Nous le constatons chaque jour, le gouvernement n'a pas de politique économique. Cela se traduit par des incohérences manifestes :
> En Chine, N. Sarkozy demande une réévaluation du Yuan pour faciliter les exportations françaises. Mais, en France, il défend le pouvoir d'achat. Or, si le Yuan augmente, le pouvoir d'achat des Français en produits chinois diminuera.
> Le gouvernement a compris que les PMEs étaient pourvoyeuses d'emplois. Grande découverte ! Aussitôt, il met en place des systèmes, détaxation des heures supplémentaires, crédits d'impot-recherche, que leur complexité rend totalement inaccessibles aux PMEs. Il faut vraiment être un bureaucrate pour pondre des horreurs pareilles et croire qu'elles seront utilisées dans une petite boite.
> Le candidat Sarkozy a insisté pendant la campagne électorale sur «travailler plus» mais au pouvoir, il s'engage dans la politique de la demande, qui échoue depuis trente ans, contraire à son analyse de candidat.
> Le gouvernement baisse certains impots. Pourquoi pas ? Mais, en même temps, revient sur ces engagements de baisse des dépenses. Va-t-on encore creuser le déficit ? Oui, bien sûr. Alors, où est la rupture tant vantée ?
> Le gouvernement nous parle «d'économie de la connaissance», ce qui est louable, mais, en pratique, subventionne les emplois les moins qualifiés par la détaxation des bas salaires. Politique folle, qui tord vers le bas les choix économiques des entreprises et enferme les gens dans une «trappe à pauvreté». 15 % des salariés Français sont entre le salaire minimum et le salaire minmum + 10 %. C'est un chiffre unique en Europe. Si baisse des charges salariales il ya, elle doit être uniforme, de manière à ne pas coincer les gens près du SMIC.
Vous connaissez mon opinion. Dans notre situation, le gouvernement ne peut faire qu'une seule chose bénéfique pour l'économie : ne pas s'en mêler. Les gouvernements successifs ont déjà fait assez de conneries.
En s'abstenant, avec les ressources dégagées à ne plus s'occuper d'économie, le gouvernement trouverait peut-être le temps de travailler sérieusement à tailler dans l'Etat-mammouth, qui ne dépense «que» 55 % du PIB.
Mais, évidemment, c'est plus rigolo d'aller faire le guignol en Chine pour nousconvaincre qu'on a vendu trois Airbus qui se seraient vendus de toute façon.
Notre cornichon-ministre Christine Lagarde nous a dit qu'il fallait arrêter de penser et se mettre au travail. Phrase malheureuse. Ne s'agirait-il pas plutôt pour ceux dont le travail est de penser, notamment au gouvernement, de travailler plus ?
Même ainsi, nous ne serions pas sauvés. On peut penser beaucoup et cependant penser mal : c'est une spécialité de technocrate français.
Si il pouvait y avoir un ingénieur au pouvoir ... Pas un Polytechnicien, haut fonctionnaire à 30 ans, parachuté PDG ou ministre à 40. Non, un vrai ingénieur, qui a débuté dans une usine, est passé par un bureau d'étude puis a monté sa boite la quarantaine venue.
Mais, allons, je délire : d'une part, un homme avec un tel profil n'a aucune chance en politique, il sera «obstaclé» avant (comme dirait Churchill) ; d'autre part, ce type d'hommes a tendance à considérer la politique comme un métier nécessaire mais sale et malhonnête.
un peu comme le métier de commercial ?
RépondreSupprimerIl me semble avoir lu qu'en Chine, sur 8 membres du comité central, 7 étaient...des ingénieurs.
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