mardi, avril 17, 2007
Ruralité, enjeu des élections !
J'habite près d'un bureau de vote, je passe donc tous les jours devant les affiches officielles.
J'ai toujours le même malaise devant les dinosaures communistes (Besancenot, Laguiller, Buffet), je me dis que nous avons au minimum 30ans de retard, mais que dire des ruraux (Bové, Schivardi, Nihous, Bayrou) ?
Je suis désolé de mettre fin aux fantasmes bucoliques de certains, mais les faits sont là : 8 à 9 (suivant comment on compte) Français sur 10 vivent à la ville. La ruralité en tant que thème principal de campagne, c'est un enjeu des années 50.
Lors de leur dernière campagne présidentielle, les Américains ont parlé cellules-souches, politique étrangère, mondialisation. Mais c'est bien connu, ils sont cons, bornés, incultes, tandis que nous Français sommes fins, cultivés, spirituels, ouverts sur le monde, n'est-ce pas ?
Les affiches électorales me dépriment tous les matins : 11 candidats sont des partisans plus ou moins déclarés de l'immobilisme (1) ; quant au 12ème, il y a de sérieuses questions sur le fait qu'il confond agitation et mouvement.
Bref, pas grand'chose de bon à en espérer.
L'Etat français, aujourd'hui, tel qu'il est organisé, est une calamité, comme la grêle et les sauterelles. Il faut faire avec. Ca sera encore ainsi après les élections.
Comme me disait récemment un ami qui est son propre patron : "L'Etat ? Je n'en attends rien. Les impôts ? Je considère que c'est un coup du sort qui fait que la moitié de mes revenus disparaît dans un grand trou noir."
Alors, choisir qui sera président de la République, c'est comme choisir qui va vous voler. Pas très réjouissant.
(1) : promouvoir une forme d'utopie tellement radicale qu'on peut être certain qu'elle ne sera jamais réalisée est une forme dissimulée d'immobilisme.
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