Je donne tort aux deux candidats : autant l'intégration d'handicapés physiques dans des écoles normales peut s'envisager, mais c'est loin d'être facile, autant l'intégration d'handicapés mentaux est nettement plus problématique et ne peut être automatique ou l'objet d'un droit.
Bien gentil de renvoyer dos à dos par ce qui ressemble à une pirouette, mais SR avait entrepris sur cet exemple de faire ressortir l'immoralité de NS : il prétend améliorer drastiquement l'accueil scolaire des handicapés alors que le gvts auxquels il vient de participer en ont drastiquement réduit les moyens et que son intention bien arrêtée de ratiboiser la fonction publique ne peut qu'achever le patient; mais lui, au lieu d'aborder la question en termes de moyens sur le terrain, promet que les usagers cocufiés pourront faire appel aux tribunaux (il va peut-être ajouter au code pénal une obligation de faire rattraper à toute vitesse le temps éducatif perdu ?).
RépondreSupprimerLà-dessus, pas d'avis ?
Petit extrait du Figaro pour repondre "Nicolas Sarkozy aurait pu lui répondre qu'une loi existe sur l'obligation de scolarité des enfants handicapés. Elle a été votée en février 2005 sous l'impulsion de Jacques Chirac qui a fait du handicap l'un des trois chantiers de son quinquennat. A la rentrée 2005, les associations de parents d'enfants handicapés ont manifesté leur mécontentement car les écoles n'étaient pas prêtes à les accueillir. Mais, dès la rentrée 2006, elles ont constaté un net progrès : quelque 160 000 enfants ont pu intégrer une classe en milieu ordinaire, soit 6 % de plus que l'année précédente et 20 % de plus qu'en 2004.
RépondreSupprimerDe son côté, Ségolène Royal peut se targuer d'avoir, en 2001, lorsqu'elle a pris en charge le dossier du handicap, organisé son plan handiscole. Le principe était de créer des postes d'auxiliaires dans les écoles pour aider les enseignants à accueillir des enfants handicapés dans leurs classes. Mais les associations ont beaucoup critiqué ce système, pas assez contraignant et progressivement, les postes des auxiliaires ont été supprimés."
Oui, oui, je sais, NS a toujours tort, c'est un vampire et un menteur.
RépondreSupprimerPour en revenir au fond, je ne suis pas d'accord avec lui sur le "droit opposable" car je suis contre les "droits opposables".
Pour le reste, soyons clairs : les moyens pour l'intégration des handicapés ont toujours manqué en France, sous quelques gouvernements que ce soit.
Mais sous tous les gouvernements, le nombre d'éducateurs et d'handicapés intégrés a augmenté, hélas de manière très insuffisante par rapport aux besoins.
Bref, j'ai quelques raisons de renvoyer les protagonistes dos à dos.
Il semble sur le terrain que les budget permettant d'avoir des "Aide à la Vie Scolaire" permettant d'accompagner les enfants atteint d'un handicap aient été réduit par le gouvernement en place ...
RépondreSupprimerMais est -ce du à un transfert de compétence vers les régions qui n'ont pas reconduit ou bien est ce vraiment un réduction de voilure ?
1. C’est la loi du 11 février 2005 qui a prévu l’inscription de droit des enfants handicapés dans l’école de leur quartier. Cette loi est la première grande loi sur le handicap après celle de 1975. Toutes les associations en ont salué les avancées. Mme Royal et le parti socialiste ont voté contre cette loi.
RépondreSupprimer2. Le nombre d’enfants handicapés scolarisés dans les écoles « ordinaires » est passé de 89 000 à 160 000 entre 2002 et la rentrée 2006.
3. Le nombre d’auxiliaires de vie scolaire qui les accompagnent est passé de 4 700 à 8388, soit une augmentation de 80%.
J'ai trouvé ça dans Le Monde :
RépondreSupprimerEn s'engageant sur le terrain de la scolarisation des enfants handicapés à l'école, Ségolène Royal a fait montre de beaucoup d'assurance. Elle a accusé M.Sarkozy d'avoir supprimé le plan Handiscol qu'elle avait mis en place en février 1999 quand elle était ministre déléguée à l'enseignement scolaire du gouvernement Jospin, mais aussi d'avoir opéré une coupe drastique dans les emplois qu'elle avait créés pour l'accompagnement de ces enfants à l'intérieur de l'école.
