L'imposture Grass
Günter Grass , l'artiste immoral
Deux destins allemands
On retrouve là le schéma des Sartre et consorts : pour se faire pardonner un mauvais engagement, ou un engagement très faible, on s'engage à fond dans une autre connerie. On répète la même bêtise en croyant faire autre chose. Répétition bien connue des psys.
Qu'en conclus-je ? Ca ne fait que renforcer mon dégoût de la "vraie gôche". J'abhorre les moralisateurs, les bien-pensants, les Savonarole aux petits pieds.
Vivent les relativistes, les modestes !
***Toujours disposé à accabler ces fascistes d’Américains, Ronald Reagan et George W.Bush bien sûr ( c’est sans risque ) l’a –t-on entendu , ne serait-ce qu’un peu, dénoncer le fascisme de Mao Zedong ? (extrait de l'article de Sorman, votre lien "
RépondreSupprimerGünter Grass , l'artiste immoral)"***
Diantre ! Mao entretenait en Europe des réseaux aussi riches de moyens et dénués de scrupules que la CIA ?
Cela dit, je ne suis pas bien sûr que Grass ait été un "mao" trèsidolâtre. Je le vois plutôt en social-démocrate. Il me faudrait des citations.
Ce qui me dégoûte, pour ma part, ce sont les raccourcis disant que Grass a été "SS", avec toute la charge de ce terme, alors que précisément il n'a fait qu'effleurer la chose de la façon la moins compromettante qui soit (versé d'office dans une unité de Waffen SS perçue comme simplement militaire, et, comme tout le dossier le fait apparaître, l'étant).
Dans ces conditions, le tardif aveu de quelque chose qui le taraudait est digne de bien des qualificatifs, hormis celui d'immoral.
Et -voyez comme on peut se tromper- j'allais faire compliment à Sorman de jouer dans une autre catégorie que bien d'autres détracteurs de Grass, en ne l'accusant pas d'avoir fait cela pour booster ses ventes (lui dont chaque livre est un best-seller), quand par acquit de conscience je l'ai relu et ai remarqué dans un repli de la conclusion l'expression "intérêt financier". Beurk !
Le meilleur article de ceux que j'ai mis ebn lien est à mon avis Deux destins allemands.
RépondreSupprimerCependant, je ne suis pas d'accord avec votre indulgence : ce qui pose pb n'est pas que GG se soit engagé dans sa jeunesse, c'est le moment de la révélation et la mise en perspective de sa carrière.
La gauche est très forte pour faire des leçons de morale et considérer la droite comme le mal. Voilà encore un gauchiste qui aurait mieux fait d'être un peu plus modeste dans ces prises de position, ou plus honnête.
C'est pourquoi "immoral" ne me dérange pas.
Par ailleurs, vous me permettrez de penser que la CIA avait plus de scrupules que Mao.
et que la CIA a aussi tué un peu moins de gens que Mao, je crois ?
RépondreSupprimernoeud-noeud
C'est que vous raisonnez mal, très cher :
RépondreSupprimer> un mort tué par la droite, ou ce qui est catalogué tel, est un martyr de la liberté et le juste courroux de l'humanité doit s'abattre sur le criminel.
> un mort tué par la gauche, ou ce qui est catalogué tel, est un malheureux incident sur la route du progrès social.
Castro a fait plus de morts que Pinochet et ils devraient donc être traités de manière identique selon vous ? Vous vous étonnez que nos "belles âmes" ne manifestent pas devant les ambassades cubaines ?
Encore une fois, vous n'avez rien compris : toutes ces manifestations servent avant tout à faire parler de soi, à montrer à quel point on est "solidaire", "humaniste" etc.
Si on manifestait contre un dictateur proche de son camp, on perdrait toute la plus-value narcissique.
Et puis, n'oubliez pas ce fondement de la bien-pensance : la gauche c'est le bien, la droite c'est le mal.
C'est ainsi que certains ont pu trouver "étonnant" (sic) qu'un catholique conservateur comme Joachim Fest résiste mieux aux sirènes du nazisme qu'un Gunter Grass.
Inutile de faire une longue analyse de ce "étonnant" pour comprendre à quel point la "pensée" manichéenne qu'il révèle est primaire (et fausse).
alors là vous me désespérez carrément !
RépondreSupprimerSi par hasard il vous intéresse de savoir pourquoi, relisez donc à tête reposée les passages sur Mao et la CIA : il ne s'agit pas de comptabilité macabre ou de mesure des scrupules respectifs, uniquement de dangers courus en Europe si on n'était pas dans la ligne.
Mais vous deux, qu'est-ce que vous faites ? vous déployez une logique globale de camp pour montrer que le vôtre est le meilleur.
Au lieu de me remercier de vous aider à l'avenir à éviter des bourdes comme celle de Sorman accusant Grass de dénoncer Reagan et non Mao parce que c'aurait été moins risqué.
Et tout ça au nom de la dénonciation du manichéisme !!!
en post scriptum, une belle dénonciation non manichéenne du manichéisme :
RépondreSupprimerhttp://www.histoforum.org/histobiblio/article.php3?id_article=239
J'en apprends de belles !
RépondreSupprimerAinsi, il y aurait eu, en Europe, dans les dernières décennies, une entité terrible chargée de faire taire les intellectuels de gauche ou, tout au moins, de ruiner leur carrière, appelée CIA. Et c'est pourquoi ces derniers, dont Gunter Grass, furent bien courageux d'affronter un tel monstre.
