"Martine Aubry, la maire de Lille" : c'est ce que j'ai entendu à la radio. Horrible barbarisme, sous prétexte de modernité.
Cela choque les oreilles ! Et "la maire", qu'est-ce que ça veut dire ? "La mer" ?"La mère" ?
Rappelons que les noms de fonctions sont neutres et que les sexuer témoigne à la fois d'une régression sexiste (en quoi le fait de savoir que le maire est une femme est il significatif ?) et d'une totale méconnaissance de la langue française.
Quand dira-t-on "le sentinel", "le vigie", "son sainteté le pape" ?
Je me suis déjà suffisamment expliqué sur le sujet pour ne pas insister plus longtemps. Abandonnons là nos modernes cuistres.
Encore une petit mot, cependant : Mme Alliot-Marie a toujours suscité mon estime pour avoir exigé qu'on l'appelle Mme le ministre de la défense, c'est au moins ça.
Si Mme Royal est élue, se fera-t-elle appeler "Mme le président" ? Ayant constaté la sensibilité de la candidate aux modes, mêmes les plus absurdes, j'en doute, hélas.
Et le pire, c'est que "Mme la présidente" nous sera présenté comme un progrès remarquable de la condition féminine ! O bêtise !
Vous devriez lire le "répertoire des délicatesses du francais contemporain" du vilain fachiste R. Camus, je pense que vous apprécieriez...
RépondreSupprimerPour "présidente", je pense que le cas est différent; "président", peut-être à cause du "t" final, se prête mieux à la féminisation, et ne blesse pas l'oreille.
g.