Les Français, et plus encore leurs dirigeants, issus du Levaithan bureaucratique, sont d'une ignorance crasse et, hélas, néfaste en économie.
Ainsi, rares sont ceux qui paraissent être accessibles à cette pensée, pourtant simplissime : les Français ont un problème de pouvoir d'achat, pas la France.
La France a un problème d'offre : économie trop rigide, produits mal adaptés, réputation en baisse ...
Il y a des tas de moyens simples de résoudre le problème d'offre de la France tout en résolvant le problème de pouvoir d'achat des Français : débloquer le contingent d'heures supplémentaires (la notion même de durée légale du travail est idiote), réduire les impots en supprimant quelques réglements et les cohortes de fonctionnaires qui vont avec, etc.
Seulement voilà : l'intérêt de l'Etat et l'obsession de son omniprésence prévaudront.
Quand on prend cinq minutes pour y réfléchir, le mythe comme quoi la nation sombrerait dans la pire anarchie si l'Etat se retirait en dit long sur le manque de confiance en soi de la société civile.
C'est le contraire qui est vrai : l'application de diktats administratifs uniformes sur tout le territoire, ignorant les contraintes locales, toujours mal taillées et inadpatées provoquel'anarchie.
Une fois qu'on a compris cela, mille événements s'expliquent. Par exemple, le dernier sujet de débat à la mode, la "carte scolaire", c'est-à-dire en clair la privation de la liberté de choix de l'école de ses enfants, en est une parfaite illustration.
Comme toutes les contraintes illégitimes, elle est contournée par les plus motivés, les mieux renseignés, les mieux connectés, à commencer par les enseignants.
Bien sûr, nos marxistes, qui sont fondamentalement des éradicateurs, n'ayant rien compris (ou, au contraire, pour certains, ayant parfaitement compris la remise en cause de leurs sinécures que la liberté provoquerait) proposent encore plus de contraintes.
Mais pour revenir à des idées plus sérieuses, la liberté totale de choix par les parents entrainerait probablement le sursaut éducatif tant recherché : les établissements voyant fuir en masse les élèves seraient bien obligés de s'interroger sur leur pédagogie et sur leur recrutement.
L'antipédagogie économique
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