Attali, une maladie française
Le seul nombre des propositions d'Attali devrait inquiéter : il y a là un trouble de l'esprit qui participe d'une vision synarchique de la société : la dictature des meilleurs ou supposés tels.
Peu importe en effet que telle ou telle proposition d'Attali, soit farfelue ou imaginative : c'est la méthode qui est contestable. Elle relève de ce que Hayek appelait le constructivisme, une perversité fatale ancrée dans la tradition despotique, n' imaginant la société que décrétée d'en haut, par une technocratie éclairée.
Mais aucune nation moderne ne se développe ainsi ; toutes ou presque , ont admis qu'il revenait à l'Etat de créer des institutions limitées, à l'intérieur desquelles s'épanouit ou non un ordre spontané. En clair, Attali ne peut pas décréter que le prochain Microsot sera français ; il pourrait seulement suggérer que l'Etat se retire suffisemment de l'économie pour que spontanément se forment des universités ou des entreprises qui engendreront le prochain Microsoft.
La philsophie d'Attali est donc profondément anti libérale, ce qu'il admet, même si certaines de ces propositions ont un parfum libéral ; son rapport est en phase avec le Sarkozysme, un volontarisme trés français, napoléonien, étranger à une compréhension de ce qu'est la modernité, de ce que sont les racines du changement spontané.
Atttali qui invente de la croissance , un point c'est sûr , ignore aussi et enfin qu'il existe une science de l'économie , qu'il ne saurait à lui seul , la nier ou la réinventer : aucun économiste sérieux n'oserait annoncer à l'avance un taux de croissance.
Au total, un rapport "inutile et incertain", pour reprendre les qaulificatifs de Blaise Pascal dont Attali naguére signait la biographie. Il est vrai aussi que son tout premier essai s'intitulait, déja, L'Antiéconomique. Puis il soutint les nationalisations avec ferveur: Attali ne varie pas dans son désir démiurgique de façonner la France, en l'accomodant à sa recette du moment. Cela effraie un peu .
Amara, en arrière toute
Fadela Amara devrait retourner au Parti socialiste, section archaïque, pour avoir annoncé la création de 45 000 emplois en banlieue. Quand serons-nous débarrassés de ces effets d'annonce grotesques ? L'économie en crève, les banlieues ricanent, la politique en perd toute légitimité.
Seuls les entrepreneurs créent des vrais emplois, quand l'Etat cesse de les accabler ; et si l'on veut parler des enfants de l'immigration, appelons-les par leur nom, favorisons leur éducation, détruisons l'économie paralléle , légiférons pour un Code du travail qui incite à les recruter [je ne suis pas d'accord : le code du travail n'a pas à se mêler du choix des employeurs].
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