Patrick Fillion, de Neuilly-sur-Seine, s'interroge sur le désir de sécurité et de stabilité d'une génération zappeuse : "Il est paradoxal que notre belle jeunesse combatte le CPE, alors qu'elle répugne au CDI conjugal. Elle refuse d'épouser parce qu'elle n'est pas sûre d'éprouver les mêmes sentiments au-delà de deux ans et qu'il est coûteux et compliqué de divorcer. Les employeurs refusent d'embaucher parce qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir assurer du travail au-delà de deux ans et qu'il est coûteux et compliqué de licencier. Et si, pour une fois, nos adolescents mettaient leurs exigences en accord avec leurs actes ?"
La mauvaise conscience domine cependant chez les papy-boomers. "J'étais étudiant en 1968, écrit Michel Joubert (courriel). Nos retraites enviables : c'est les jeunes qui vont les payer. Nos futurs soins médicaux qui vont durer plus longtemps qu'avant : c'est les jeunes qui vont les payer. Nos avantages sociaux, obtenus par la dette : c'est les jeunes qui vont les rembourser. Nos avantages professionnels : c'est les jeunes qui les payent par le chômage et la précarité. Autrefois, pour obtenir ces avantages, les salariés devaient se mettre en grève et perdre de l'argent. Maintenant, pour conserver nos avantages(qu'ils paieront) , il suffit d'envoyer les étudiants et lycéens manifester, au détriment de leurs études. Et ces bonnes poires marchent ! Nous sommes vraiment très forts !"
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