Sur le fond, rien de bien nouveau, un passage sur les thèses tocquevillo-weberiennes bonjour le néologisme).
Le plus informatif est la synthèse de toutes les "bonnes" (certaines sont carrément mauvaises) raisons que les Français se sont trouvés de haïr leur économie.
L'auteur a aussi le mérite d'insister sur le sentiment de dépossession de la chose économique alimenté par le fait que les oligarques au pouvoir en France (on appelle cela des énarques) cherchent à entretenir l'illusion que l'économie est dirigée "d'en haut".
Pourquoi ne mettez-vous plus de FFFF ... c'était marrant et personnellement j'aime bien avoir la "matérialisation" d'une chronique / critique par une note ...
RépondreSupprimerF pour celui-ci, qui n'est pas fantastiquement orginal,on lui préférera la lecture de Tocqueville qui est FFFF
RépondreSupprimerF, pour le Perdant Radical : Le Monde est sans doute excessif de trouver l'ouvrage infondé, mais il y a tout de même soupçon de hâte excessive.
Ha chouette ! ;)
RépondreSupprimerPlus sérieusement, une note ça parle tout de suite plus ... une sorte de synthèse en quelques sortes, même si nécessairement subjective. Si le chroniqueur en est capable pourquoi s'en priver !! :)
a+
Puisqu'apparemment vous avez un appétit inextinguible pour ce genre de littérature, j'ai un livre à vous conseiller :
RépondreSupprimerhttp://www.delpla.org/article.php3?id_article=271
J'ai lu votre critique et non le livre qui va avec. Vous faites trois erreurs :
RépondreSupprimer> il est faux de dire que tous ceux qui appellent à la réforme se gardent de dire comment procéder, au contraire, les "think tanks", par exemple l'Institut Montaigne, sont suffisamment nombreux pour qu'il y ait plus de propositions précises que nécessaire. Les rapports divers et variés (commissions Théodule, cours des comptes, etc.) regorgent de propositions mises sous clé aussitôt que publiées.
> il est tout aussi faux de dire qu'une réforme drastique de l'Etat est par nature anxiogène pour l'ensemble de la population : les réformateurs libéraux ont souvent été non seulement élus mais aussi réélus et leurs successeurs, même d'un parti opposé, n'ont pas fondamentalement remis en cause leurs réformes. On trouve des désaveux plus cinglants et des preuves d'anxiété plus patentes. Ce fut le cas en Grande-Bretagne, aux USA, au Canada, en Suède, en Irlande, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et en Australie.
> Les "délocalisations" (je ferme en France pour ouvrir ailleurs) sont très peu importantes. Ce qui existe, mais c'est différent, ce sont des choix d'investissements hors de France (j'ai 100 M€ à investir, je les mets en France ou en inde ?).
Vous êtes en réalité comme la grande majorité des fonctionnaires que je connais : pour la réforme en général mais contre chaque réforme en particulier, sauf celles bien entendu qui donnent plus d'argent, plus de droits et plus d'embauches aux fonctionnaires.
C'est tout à fait humain, on préfère toujours que les efforts soient d'abord faits par le voisin et il est toujours pénible de s'entendre dire que l'organisation à laquelle on appartient est un boulet pour le présent et un risque pour l'avenir.
C'est pourquoi il ne faut pas laisser la direction du pays à un seul groupe d'intérêts. Or, c'est précisément ce qui se passe en France : les fonctionnaires sont très largement surreprésentés dans le personnel politique.
Vous devriez lire les oeuvres complètes de votre collègue Jacques Marseille, ça vous ferait du bien.
De toute façon, rassurez-vous, de deux choses l'une : ou bien le déclin continue et les fonctionnaires jouissent sans entraves de leurs privilèges au détriment du reste de la population, ou bien le déclin s'interrompt et il faudra, pour faire passer les réformes, "acheter" les fonctionnaires d'une manière ou d'une autre.
A mes yeux, le libéralisme est plus moral (oh, le gros mot) et plus intelligent que le socialisme, la supériorité des conceptions libérales en économie est un fait d'expérience (même en Inde et en Chine où pourtant le libéralisme n'est pas en pleine forme !) et j'envisage sans trop de difficultés les moyens concrets de libéraliser la France.
En fait, les seules questions qui me restent sont : y aura-t-il une politique libérale en France ? Si oui, quand ?
L'avenir n'est pas écrit et un déclin dans le confort intellectuel douillet de l'étatisme maternant n'est pas à exclure (je vous rappelle qu'être socialiste "à la française" en 2006 est avant tout une faillite intellectuelle). D'où ma tendance compulsive à lire les ouvrages "déclinistes" aux qualités inégales pour y saisir une lueur d'espoir. C'est peut-être idiot :le renouveau ne viendra probablement pas d'un décliniste déclaré.
Si libéralisation authentique de la France il y a, elle se lira dans le montant des dépenses publiques par rapport au PIB (pour mémoire, ce taux n'a cessé de monter depuis 50 ans, on en est à 54 %, bonjour l'ultralibéralisme conquérant) et sera le fait d'une équipe dont je suis prêt à parier que le chef, si il existe un jour, ne sera pas énarque. Je verrai bien un svientifique, peut-être suis-je influencé par le fait que Margaret Thatcher est chimiste d'origine.