Le choix de l'attrition
Un des commentateurs ironise sur le prétendu nombre important de victimes civiles.
La vérité est effectivement la première victime de la guerre et je ne m'aventurerai pas sur le terrain comptable : au cours de la guerre civile, une milice libanaise avait invité la presse, pour protester contre un horrible massacre, des hommes décapités par la milice adverse. L'enquête avait ensuite montré que les scandalisés avaient eux-mêmes décapité des cadavres et organisé la mise en scène.
Ce genre d'anecdotes incite à prendre avec des pincettes les chiffres de pauvres victimes civiles innocentes qu'on nous fournit complaisamment chaque jour ; alors que nous ne sommes même pas en mesure de savoir si il s'agissait vraiment de civils sans même parler de leur nombre.
Ces chiffres alimentent le courroux de ceux qui sont de toute façon anti-sionistes mais n'aident pas la réflexion.
Par contre, il est certain que le Liban est pour longtemps une victime économique et cela suffit à mettre en question la stratégie israelienne.
Je suis bien d'accord avec vous.
RépondreSupprimerToute guerre amène avec elle son cortège d'excès et d'erreurs. Ceux qui s'étonnent des tortures d'Abu Graïb sont naïfs : elles étaient en germe dans la décision même de faire la guerre. Faire la guerre, c'est se jeter dans l'inconnu, potentiellement la plus destructeur.
Cela signifie-t-il qu'il faut toujours s'abstenir d'entrer en guerre ? Non, car il y a des choses qui méritent d'être défendues, même à un prix si élevé.
Cependant, la décision doit être mûrement pesée et moyens aussi. C'est sur la réalité de cette oprudence que j'ai des doutes.
Rappelons-nous aussi Jénine: tous les civils étaient en fait des terroristes abattus en combat de rue.
RépondreSupprimer"un mort civil est mort en trop": cette phrase ne veut rien dire. Pourquoi pas juste: "un mort est un mort en trop" ? (ne serait-ce qu'un mort de vieillesse)
Il est curieux que des libéraux se référant sans cesse à Mises, Rothbard... ne comprennent pas qu'il s'agit de CHOIX; que l'action humaine consiste à choisir, que ne rien faire est un choix aussi, et qui souvent cause des morts, et à long terme beaucoup plus de mort.
Quelque soit le choix d'israel, il y aura des morts civils; cette phrase est donc absurde. Quand au Hezbollah et cie, ils ne pensent certainement pas qu'un mort civil, israelien, libanais ou palestinien soit en trop. A nous de choisir.
(Lu à l'Université de Milan, grande affiche d'un syndicat de GAUCHE: "Le retour de l'empire sioniste !", saupoudré d'étoiles de David rouges... pur nazisme, non, sans la franchise ?)
gil
Je ne vois pas bien le rapport avec les libéraux.
RépondreSupprimerPour le reste, je ne suis pas en désaccord avec vous : la guerre est un choix ; on fait mine d'oublier la contrepartie de ne pas la faire (auto-citation : "Cela signifie-t-il qu'il faut toujours s'abstenir d'entrer en guerre ? Non, car il y a des choses qui méritent d'être défendues".)
"Le retour de l'empire sioniste" ? Je suis curieux qu'on m'explique où il y en a déjà eu un.
C'est une évidence qu'une certaine gauche a des liaisons avec le fascisme (Mussolini vient de la gauche et on dit "nazi" pour "national-socialiste" et non pas "nali" pour "national-libéral")