Mes lecteurs attentifs savent que je tiens le réchauffisme pour une manipulation (1) politique dont il vaut mieux rire, mais qui mériterait quelquefois qu'on en pleure.
Rien qu'une bulle d'air chaud
Cela n'aurait aucune importance si ça n'amenait des décisions désastreuses.
A l'occasion de cet article, pour les nouveaux sur ce blog, je résume l'argumentaire, qui ne mérite guère de connaissances scientifiques juste un peu de bon sens :
Le réchauffisme repose sur une série de pétitions de principe qui, une fois qu'elles sont clairement exprimées, sont très faciles à démonter.
Voici dans l'ordre ces pétitions de principe :
a) Il existe un optimum climatique global.
b) Nous sommes à cet optimum climatique global, toute variation climatique est néfaste.
c) Or, le climat global se réchauffe.
d) Nous savons que l'origine de ce réchauffement est humaine.
e) Nous prévoyons que ce réchauffement d'origine humaine va avoir des conséquences globalement néfastes conformément au b).
Réfutons ces hypothèses :
a) et b) : raisonner en climat global n'a aucun sens sur une échelle courte. Le climat étant très lié à la géographie, il est par essence local. Si optimum il y a, il ne peut être que local. De plus, le climat étant très variable, cet optimum est aussi temporaire. Enfin, la notion même d'optimum climatique, même local, même temporaire, est contestable : il faudrait positionner les conséquences du climat dans un espace multi-dimensionnel pour arriver à voir si c'est bon ou mauvais et plus certainement un mélange des deux.
D'ailleurs, si un climat chaud est si néfaste, on se demande bien pourquoi tant de gens migrent vers le sud de la France ou la Californie, c'est du masochisme ?
c) Là dessus, brouillard total : comme raisonner en climat global n'a aucun sens, on peut dire tout et son contraire, on trouvera toujours une région ou une caractéristique qui indiquent un réchauffement et d'autres qui indiquent un refroidissement.
Il y a bien eu par le passé des périodes globalement plus chaudes ou plus froides, mais c'est seulement a posteriori, avec un recul de plusieurs milliers d'années, qu'on peut le savoir.
d) Etant donné l'absence de certitude sur le c), cette affirmation est de la pure foutaise.
e) Les fameux modèles climatiques ne disent que ce qu'on leur fait dire. En effet, pour modéliser quoi que soit, on élimine des variables, encore faut-il avoir une évaluation du degré d'importance des variables que l'on néglige. Par exemple, on sait que lors d'une modèlisation de résistance des matériaux, on peut négliger de calculer les interactions entre chaque molécule car des caractéristiques des matériaux au niveau macroscopique rendent compte de ces interactions avec une précision qui convient au calcul.
Dans les modèles climatiques, rien de tout cela : on n'est jamais sûr qu'un phénomène qu'on a négligé, soit par choix, soit par ignorance, n'est pas aussi important que les phénomènes que l'on a pris en compte. De plus, il y a de solides raisons théoriques, liées à l'aspect chaotique du climat, de penser qu'il en sera toujours ainsi.
Quant aux autres méthodes de prévision du climat, qui ne reposent pas sur une modélisation, elles sont dans l'enfance.
Que conclure de tout cela ? Que le climat change, comme il a toujours changé. Que les hommes s'adapteront au climat comme ils l'ont toujours fait. Bref, qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Il y aurait une nouveauté si le climat changeait si brusquement que les hommes n'auraient pas le temps de s'y adapter, mais les migrations humaines se font sur quelques décennies alors que le climat change sur des siècles.
Alors pourquoi ce tintamarre réchauffiste ? Tout d'abord, il y a des raisons mercantiles et politicardes : Al Gore, Nicolas Hulot, des politiques, des journalistes, des scientifiques, des financiers vivent de la peur réchauffiste, ils en tirent aussi leur pouvoir et leur réputation. Des collectivistes comptent sur la peur climatique pour imposer la fin du libéralisme.
Mais, il y a, me semble-t-il, quelque chose de plus profond, sans quoi ce mensonge, somme toute assez grossier, ne pourrait prendre si bien : c'est l'antique religion païenne, habillée d'atours modernes, de la nature, généreuse mais colérique, souillée par l'homme.
Ce n'est pas tout à fait un hasard si les thèses réchauffistes se répandent à une époque où la fréquentations des églises baissent.
(1) : au sens de manipulation psychologique : amener les gens là où ils n'avaient pas le désir d'aller, dans un but connu du manipulateur. L'objectif est clairement de tuer la société libérale et commerçante au nom du bien-être de la nature.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis globalement souvent d'accord avec vous, sauf sur le thème du réchauffement global. J'ai beaucoup de mal à croire à la thèse selon laquelle les politiques et les chercheurs soutiendraient une théorie qu'ils savent fausse seulement parce qu'elle leur assure une audience, ou des crédits substanciels. Je veux dire qu'à ce niveau de consensus international, la contestation semble plutôt de la mauvaise foi.
