Un lecteur me transmets ce lien américain très intéressant :
22 School Practices That May Harm Boys
Je résume (1) : la pédagogie actuelle, constructiviste, favorise outrageusement les filles par rapport aux garçons :
> méthode globale préférée (dans les faits, même si le discours change) à la méthode alphabétique. Les garçons, souvent moins mûrs, ont besoin à cet âge d'un apprentissage plus mécanique que les filles.
> Travail en groupe
> Travail en cercle plutôt que face au prof
> Accent mis sur l'expression des sentiments plutôt que sur la résolution de problèmes (même en maths !)
> Importance de la participation à la vie de la classe (point très fort des filles des petites classes)
> Compétition vue comme une humiliation, préférence à l'auto-évaluation
> Littérature scolaire (aux USA) faisant l'impasse sur les héros classiques (cow-boy, chevalier) et introduisant comme personnages principaux des fillettes aventureuses
> Répression de toutes les soupapes (suppression de la récréation, remplacement des sports physiques par le yoga). On aboutit à ce que les garçons, qui ne peuvent plus se défouler (se défouler, c'est barbare) sont turbulents en classe, on s'en étonne, on y réfléchit avec gravité et ... on les drogue.
D'une manière générale, les garçons sont plus réceptifs à la compétition et à un savoir construit et hiérarchisé. Or c'est tout ce que la pédagogie "moderne" essaie d'éliminer avec acharnement. Qu'on ne s'étonne pas ensuite que les résultats des garçons soient affectés (sans que ceux des filles s'améliorent).
Un petit garçon a parfaitement compris la situation, il est rentré, dépité, de l'école en disant à ses parents : "They want us to be girls, mom, they want us to be girls !" (2)
(1) : sources et références dans l'article en lien.
(2) : il n'y a pas que les profs "avancés" qui trouvent que l'existence de garçons qui se comportent comme des garçons soit une erreur fâcheuse de la nature, un mal peut-être même pas nécessaire : des féministes qui ont des garçons (hélas, on ne peut pas encore choisir le sexe des enfants) leur apprennent à uriner assis, car uriner debout, c'est sale, vulgaire, arriéré, masculin en un mot.
Comme j'ai posté un commentaire sur votre dernier message et que d'autres récents, se rapprochent de mon dernier thème abordé sur mon modeste blog, je continue :
RépondreSupprimerSur la distinction éducation de type "féminine" ou "masculine". Je pense que c'est une erreur d'analyse que de croire que l’évolution en bien ou en mal de l’éducation en société, se situe à ce niveau. C'est un leurre. Ce serait un peu faire une analyse horizontale en croyant en faire une verticale. L'analyse verticale se situerait plus au niveau de l'individu même et de sa psychologie.
C'est distinguer l'humanité en 2 entités "hommes / femmes" alors que cette entité est une et que ces 2 « forces » que sont donc plutôt "la féminité" et "la masculinité" s'influent l'une l'autre constamment, et masquent beaucoup de vérités : d'après vous la violence dans le monde provient-elle uniquement de l'homme ? Il en est le bras, mais la psychologie de la violence et des guerres inclue l'homme et la femme. Un exemple, n'avez-vous pas une impression spontanée que le votant type du front national en 2002 dernier avait une figure masculine (ex : vu dans les médias) ? Je soupçonne pourtant les femmes avoir autant sinon plus voté front national que les hommes ...
Qu'est-il possible de faire pour que l'individu soit mieux éduqué à l'école ? Le débat n'est pas sexué, mais philosophico-social. Débat difficile, car dans l’idéal il faudrait un tuteur par enfant ! Ou disons par groupe de 4/5 enfants maximum. Tuteur lui-même irréprochable et aux méthodes parfaites …
Maintenant est-ce une utopie que d'avoir une génération d'enfants autonomes et capable d'analyse (et auto-analyse) critique voire philosophique ? Probable et peut être même dangereux pour la structure sociale ... mais c'est intéressant d'y penser ! :)
ps : désolé c'est un peu long ...
J'ai écrit dans la critque de Le premier sexe :
RépondreSupprimer"valeurs féminines/ masculines : il s'agit d'idéaux, je sais bien qu'il y a des hommes qui ont des valeurs féminines et des femmes qui ont des valeurs masculines."
Il n'en demeure pas moins qu'il y aune différence entre hommes et femmes.