On me fait la remarque qu'il y a un certain temps que je n'ai pas parlé d'éducation sur mon blog.
Vous connaissez tout le mal que je pense du pédagogisme constructiviste, qui dévaste l'école comme les hordes d'Attila dévastaient la plaine (et contrairement à la fable qu'on sert aux médias, cen'est pas de l'histoire ancienne : le constructivisme sévit plus que jamais).
Mais j'en ai pris mon parti : le système de scolarité obligatoire français est impossible à réformer, trop vaste, trop bureaucratique, trop gangrené par l'idéologie, il faut le contourner. C'est une action individuelle et qui ne peut concerner qu'une minorité.
Pour cela, quelques méthodes simples ; par efficacité et, hélas, par coût, décroissants :
> l'école privé hors contrat bien choisie.
> l'école privée sous contrat ou la "bonne" école publique, assistée de cours particuliers.
> l'école publique du coin, assistée d'attention parentale. Les méthodes qui marchent sont fort connues : il s'agit des méthodes de l'école publique française avant les années 60. Les bouquinistes et les brocanteurs ont été dévalisées mais on arrive encore à en trouver.
Essentiel pour l'éducation : toujours une bibliothèque bien garnie à portée de la main ; et pas de télévision dans la chambre des enfants.
Enfin, un conseil de Rachel Boutonnet (1) tout ce qu'il y a de pratique : quand il entre en grande section de maternelle, votre enfant doit déjà avoir appris à lire avec une méthode syllabique, de manière à être vacciné contre les débuts de méthode globale qu'on lui imposera (par exemple, reconnaître son prénom ou "maman").
(1) : jeune institutrice célèbre pour ses désaccords avec les suppôts d'IUFM.
La méthode globale est derrière nous ....
RépondreSupprimerReste des irreductibles comme toujours ...
Maintenant d'autres méthodes sont proposées...
renseignez vous et par prudence évitez les préjugés comme les idées reçus ainsi que les généralités ....
Attention à vos conseils : apprendre à lire à votre enfant avant la grande section n'a pas forcement de sens en terme de maturité de développement. Ne pas confondre déchiffrage et compréhension...
Tout d'abord, il faudrait que notre anonyme du moment sache que la méthode globale a été remplacée par une mixture appelée méthode semi globale, qui part du principe selon lequel en mélangeant caviar et pourriture, on obtient le meilleur des deux, et non de la simple pourriture.
RépondreSupprimerNous autres restons dubitatif devant de telles affirmations.
Ensuite, il faudra aussi noter que la compréhension ne peut passer que par un déchiffrage correct, et que si celui-ci n'est qu'une étape, il n'en est pas moins essentiel.
A notre ami blogger : La méthode Boscher est disponible sur la mule, pour la lecture, l'écriture, et le calcul.
"La méthode globale est derrière nous ...." Absolument pas, seul le nom a changé. Mais toute méthode, quel que soit son nom, qui consiste à faire reconnaître des mots, même associée avec du déchiffrage, est une méthode globale et en a les défauts.
RépondreSupprimer"Ne pas confondre déchiffrage et compréhension..." C'est la tarte à la crème des globalistes contre la méthode analytique, seulement voilà : si on ne sait pas déchiffrer on ne risque pas de comprendre.
Ce que vous dites sur la maturité est vraie, mais le calendrier (apprendre à lire avant d'entrer en GS de maternelle) est imposée par les vices du système. Il serait effectivement préférable d'attendre le bon moment, mais c'est bien le problème avec le système actuel : il faut le contourner comme on peut et chercher le moins mauvais à défaut du meilleur.
Et qu'on ne me raconte pas qu'il s'agit là d'un fantasme de "vieux réactionnaire" (ajoutons '"bourgeois" pendant qu'on y est) : j'ai 36 ans, je suis confronté régulièrement à de jeunes ingénieurs, donc des gens qui ont fait les mêmes études que moi à 15 ans d'intervalle, dont l'orthographe, la grammaire, la syntaxe et la culture sont déplorables. A moins que vous arriviez à me faire douter de ce que mes yeux voient et de ce que mes oreilles entendent, il va être difficile de me convaincre que notre système éducatif n'a pas un très gros problème, bien fondamental, bien profond.
A moins, bien entendu, que vous arriviez par ailleurs à me persuader que ce n'est pas l'EN qui a un problème mais les élèves actuels qui sont plus cons que leurs aînés, ce qui expliquerait les différences de niveau entre naguère et aujourd'hui. Mais je ne crois pas que vous parviendrez à hausser ma vanité jusque là !
Question DoMP qui a eu le mauvais goût :-) de poster son commentaire pendant que je rédigeais le mien : je ne comprends pas la phrase sur la méthode Boscher : il n'y a pas de calcul dedans pour autant que je m'en souvienne.
RépondreSupprimerJe vous le fais suivre ce soir.
RépondreSupprimerDésolé pour mon mauvais goût : il y a parfois chez moi comme un besoin compulsif de rétablir la vérité :)
Ajoutons que l'idéologie globaliste ne s'arrête pas à l'enseignement de la lecture au primaire. En réalité, elle s'étend à toutes les disciplines, jusqu'au bac. Partout, on oblige les élèves à aller du compliqué au simple, du tout à l'élément et de l'application à la règle. Partout on mélange, on évide, on aplatit, on fragmente... jusqu'à parvenir à cette horreur actuelle, la "pédagogie-clip", sans queue ni tête, qui oblitère les capacités d'attention et interdit toute forme de raisonnement linéaire.
RépondreSupprimerLa méthode globale n'est pas dernière nous. C'est exactement le contraire. Elle a envahi le paysage à un point tel que bien peu de gens savent qu'il est possible de faire autrement. Depuis quelques années, nous en sommes même parvenus au point où le système s'auto-alimente : les jeunes enseignants passés par la globale ne connaissent qu'elle et l'appliquent à leurs élèves. A l'ignorance et à la désorganisation intellectuelle des élèves répondent désormais celles d'un grand nombre de professeurs. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.