Par contre assez d'accord avec votre intuition d'une peur collective d'avoir bravé un interdit, en modifiant le climat (un peu le mythe de Prométhée puni par Zeus...) Je pense qu'effectivement, la nature est inconsciemment déifiée de nos jours.
"D'ailleurs, si un climat chaud est si néfaste, on se demande bien pourquoi tant de gens migrent vers le sud de la France ou la Californie, c'est du masochisme ?"
Bof, pas terrible comme argument : le climat ne sera pas seulement méditerranéen, il pourrait être désertique dans beaucoup d'endroit (je ne sache pas qu'en dépit de l'héliotropisme, beaucoup de gens rèvent de s'installer dans un désert).
Les modèles climatiques sont certainement criticables, mais s'ils sont capables de retranscrire fidèlement le climat passé à partir des données connues, alors on peut raisonnablement leur faire confiance quant à leurs capacités prédictives (surtout si plusieurs modèles différents convergent vers les mêmes résultats).
Maintenant je pense comme vous que la Terre a déjà connu des climats plus chauds de plusieurs degrés sans que cela empêche le moins du monde la vie de se développer (exemple du climat au Trias ou au Jurassique, lorsque le niveau des océans était beaucoup plus élevé, mais avec par contre une homogénéité des températures entre l'équateur et les pôles). Le seul problème c'est la vitesse du réchauffement, qui pourrait empêcher au vivant de s'adapter, si effectivement on se prennait 5 degrés voire plus en 200 ans
"Je veux dire qu'à ce niveau de consensus international, la contestation semble plutôt de la mauvaise foi."
RépondreSupprimerAbsolument pas : la vérité scientifique ne se décide pas à la majorité, même qualifiée à 99 %. Pour reprendre un exemple célèbre, parmi d'autres, il y a eu par le passé un "consensus" pour estimer que la terre était plate.
Le "consensus" (je mets des guillemets car il n'est pas si établi que vous semblez le croire) ne prouve rien.
Comme exemple de théorie pseudo scientifique admise par le "consensus", on peut songer à l'eugénisme, théorie à prétention scientifique, aujourd'hui totalement discréditée par les décisions désastreuses qu'elle a entraîné mais qui fut fort en voure au début du XXème siècle.
"s'ils sont capables de retranscrire fidèlement le climat passé à partir des données connues"
Justement, ils n'en sont pas capables !
On a aussi des phénomènes compensatoires qui ne sont pas forcement pris en comtpe.
RépondreSupprimerDes théoriciens explique que si le climat européen se réchauffe (c'est mal !!!!) le gulf stream nous maintenant actuellement artificiellement au chaud par rapport à notre latitude s'arreterait tout simplement et donc la température de l'europe de redescendre de plusieurs degrés ...
ça sent l'équilibre naturel non ?
Dans la série des "aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone" et autres thèories du complot, vous faites fort ... En tant que scientifique ayant travaillé sur la question avec force que le climat global se rechauffe plus rapidement que jamais et ce à cuase de l'action de l'homme. Prétendre que ce n'est qu'une manipulation politique, et expliquer que ce n'est pas si grave car les gens aiment le soleil et le sud de la france est grotesque.
RépondreSupprimerEnfin quand au climat qui n'est que local, il n'empeche que le rechauffement mondial crée des déreglements partout, avec des endroits ou il pleuvra plus et d'autres moins ... encore un curieux argument de votre pseudo "raisonnement".
Et moi, en tant que scientifique n'ayant pas travaillé sur le climat, je vous dis que le réchauffisme est entaché d'erreurs de raisonnement grossières (voir mes nombreux messages à ce sujets, je n'y reviendrai pas).
RépondreSupprimerMaintenant, si vous démontez mon raisonnement point par point, je suis tout prêt à vous écouter.
"le gulf stream nous maintenant actuellement artificiellement au chaud par rapport à notre latitude s'arreterait tout simplement et donc la température de l'europe de redescendre de plusieurs degrés ."
RépondreSupprimerAbsolument pas démontré par les modèles. Il y a un "mythe" selon lequel le gulf stream apporterait la chaleur bienfaitrice à l'Europe du Nord. (il en apporte de la chaleur, soyons clair sur la chose)
Mais, en mesurant les transferts calorifiques, le GF ne contribuerait que de manière minoritaire (entre 10 et 20%) à l'apport en chaleur.
Si la pompe s'arrêtait, y aurait impact c'est sur sur la circulation thermohaline mais l'impact serait probablement relatif. Il faut quand même replacer les choses en perspective sur cette histoire de Gulf Stream.