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Le sujet du livre est dans le titre. N. Lecaussin travaille pour l'IFRAP.
Le diagnostic est, hélas, simplissime et tient en deux chiffres et un constat :
> le pourcentage de fonctionnaires et assimilés tourne autour de 25 % de la population active en France contre 14 à 17 % dans les pays comparables (GB, Allemagne, USA, Suède, Irlande, Canada, etc.)
> Les dépenses publiques sont à 55 % contre du PIB contre 34 à 45 % pour les pays comparables (sauf Suède, mais qui, justement a fait un gros effort d'efficacité)
> or, on constate que, dans aucun domaine, même pas la santé, la France n'est première, sauf dans celui des dépenses étatiques.
La France souffre d'hypertrophie étatique grave. Aujourd'hui, un gouvernant responsable ne devrait pas se demander "Que faire ?" mais "Que ne pas faire ? Quel pouvoir redonner aux individus ? Quelle réglementation abolir ? Quel impot supprimer ? Quels ministères liquider ?"
Comment arriver à cela ? Très simple : par la lumière, par la vérité, par la démocratie.
Aujourd'hui, des intérêts puissants s'efforcent de brouiller le débat ; c'est ainsi, contre toute décence, qu'on voit des fonctionnaires assurés de leur emploi manifester contre la précarité ou les mêmes s'ériger, non seulement sans légitimité aucune, mais en dépit d'un flagrant conflit d'intérêts, en défenseurs du service public.
Autre exemple de brouillage du débat : Nicolas Sarkozy vient de déclarer qu'on ne retenait pas de partir les immigrés qui n'aiment pas la France. Aussitôt, on l'accuse de lepénisme. Mais c'est un détournement d'attention : la formulation n'est pas choquante et le débat mérite mieux que cela (1).
Moins de tabous, d'anathèmes, plus de vérité, plus de lumière.
(1) : quand quelqu'un, que j'ai plus ou moins invité, débarque chez moi et m'explique qu'il me hait et que ma maison est moche comme tout, il est légitime que je me pose des questions et que je ne me contente pas de "Ne réponds pas, mon chéri, c'est rien : il est juste un peu énervé."
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