Je n'ai guère de temps, je vous fais donc un collage que je vous laisse le soin de disséquer :
Extrait du Figaro :
Souvent critiqué par la droite qui lui reproche une vision négative du monde de l'entreprise, l'enseignement de l'économie au lycée est désormais voué aux gémonies par l'ex-premier ministre socialiste Michel Rocard, membre de la commission Pochard, chargée de réfléchir à l'évolution du métier d'enseignant.
Lors d'une réunion, ce dernier a récemment qualifié l'état de l'enseignement de l'économie de «catastrophe ambulante» et le rend «responsable du blocage du dialogue social dans notre pays». Lors de la même réunion, Bernard Thomas, ancien directeur de cabinet de Gilles de Robien, a considéré que le contenu de cet enseignement devait être modifié. Un lycéen doit apprendre «à connaître le monde du travail, de l'entreprise, la situation de l'emploi au plan national, européen et régional», a-t-il dit.
Ces propos ont provoqué l'émoi des professeurs de sciences économiques et sociales. L'association qui les représente (Apses) affirme que «les sciences économiques servent à comprendre la société et non à faire aimer ou à faire détester l'entreprise». L'Apses sera reçue aujourd'hui par la commission Pochard.
Michel Rocard, submergé de lettres d'enseignants, a adressé fin décembre un mot d'excuse, sans renier ses propos : «J'ai cru bon d'exprimer une manière de colère […] sur l'inculture économique de la France. Nous sommes le seul pays d'Europe où le dialogue social n'existe à peu près pas, où l'action publique est lourdement entravée par le manque de conscience collective de vérités comme : la gratuité n'existe pas, tout service a toujours un coût.» Tout en reconnaissant « mal connaître » le sujet, Michel Rocard dit avoir été «effrayé» après avoir rencontré des lycéens qui avaient une vision de l'économie dont «le degré d'abstraction et de dogmatisme interdisait toute utilisation dans la pratique sociale».
Extrait du blog de JM Aphatie :
Le Monde de dimanche a publié une intéressante interview de Jean-François Kahn. [...] Jean-François Kahn explique notamment que "idéologiquement", l'adverbe lui est attribué, il est favorable au système de distribution des journaux et des magazines par les NMPP (Nouvelles messageries parisiennes) qui "permet à tous d'être distribués partout." Mais, ajoute-t-il, "c'est quand Marianne a quitté les NMPP, début 2000, que nous en sommes sortis: 8 millions de francs de coût en moins." Autrement dit, le système qui permet à tout le monde d'être partout est le système qui coule les journaux parce qu'il coûte horriblement cher. Et malgré tout, JFK, qui sait de quoi il parle, continue d'être "idéologiquement" pour ce système. J'y ai vu comme un raccourci de tous les maux dont souffre ce pays, qui entretient mille et une choses "idéologiquement" formidables mais pratiquement désastreuse.
Pour faire le lien entre les 2 points du billet : je pense que si en philo (classe de terminal) une partie du programme était consacrée à la notion d'idéologie......ca serait pas si mal.
RépondreSupprimerMais nous n'avons peut être pas les profs pour ca !
PS : de mémoire, je crois que Sego pendant la campagne ne savait pas la définition du PIB. Elle disait que les entreprises licenciaient car le PIB ne prenait pas en compte les salaires !!!!! Faut que je retrouve cet extrait qq part.
Personnellement, mes profs d'économie au lycée étaient d'indécrottables adversaires du capitalisme.
RépondreSupprimerFaire de l'économie à partir du collège avec de tels profs serait un remède pire que le mal.
Oui, ils sont tous abonnés à Alternatives Economiques, c'est tout dire...
RépondreSupprimerDoc38
Je regrette que Rocard ait pour ainsi dire quitté la scène politique. On peut sûrement lui reprocher beaucoup de choses, mais indiscutablement il faisait partie d'une race supérieure de politiciens, dont le moule semble être cassé aujourd'hui.
RépondreSupprimerLes contorsions intellectuelles de Jean-François Kahn sont effectivement une preuve quasi-scientifique, un test en laboratoire démontrant sans contestation possible le gauchisme structurel de la société française.
JFK, centriste forcené, est contraint par la pression sociale ambiante de s'avouer "idéologiquement" en faveur du système communiste des NMPP... dans le même souffle où il s'indigne des effets désastreux de ce système sur son propre journal et sur l'ensemble de la presse française!
Bien entendu, je ne mets pas en cause sa sincérité une seule seconde. C'est bien elle qui est la preuve du caratère profondément tordu, dogmatique et socialiste de l'opinion publique française.