Je tiens que nos politiciens sont corrompus. Ceux qui ne le sont pas au sens financier et légal du terme le sont au sens moral, intellectuellement malhonnêtes.
Bien sûr, il y a probablement des exceptions ... exceptionnelles.
Vous me direz que cela vous rappelle le «Tous pourris» lepéniste ou poujadiste. Certes. Je l'assume car mes solutions sont toute différentes.
On ne peut pas le dire mieux que Clémenceau : «La politique, c'est comme l'andouillette : ça doit sentir la merde, mais pas trop.» Je n'aime pas les purs, mais je n'aime pas non plus les filous.
Dans le tourbillon de la politique moderne, on passe trop aisément du compromis à la compromission, de l'accommodement à l'immoralité, de la parole adaptée à la communication au mensonge.
Nos politiciens ne sont pas fondamentalement pires que les autres, mais ils restent plus de temps aux commandes d'un Etat plus puissant. Cette double particularité rend la dérive bien plus longue, profonde et délétère.
Mon remède découle tout naturellement du diagnostic : interdiction du cumul des mandats et des fonctions, réduction des pouvoirs de l'Etat.
En attendant le jour béni où cela sera fait, restons sur le fier dédain montanien : «Le bien public requiert qu'on trahisse, et qu'on mente, et qu'on massacre : laissons cette commission à gens plus obéissants et plus souples.»
Je suis tout à fait d'accord ...
RépondreSupprimerVous nous faites ici du Montaigne moderne en quelque sorte ! :)