Un général anglais a récemment déclaré : "On nous a demandé de réduire les effectifs au nom des nouvelles technologies qu'on nous promettait. Ensuite, on nous a coupé les budgets, sous prétexte qu'avec si peu d'effectifs, nous n'avions pas besoin de nouveaux matériels."
Il n'y a pas à dire : la réputation de pragmatisme de nos amis anglais n'est plus à faire. Nous savions déjà depuis Mme Thatcher qu'ils s'y connaissaient en réforme de l'Etat. Voilà maintenant qu'ils prouvent qu'ils peuvent réformer l'Etat grâce à des nouvelles technologies totalement virtuelles.
J'ajoute, pour ceux qui seraient tentés de se moquer, que la Suisse, la Grande-Bretagne et la France sont les seuls pays d'Europe ayant presque, hélas seulement presque, des capacités de défense de leurs intérêts vitaux. Tous les autres sont obligés de faire appel massivement aux USA.
Les USA trouvent d'ailleurs que ça commence à bien faire puisque Robert Gates, le secrétaire d'Etat à la défense a récemment déclaré que "l’Alliance (l'OTAN) n’est pas un salon mondain et un club de discussions, c’est une alliance militaire qui a de très sérieuses obligations mondiales", manière un peu rude de signifier aux alliés qu'il serait temps qu'ils fassent leur part.
Pour en revenir à nos moutons, je trouve que la manoeuvre du gouvernement anglais vis-à-vis de son armée est dépourvue d'élégance. Avec les militaires, il peut se le permettre, ce sont des hommes de devoir qui ne font pas grève pour un oui pour un non, eux (suivez mon regard).
Mais ce n'est pas très glorieux.
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