comme en pleine rue, en fait.
Il existe des blogs qui ne sont pas bien pensants, politiquement corrects ou bourrés de revendications identitaires. Et si cinq minutes de conversation avec un homme intelligent sont effectivement plus profitables que deux heures de surf sur des blogs vasouillards, il existe des sites très bien fait disposant de lectures édifiantes, tout aussi valables que les conversations de cinq minutes.
RépondreSupprimerInternet ne sera jamais la panacée en matière d'information. Loin s'en faut : c'est un médium de communication avant tout. A ce titre, ce n'est certainement pas le moyen d'enforcer la démocratie, je vous rejoins tout à fait sur ce point.
Par contre, c'est un excellent moyen pour s'exprimer, beaucoup plus que les média traditionnels dont l'état a su tirer parti. Pour vous en convaincre, tentez de faire un journal, un livre d'opinion ou un parti politique sans passer par les fourches caudines de l'états, ses sbires et ses administrations...
Evidemment, ce n'est que mon avis...
Je ne saisis pas très bien vos motivations à en tenir un de blog. Mais je vous accorde le droit de faire à votre guise et surfer, bloguer et déguiser à votre guise.
RépondreSupprimerEt moi, je ne comprends pas très bien votre motivation à faire des commentaires !
RépondreSupprimer> internet favorise la
RépondreSupprimer> transparence jusqu'à
> l'impudeur et au
> voyeurisme. Or, la
> frontière entre le privé et
> le public est fondamentale
> pour la démocratie.
Les fenêtres (tiens, ça fait windows en anglais) sont aussi ouvertes vers l'extérieur. Est-ce pour autant qu'on supprime les fenêtres dans les démocraties ou qu'elles portent atteintes à la démocratie? Non. La frontière entre public et privé existe encore sur le Net: les sites perso, par exemple, sont identifiés en tant que tel. Qu'est-ce que cela change fondamentalement? Rien.
> internet favorise l'enflure
> des egos et les revendications
> identitaires. Il y a extrêmement
> peu de dialogues sur internet
> mais beaucoup de
> superpositions de monologues.
Mais l'Internet favorise aussi les coopérations, la circulation d'informations, les échanges, les rencontres, la créativité.
> internet est un
> extraordinaire instrument
> à normaliser les opinions :
> dans le fouillis, il faut
> chercher longtemps pour trouver,
> à supposer qu'on les trouve,
> des opinions originales.
C'est un peu comme dans une librairie: c'est pas forcément la tête de gondole qui est la plus originale. Tout n'est que question d'apprentissage. Et puis, au lieu de chercher des idées originales, pourquoi ne pas les créer? :-)
> internet efface les
> fontières entre pays mais
> aussi entre le vrai
> et le faux, le prouvé et
> l'hypothétique, le connu
> et l'inconnu.
Internet permet de corriger plus rapidementc ce qui est erroné, par les commentaires, par les liens, les échanges... Avant, il fallait écrire un bouquin. Imaginez Gallilée s'il avait eu accès au Net!