La jaunisse de Günter Grass
RépondreSupprimerQu’un adolescent, un enfant presque, pour fuir l’enfer de la famille, s’engage dans les Waffen SS, cela se conçoit. Bertolt Brecht et Heinrich Böll, entre autres, l’évoquent dans plusieurs de leurs livres. Mais il est pénible de lire les justifications tardives d’un vieil homme couvert de gloire. Dans son interview (Le Monde du 17 août), le Prix Nobel nous confie qu’une fois engagé volontaire, pour protester,« [il s’est lui]-même inoculé la jaunisse, mais ça ne [lui] a valu qu’un report de quelques semaines ». Comment a-t-il fait cela ? Même aujourd’hui où les virus de l’hépatite sont identifiés, il est difficile de s’inoculer « la jaunisse ». D’autant plus que les temps d’incubation sont assez longs. (…)
Cécile Wandersman et Catherine Deseymard
Institut Pasteur
Franck, qui sait raisonner quand il veut, est prié, au lieu de déformer mes propos, de dire quel risque courait un intellectuel européen à dénoncer Mao; je précise : quelle nuisance pouvaient bien lui causer, dans son pays, les services secrets chinois.
RépondreSupprimerQuant à la jaunisse... S'il s'agissait d'un autre, il dénoncerait là un pinaillage, voire un peu de terrorisme intellectuel.
Quelle hypocrisie, cette "confession" d'avoir servi dans la SS à 17 ans, en sous-fifre, alors qu'en intellectuel de prestige, il a soutenu toute sa vie la saloperie communiste; mais de cela, évidemment, jamais il ne s'excusera (et pourquoi donc, puisqu'il reste convaincu que le communisme, c'est le Bien ?).
RépondreSupprimerg.
Vous l'aurez certainement compris en lisant ce blog, mon intime conviction est que communisme et fascisme se valent et je n'ai aucun scrupule à les renvoyer dos à dos ; ce qui implique de condamner tout aussi sévèrement les communistes et les fascistes, en tenant compte des circonstances.
RépondreSupprimerJ'ai des collègues communistes (ça devient rare) et j'ai même eu un collègue fasciste, admirateur de Drieu et tout et tout (encore plus rare).
Je les ai traités avec un égal respect tout en considérant leurs idées comme de cruelles inepties qu'il convient d'empêcher de manière égale par tous les moyens d'arriver à un quelconque pouvoir.
Les affinités rouge-brun ne sont plus à démontrer, comme disait un rigolo, les partisans d'Hitler étaient des nazis, pour national-socialistes, et non des nalis, pour national-libéraux.
Cependant, vous n'enleverez pas qu'aujourd'hui, et je le regrette comme vous, quelques mois d'égarement de jeunesse chez les fascistes sont plus sévérement jugés que des années d'âge mûr d'indulgence vis-à-vis, voire de promotion, de Staline, Mao, Pol-Pot, Castro et cie.
Pour en revenir à Grass, je suis choqué, non du fait, mais de l'aveu tardif, après une carrière passée à faire la leçon à la RFA.
Je trouve qu'il n'a pas manqué de toupet durant toutes ces années.
Les Anglais attachent de l'importance à la décence, même si ils ne la pratiquent pas toujours, je ne sais pas ce qu'il en est pour les allemands, Grass ne doit pas avoir été effleuré par cette notion plus de quelques fugaces secondes.
Précisons que Grass ne résume pas toute l'Allemagne et que nombreux, bien avant ces aveux, furent les Allemands qui ne lui accordaient pas plus d'importance qu'il n'en mérite.
***leurs idées comme de cruelles inepties qu'il convient d'empêcher de manière égale par tous les moyens d'arriver à un quelconque pouvoir***
RépondreSupprimerLe libéralisme ? Une ineptie glacée et irresponsable, disposant actuellement de presque tout le pouvoir sur la planète, ce qui lui permet de révéler toute son impuissance à améliorer durablement quoi que ce soit.
Non, je rigole, c'était juste pour répondre "à la manière de".
Apprenez à dialoguer, bon sang de sort !
PS.- N'y a-t-il rien à faire contre le dysfonctionnement de l'affichage du nombre des réponses ?
"PS.- N'y a-t-il rien à faire contre le dysfonctionnement de l'affichage du nombre des réponses ? "
RépondreSupprimerLa technique est chose mystérieuse entourée de moultes ténèbres et guardée par des dragons électroniques prêts à cracher sur le téméraire pannes, bugs, virus, plantages etc .
Je maintiens "crulles inepties" pour le commnunisme et le fascisme.
Votre critique, même caricaturale, du libéralisme m'intéresse : que signifie "glacée", dans ce contexte ?
ce ne sont pas des culottes courtes ni même des couches-culottes qu'il a dû vous falloir pour connaître des communistes partisans d'instaurer en France un mode de vie à la soviétique !
RépondreSupprimerLibéralisme : triomphe des "eaux glacées du calcul égoïste" où nul n'est responsable des catastrophes humanitaires telles que nos actuels boat people vers les Canaries ou la Sicile. Où pendant 100 ans a sévi l'exode des cerveaux des pays pauvres vers les riches et où on a commencé à en causer en 2006 dans un pays comme la France parce qu'un Sarkozy a osé une loi propre à organiser cette hémorragie tout en l'aggravant. Etc.
Vous ètes bien gentil, m.F.D.... mais bon Dieu, qu'est-ce que tout cela a à voir avec le libéralisme ???????????
RépondreSupprimerg.