vendredi, juillet 20, 2007
Laissez-passer (B. Tavernier)
Ce film est assez mauvais : il raconte les histoires croisées de Jean Aurenche et de Jean Devaivre, un scénariste et un assistant, sous l'Occupation.
C'est l'accumulation des anecdotes, certes vraies, qui cassent le rythme de ce film. Pour cette raison même, il présente un intérêt de curiosité pour le cinéphile.
Encore plus plus intéressant : ce film a suscité une polémique dans le microcosme parisianiste sur la question de savoir si il ne souffrait d'une condamnable (Ah, ces professeurs de morale avec soixante ans de retard, ces Résistants à distance de décennies) nostalgie vichyste .
Question fort pertinente de la part de gens qui ont probablement voté Mitterrand, un à qui on ne la fait pas en matière de nostalgie vichyste. Mais je m'égare.
Il est vrai qu'on peut reprocher à ce film de ne pas évoquer l'aryanisation du cinéma, mais il n'avait pas vocation à raconter l'histoire du cinéma.
Ce qui me captive dans ce cas, ce n'est pas tant que Vichy soit "un passé qui ne passe pas", que la propension de certains à s'ériger en juges, en censeurs, bien pointilleux.
Je me demande si, pris dans la tourmente, ils auraient manifesté un tel souci du détail et autant de scrupules !
Combien le silence est moins ridicule.
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