Il y a aujourd'hui 66 000 étudiants en psychologie. Par comparaison, il y a par exemple 40 000 avocats au total en France. Comment ne pas voir là un grave problème d'orientation professionelle ?
Les étudiants ont des réactions de consommateurs zappeurs, adolescents attardés (je fais ce qui me plaît quand ça me plaît). Les syndicats et les partis politiques les encouragent en favorisant les actions ponctuelles aux engagements longs.
[Ces commentaires ne surprendront pas ceux qui ont lu un de mes messages : CPE beaucoup de bruit pour rien (2)]
L'Education Nationale, avec son horreur du monde professionel, favorise ces comportements et empêche les étudiants de grandir, en les maintenant dans une douillette bulle universitaire [cette remarque est d'ailleurs valable pour certains profs dont l'immaturité et la radicalité marchent de pair].
Car, s'intégrer dans une entreprise, c'est devenir adulte, faire des compromis, être frustré, tourner sept fois sa langue dans sa bouche.
De plus, les enseignants ont une vision très négative de l'entreprise, alors que, en réalité, ils ne la connaissent pas. Ce point est renforcé par des sondages sur l'image de l'entreprise dans les lycées généraux et professionnels : plus la proportion de professeurs venant de l'entreprise est forte, plus l'image des entreprises est bonne parmi les élèves.
Enfin, la prétention de syndicats corporatistes par définition (syndicats de l'enseignement, des étudiants, etc.) à représenter l'intérêt général et à parler au nom de tous (c'est bien ce que veut dire l'argument comme quoi le gouvernement devrait reculer devant la rue) est une contradiction dans les termes [ça me paraît une évidence]
Le discours du PS "retirez le CPE car le peuple est dans la rue" est lamentable. Un véritable discours démocratique serait "Dans un an, il y a des élections, nous nous engageons à retirer le CPE, votez pour nous". Le PS est dans une fuite en avant gauchiste qui est dangereuse pour lui, mais surtout pour la France.
La France, avant d'être dans une misère économique et sociale, est dans une misère intellectuelle [Tiens, tiens, je connais ce thème] et déblatère en totale déconnection du monde qui nous entoure.
66.000 étudiants en psychologie. Et combien étudient pour devenir ingénieur ? Alors même qu'en Inde, en 2009, seront diplômés 400.000 ingénieurs de plus. Et l'on s'étonnera que Mittal rachète Arcelor.
RépondreSupprimerBonne reflexion.
RépondreSupprimerJe suis tombé aujourd'hui sur ce blog:
ESAV en Lutte
Il faut savoir que les intermittents vivent au frais du contribuable la plupart du temps, que le secteur de l'audiovisuel tout autant. Quels debouches offre l'ESAV??
Mais pour certains, qui n'ont pas l'intention de bosser du tout, voir le CV de Rémi Brazillier par exemple. (je ferais un post la dessus bientot)
PS: Patophe, si t'as des problemes pour ecrire "emploi" tu risques en effet d'en avoir pour en trouver.
Je crois me souvenir que notre camarade Patophe est étranger, ce qui rend quelques fautes d'orthographe pardonnables.
RépondreSupprimerA propos de M. Brazillier : il y a des gens qui sont gratinés. Mais il faut de tout pour faire un monde ... ou pour le défaire (comme disait Prévert).
Le pb est quand on entend plus que ceux-là.
J'ai posté mon commentaire sur Remi:
RépondreSupprimerBien fait...
Le plus triste c'est que rater son annee penalise ceux qui ont le plus besoin de bosser...