When Islam breaks down
Comme d'habitude avec T. Darlrymple, je vous synthétise en français :
L'auteur compare d'abord le sort des jeunes filles musulmanes mariées de force à leurs cousins avec le destin de la Juliette de Shakespeare (1) (O sweet my mother (2) cast me not away). Elles se suicident ou finissent pas se résigner à avoir des enfants tarés (la consanguinité). Il fustige le silence des bien-pensants en remarquant que, lorsque deux prêchi-prêcha sont en conflit, en l'occurence le féminisme et le multiculturalisme, on obtient ça : un silence pesant et coupable. Il en profite au passage pour signaler qu'il juge Shakespeare bien plus riche, s'agissant de la connaissance du coeur humain, que le Coran, avis que je partage.
L'absence d'esprit critique empêche l'Islam d'accéder à la modernité. Tant qu'un musulman, ou un ex-musulman, ne sera pas libre de dire que le sacro-saint Coran est un verbeux galimatia de préceptes vieillots et contradictoire (que ce soit vrai ou non), l'Islam comptera autant dans le commerce mondial, une fois enlevé le pétrole, que la compagnie Nokia (Hé oui : PIB des pays dits musulmans(3) hors pétrole = CA de Nokia).
Il se pose la question suivante :
L'islam est-il simplement en retard de 600 ans sur le christianisme et suffit-il de patienter ?
Sa réponse est négative. L'Islam ne comporte pas dès l'origine, contrairement au christianisme (les catacombes, "Rendez à César, ..."), les germes d'une séparation du religieux et du temporel. Pour l'Islam, tout est dans tout, un seul écart met en cause l'ensemble, c'est ce qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse, c'est pourquoi l'apostasie est punie de mort.
L'Islam est hanté par la peur de la désagrégation à la moindre faute, d'où l'insistance sur la pureté. Que reste-t-il à des jeunes coincés entre leur désir de modernité (sauf vis-à-vis des femmes car c'est agréable d'avoir une esclave domestique) et la peur de l'impureté ? Se faire sauter le carafon en hurlant "Allah akbar !".
La contradiction de l'Islam tient en ceci : rejeter les valeurs de la modernité tout en souhaitant dominer le dite modernité.
Darlymple pense qu'à long terme, l'Islam est condamné à occuper une place comme celle des autres religions : une option personnelle séparée de la vie publique. Mais, hélas, les hommes vivent à court terme et, d'ici que l'Islam se calme et résolve ses contradictions, il va encore y avoir des morts.
Et Darlrymple conclut : "L'Islam est faible et fragile, pas fort, d'où sa fréquente hystérie [ce texte date du 15 avril 2004, bien avant les histioires de caricatures de Mahomet] [...] son retrait sera long et sanglant, mais il se retirera. Les fanatiques ne représentent pas la résurgence d'un Islam irréformé mais le roulement de tambour avant la mise à mort."
(1) : pour les béotiens : Juliette, déjà marié secrètement à Romeo, est soumise par ses parents à un chantage ignoble : le mariage avec Paris ou le rejet de la famille Capulet. Darlrymple explique que c'est aujourd'hui un cas très fréquent cas de jeunes musulmanes, rejetés par leur famille, considérées comme des "putes", voire égorgées, pour avoir fui un mariage arrangé. Plus horrible encore : une jeune fille mariée de force à un cousin direct donne naissance à deux handicapés lourds (la consanguinité), elle est répudiée par son mari (c'est pas rigolo de s'occuper d'handicapés) car bien entendu le problème ne peut venir que d'elle, elle est aussi rejetée par sa famille, puisque, évidemment, si son mari l'a répudiée, c'est qu'il a une bonne raison (les mâles ont toujours raison), donc que c'est une "pute" et donc que c'est la honte et que, bref, : "On ne veut plus te voir, tu ne fais plus partie de la famille.". Charmant ! Qu'en pensent nos belles âmes du multiculturalisme et nos coeurs sensibles de l'anti-racisme ? Et n'allez pas croire Darlrymple raciste : il parle avec sympathie des Hindous et des Sikhs.
(2) : je signale à nos féministes pour qui tout mal vient du mâle que les petits mâles ne seraient pas si cons si ils n'y avaient pas des mères en pamoison devant leur comportement de brutes.
(3) "pays musulmans" est à prendre avec des pincettes, le pays où il y a le plus de musulmans aujourd'hui, c'est l'Inde, me semble-t-il.
Pour avoir une idée, la majorité des musulmans se trouve à l'Est de Karashi!
RépondreSupprimerSi on compte environ 1 milliard de musulmans - c'est à dire qu'on compte tous les habitants d'un pays dit de tradition musulmane, je pense là à un copain algérien qui dit lui même qu'il est autant musulman que le petit père Combes était catholique, mais que malgré tout il en fait partie pour les statistiques - donc disais-je si on compte un milliard de musulmans, environ 18% se trouvent dans les pays du golfe et maghreb, et 50% en Asie. Pour mémoire, le plus grand pays musulman c'est l'Indonésie avec 250 millions, l'Inde a une minorité de 30 millions - on est à l'échelle démographique indienne - et un pays d'afrique noire comme le Nigéria, en comptant les régions du nord entre 60-70 millions - de mémoire -.
L'Arabie Séoudite, c'est environ 20 millions - de mémoire aussi, et l'ONU pense que le pouvoir en place les compte deux fois pour avoir une meilleure mine face à l'Iran -.
J'ai l'excellent DVD du Dessous des cartes d'ARTE sur l'Islam où jutement on parle de tout cela, mais il y a longtemps que je ne l'ai regardé.
RépondreSupprimerL'Inde a plus de musulmans que l'Arabie, il me semblait bien qu'il y avait un truc de ce genre, mais j'ai un peu tout embrouillé.