Au milieu de la surenchère lacrymale médiatique consécutive à la mort de l'abbé Pierre, je reste de marbre. Ces larmes de crocodile, qui ne sont pas sans rappeler celles versées pour feu la princesse de Galles, me trouvent froid comme le granit.
L'homme inspire le respect, mais pas cet excès de douleur démonstrative.
Laissons le reposer en paix, il l'a bien mérité.
Le secret de l'abbé Pierre
Vanité, tout est vanité.
Complètement à côté de la plaque.
RépondreSupprimerMais encore ?
RépondreSupprimerLe problème avec le commentaire de G.Sorman sur l'Abbé Pierre, est qu'on ne sait pas trop à qui nous avons à faire : A l'agent d'influence ? Au journaliste ? En l'occurrence quand on se souvient de l'histoire avec Garaudy (l'Abbé Pierre n'avait meme pas lu le titre du bouquin, il avait péché par naiveté), dire que l'Abbé Pierre était antisémite et négationniste, c'est une forme d'humour noir. En général j'aime bien mais la en l'occurrence sachant ce qui se cache dans le papier de Sorman, ca ne me fait pas rire. Décrédibiliser tout ce qui donne une image positive de la France....
RépondreSupprimer"sachant ce qui se cache dans le papier de Sorman"
RépondreSupprimerJe ne comprends pas. A quoi faites vous allusion ?
J'espère que quelqu'un va reprendre et publier tous les textes d'époque sur cette affaire Garaudy car je n'ai aucun souvenir que l'abbé se soit défendu en disant qu'il n'avait pas lu, ce qui voudrait dire qu'il aurait finalement désavoué. Mon souvenir est qu'il n'a jamais dit approuver les propos de Garaudy mais dit qu'il posait de bonnes questions et réclamé un "débat sur la Shoah", avant de se réfugier dans un pieux silence.
RépondreSupprimerJe suis donc tenté de croire ceux qui disent que son éducation catho traditionaliste des années 30 était fortement teintée d'antijudaïsme (reposant sur deux "idées" principales : que "les Juifs" ont tué le Christ, et que celui-ci a rendu l'existence de leur religion anormale et incongrue) et a pu expliquer que le négationnisme de Garaudy (les sionistes ont corsé l'addition du génocide pour légitimer Israël) ait trouvé en lui une oreille distraitement attentive.
Il est arrivé à l'Abbé Pierre ce qui est arrivé aussi à A.Chomsky.
RépondreSupprimerA.Chomsky avait défendu Faurrisson. Aprés coup, Chomsky s'était platement excusé. On lui avait dit que Faurrisson était "victime" d'une censure... Chomsky n'avait pas non plus "creusé" les thèses de Faurrisson... C'est une stratégie bien connue de victimisation des "négationniste". Aprés cela, il reste des "tâches" médiatiques parfaitement exploitées par les anti-france (cf Sorman)....
Reste qu'en attendant, qu'il s'agisse de Faurisson, de Garaudy, ou même de Brasillach, il ne devrait pas y avoir, dans un pays dit libre, d'interdiction de dire des choses, fussent-elles fausses.
RépondreSupprimerLorsque l'état décide de ce qui peut être ou ne pas être dit, on s'approche à grand pas de la dictature. Et dans notre cas, au nom de la prévention de son retour, c'est un comble!
La loi dont vous parlez (dite "Gayssot") est non seulement superflue mais malencontreuse, surtout par le précédent qu'elle crée et dans lequel ont fini par s'engouffrer des associations se réclamant des victimes d'autres génocides. Un coup de balai général s'impose. Cf. http://www.delpla.org/article.php3?id_article=210
RépondreSupprimerDe là à parler d'une menace contre la liberté d'expression en France, il y a un saut quelque peu faurrissonien.
Il ya aussi le cas spécifique de l'Allemagne ou de l'Autriche, pays dans lesquels le négationnisme n'est pas seulement une ineptie, mais bien un appel à disculper d'actes ou de complicités gravissimes le voisin, le parent ou soi-même. David Irving s'en est retrouvé en prison pour longtemps, il a fait profil bas et ses amis aussi.
Mais au fait, que voulez-vous dire à propos de Brasillach ?
A propos, l'ancien blog est toujours actif !
RépondreSupprimerJe viens d'y découvrir quelque chose et même de répondre :
http://fboizard.blog.lemonde.fr/2005/06/10/2005_06_hitler_f_delpla/
"De là à parler d'une menace contre la liberté d'expression en France, il y a un saut quelque peu faurrissonien."
RépondreSupprimerLa liberté d'expression est vitale, et ne saurait connaître d'autres bornes que celles que se fixe celui qui s'exprime, tout simplement parce qu'il est simple, dans la loi, de dire "toute opinion peut être professée", mais qu'il est autrement ardu d'y ajouter un "sauf" qui, de par son existence même, ne peut connaître de limite.
Vous l'avez d'ailleurs noté vous-même en parlant de ces associations qui en profitent.
Peut-être moi aussi trouverais-je un intérêt à ce qu'on fasse taire les communistes, ces adorateurs de dictatures d'un autre temps. Peut-être que d'autres voudraient faire taire les libéraux, accusés de tous les maux. D'autres encore voudraient vous faire taire, vous.
Combien nombreuses sont les raisons de faire taire autrui!
Mais aucune de ces raisons de vaut la liberté de tous et de chacun.
Quant à Brasillach, je l'ai ajouté dans le lot car ses opinions sont du même accabit que celles des deux autres.