La TVA, c'est la TVA. Elle ni bleue, ni rose, ni salée, ni sucrée, ni sociale, ni asociale.
Faut-il augmenter la TVA pour diminuer les charges qui pèsent sur le travail ? C'est la question qui nous est posée.
Pourquoi pas ? Mais, de toute façon, le problème est plus fondamental, c'est celui du coût de notre système social, indépendamment des ficelles plus ou moins grosses qu'on emploie pour le financer.
Etatiser la protection sociale, c'est de l'anti-libéralisme pur.
Nous retombons sur les tabous français. Le système le moins mauvais à mes yeux est un système d'assurances (chomage, maladie, vieillesse) individualisé et donc privatisé avec un filet de protection collectiviste réduit au minimum.
C'est par exemple le système allemand d'assurance maladie.
Mais Sarkozy n'aura pas ce courage. Donc, nous continuons à accumuler les risques induits sur la société par l'Etat.
Le Cri du contribuable sur l'augmentation de la TVA
Jean-Pierre Chevallier : la TVA sociale est une Sarkonnery
Ce dernier article est simple et clair, mais il dit ce qu'il ne faut pas dire.
Plus largement, je m'interroge.
Discutant avec un collègue de ce que j'estime être de mauvaises décisions du gouvernement Sarkozy, je m'entendis répondre tout à trac : « J'aurais préféré que Ségolène Royal gagne, au moins nous aurions vraiment touché le fond et nous aurions pu ensuite faire de vraies réformes. »
Je n'aime pas la politique du pire, pourtant, il convient de constater que, effectivement, nous ne sommes pas encore arrivés au désastre qu'était la Grande-Bretagne quand Mme Thatcher a conquis le pouvoir.
Il est de plus en plus probable que Sarkozy va se révéler un Chirac bis, médiatique, agité,vélleitaire, mais ne réformant que cosmétiquement, reculant dès qu'il s'agit d'entrer « dans le dur ».
Le choc à envisager est, comme en Grande Bretagne, du même ordre que la sortie du communisme des pays de l'est. Totalement refaire le système éducatif et le système de recherche, réintégrer les banlieues dans la société demandera autant d'efforts que la réunification allemande.
Il y a les pays qui ont choisi la méthode graduelle, comme la Pologne, et qui traînent leurs difficultés, et les pays qui ont choisi la méthode rapide et décisive, comme la Lituanie, qui se portent aujourd'hui très bien.
La pierre de touche qui permet de juger les réformes en France est la diminution ou non de 20 à 30 % du nombre de fonctionnaires.
Tout le reste est un brouillard de mots.
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