Cette phrase "Si tu ramènes ton copain Jospin pour me faire barrage, tu ne reverras jamais tes enfants.", qui circule en différentes versions, aurait été prononcée par madame devant témoins lors d'une dispute du couple Hollande-Royal.
Sous réserve de son authenticité, je m'en fais un pur délice : ce mélange grand-guignolesque de public et de privé, de politique et de famille, auquel s'ajoute le coté vindicatif, maintenant bien connu, de la dame est du plus haut comique.
Pour en revenir aux choses sérieuses, il se pourrait que Ségolène Royal soit le plus gros problème du PS :
> impossible à éliminer, du fait de son parcours remarquable.
> impossible à garder, car plus sûr moyen de perdre les élections (elle a style et des principes qui heurtent, et pas seulement à droite). Notamment, son dédain affiché pour les idées et les compétences, si il peut lui rallier un certain électorat, risque de lui en aliéner un autre encore plus important.
Je continue à penser que la défaite du PS vient avant tout de l'incohérence de ses idées. Or, il est évident que le travail des idées n'est pas la spécialité de Ségolène Royal ; tout le contraire, de ce point de vue, de M. Thatcher ou de T. Blair, qui sont arrivés au pouvoir avec une doctrine bien articulée. Elle se rapproche plus, comme c'est étrange, d'un Mitterrand, qui faisait de son inculture économique un sujet de plaisanterie, ou d'un Chirac.
Ajout du 12/05 : ça y est, le PS, au nom de la nécessaire union pour les législatives repousse la discussion sur les idées, les causes de la défaite et les hommes à après. Mais comme après il y a les municipales, autant dire que le PS va faire comme d'habitude : afficher une unité de façade pour ne vexer aucune des ambitions qui s'entrechoquent en son sein, enterrer tout débat un peu honnête.
On peut donc dire que le jugement de JF Revel sur le PS qui a plus de dix ans est toujours vrai (je cite approximativement) : le PS n'est plus un parti politique défendant des idées, mais un centre de placement, une écurie, où se battent des ambitions pour conquérir des places à coup de clientélisme, de passe-droits, de petites ou de grosses faveurs.
Quand je vous dis que nous sommes partis pour dix ans de Sarkozy ...
avec 17 millions de voix on peut pas balayer comme ça SR, ni à résumer son action à de telles considérations "people".
RépondreSupprimerCertes, à ce détail près, qui n'en est pas vraiment un, qu'elle a mis en scène, avec l'appui de quelques autres (voir (Une mauvaise pensée ...)), sa propre "peopolisation, et qu'elle a fini par en être victime (Ségolène, victime des sondages), avec les socialistes comme victimes collatérales (c'est de leur faute, ils n'avaient qu'à pas la désigner comme candidate).
RépondreSupprimerJe ne suis pas socialiste, mes conseils aux socialistes n'ont donc pas de poids, par contre, je leur souhaite sincèrement d'arriver à se débarrasser le plus vite possible avec moins de remous possibles de Ségolène Royal. Sinon, les Français s'en chargeront, mais ils se débarasseront aussi des socialistes par la même occasion.
Je suis toujours un peu surpris par les fans de la "maldonne des sondages" : ses qualités sont évidentes, mais aussi ses défauts. Elle a été en peine de diriger une équipe de campagne, alors un parti en crise ...