C'est l'histoire d'une coiffeuse qui ne voulait pas d'une employée noire.
Huguette Rivaud voulait quelqu'un "de son cru" pour travailler avec elle
Ce n'est pas très sympa, me direz vous, mais les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, c'est son salon, elle embauche qui elle veut.
Hé bien pas du tout, malheureux ! Elle commet là une infraction qui va sans doute lui valoir condamnation.
Suis-je le seul à trouver cela absurde ? Suis-je le seul à penser qu'une coiffeuse dans son salon a le droit d'embaucher qui elle veut, de ne pas aimer les noires, les blondes, les fumeuses, les petites, les grandes ?
C'est d'autant plus stupide que l'ensemble de critères permettant d'embaucher ou non un candidat est suffisamment étendu pour qu'on puisse toujours dissimuler le racisme sous un autre motif, la loi contre la discrimination est en soi idiote : on ne peut pas découper un candidat en tranches pourvues de différentes identités (identité religieuse, ethnique, professionnelle, générationnelle, etc.)
La condamnation viendra en punition non du racisme mais de ne pas avoir eu l'intelligence de le dissimuler.
En lisant cet article, ce n'est pas la plaignante qui m'inspire pitié, c'est l'accusée, sommée, en public et par la force de la loi, d'avouer comme au confessionnal ses vilaines pensées contre le gentil peuple métissé, festif, antiraciste et bien-pensant.
Ne trouvez vous pas que ça ressemble aux procès de Moscou en encore plus grotesque ?
Aucun des ridicules poncifs à la mode ne nous est épargné : le "testing", le procureur, père la vertu, qui fait les gros yeux au mot de "racisme" le "stage de citoyenneté" (là encore, ça ne vous rappelle rien ? Des camps de rééducation de sinistre mémoire par exemple ?).
On goutera particulièrement aussi la mention du citoyen lambda où l'on retrouve le mépris des branchés pour les ploucs.
On vit vraiment une époque formidable.
Question subsidiaire : quand on ne peut plus exprimer son racisme publiquement, on le dissimule et il y a un endroit tout exprès conçu pour la dissimulation. Ca s'appelle un isoloir. Je vous fais un dessin ?
Mais ne vous inquiétez pas : afin d'améliorer la moralité générale, l'isoloir va bientôt disparaître et les élections se feront en public et à main levée.
Peut-être même que les résultats seront conçus à l'avance et pour le bien du peuple-enfant par les plus hautes autorités morales du pays, bien entendu auto-proclamées et rigoureusement sélectionnées après un féroce pugilat où toutes les bassesses seront permises (cette structure institutionnelle s'appelle une "démocratie populaire").
Décidément, le progrès fait rage.
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