Pour Vincent Assante, président de l'Association nationale des personnes handicapées moteurs (ANPIHM), la réalité est plus complexe. "S'il est exact que Ségolène Royal a créé les groupes Handiscol, que ce plan a été supprimé par le gouvernement de droite, il est en revanche faux de dire que les postes dédiés à l'aide aux enfants handicapés ont été supprimés. En réalité, ces postes qui avaient été créés pour la plupart grâce aux emplois-jeunes, ont été progressivement transférés à l'éducation nationale après la suppression des emplois jeunes."
Le plan Handiscol comprenait vingt mesures destinées à améliorer la scolarisation des enfants et adolescents handicapés. Parmi celles-ci, figurait le recrutement d'emplois-jeunes faisant office d'auxiliaires d'intégration. Dès 2001, entre 3500 et 4000 de ces postes, gérés dans le cadre associatif, ont été créés. Un an après, 500 postes supplémentaires sont ouverts sous contrat éducation nationale. "Ce double recrutement a permis d'atteindre en avril 2002 les 5000 postes", précise M. Assante. La suppression des emplois-jeunes avait suscité beaucoup d'inquiétude au sein des associations qui craignaient que la dynamique impulsée par Mme Royal soit interrompue. "Après une période de flottement, Luc Ferry a eu pour mission de reprendre tous les emplois-jeunes et de les transformer en contrat éducation nationale. Ce changement de statut ne s'est pas fait d'un claquement de doigt mais bon an mal an, fin 2003, 6000 emplois d'auxiliaire de vie scolaire (AVS) ont été créés", poursuit M. Assante.
Selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUIPP-FSU, le principal syndicat du premier degré, le nombre total des assistants de vie scolaire atteindrait 6000. "A ces postes, il faut ajouter autour de 2000 emplois vie scolaire créés dans le cadre de la loi Borloo dite loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 qui sont des emplois précaires, recrutés sur six mois." Pour mieux accompagner les élèves handicapés, le syndicat réclame au moins 9000 assistants de vie scolaire. De son côté l'Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapées) rappelle qu'entre 10000 et 15000 enfants sont actuellement sans solution de scolarisation et que le nécessaire accompagnement des enfants est insuffisant, de l'ordre d'un accompagnant pour 17 élèves.
"NOUS SOMMES SCANDALISÉS"
Son rival Nicolas Sarkozy a lui aussi proféré quelques inexactitudes. Sa proposition de créer un "droit opposable" surprend notamment les associations. "La loi du 11 février 2005 dite pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, pose comme principe la scolarisation en milieu ordinaire, c'est-à-dire dans un établissement de l'éducation nationale. En vertu de cette loi, il y a déjà possibilité de recourir à la justice", souligne Vincent Assante. Au final, le président de l'ANPIHM renvoie dos à dos les deux candidats : "Nous sommes scandalisés que l'intégration scolaire des enfants ait pu délibérément faire l'objet d'une joute politicienne au travers de l'expression d'une colère sciemment composée tout aussi condamnable que la compassion savamment exprimée."
Que font apparaître ces différentes mises au point ?
RépondreSupprimer-que la suppression des emplois-jeunes, mesure idéologique et indifférente au terrain s'il en fut, a sérieusement perturbé le dispositif et que, devant la mobilisation, Raffarin et Ferry ont dû recréer quelque chose en catastrophe (NB : d'autres de ces emplois avaient permis, par exemple, de développer la lecture, la culture etc. -et eux sont restés supprimés).
-que la volonté de Sarkozy de ne pas remplacer un fonctionnaire retraité sur deux a toutes chances de conduire à des difficultés du même ordre.
Cependant, c'est bien sur le "droit opposable" que portait la déjà fameuse colère. Là-dessus je suis d'accord avec Frank mais trouve curieux qu'il ne le soit pas avec Ségo.
Là, c'est vous qui versez dans l'idéologie : NS a bien fait attention lors du débat de ne citer que des suppressions de postes évidentes.
RépondreSupprimerVa-t-il supprimer des postes de prof d'histoire ?