J'ai compilé ces textes disponibles sur le site de Michael Crichton pour mon usage personnel, afin de les imprimer et de les lire plus facilement.
Autant vous en faire part.
Discours de Crichton
Mon cœur de scientifique se réjouit que, à propos de la religion réchauffiste, Crichton fasse deux remarques :
> en science, le consensus ne signifie rien. Les grands scientifiques, de Galilée à Einstein, sont grands justement pour avoir brisé un consensus. En pseudo-science, on invoque le consensus quand le cas n'est pas défendable par des arguments scientifiques. Il ne vient à personne l'idée d'invoquer un consensus pour justifier la formule E=Mc² tout simplement parce qu'il y a des arguments scientifiques pour la défendre.
Si c'est un consensus, ce n'est pas de la science ; si c'est de la science, ce n'est pas un consensus.
> Depuis quand «sceptique» serait-il devenu une insulte en science ? De là à imaginer que ceux qui emploient «climat-sceptique» comme une insulte, par exemple adressée à Claude Allègre, ne connaissent pas grand'chose à la science ou ne s'en préoccupent pas ...
Le réchauffisme est très révélateur de nos contemporains, le fond de religiosité païenne (L'homme offense la généreuse mais colérique Mère Nature) et de crédulité («C'est vrai, puisque la télé le dit.»).
Le discours de Crichton sur l'environnementalisme comme religion ne surprendra pas mes lecteurs. 99 % des écolos (proportion pifométrée !) ne sont pas accessibles à des arguments rationnels (c'est bien illustré par leurs contradictions évidentes : pas de nucléaire mais moins de CO2, pas d'OGMs mais moins de pesticides, etc ...), en étant écolos ils font un acte de foi, donc imperméable aux faits.
Mais le réchauffisme révèle aussi à quel point la pensée scientifique n'est pas même pas à l'état de vernis chez la plupart.
Autre exemple évident : le tabagisme passif. Entre deux personnes, même rapprochées, il y a plusieurs mètres cubes d'air, la fumée de tabac est donc très diluée.
De plus, mis à part quelques travailleurs de bistros et autres lieux publics, l'exposition au tabagisme passif est très réduite en temps.
Il est donc fort peu probable que le tabagisme passif présente des risques considérables. Les rapports qui essaient de chiffrer le risque du tabagisme passif reposent sur une cascade d'hypothèses qui rendent le résultat final peu fiable, pour ne pas dire fantaisiste. Mais le pouvoir conjugué des chiffres et des medias est tel qu'il suffit qu'un chiffre «passe à la télé» pour devenir parole d'Evangile.
Pourtant, c'est au nom du tabagisme passif qu'on a interdit de fumer dans les lieux publics.
Bien sûr, il y a des théories jugées initialement scabreuses, comme la dérive des continents, qui se sont révélées vraies. Mais ces preuves ne reposent pas sur un consensus, elles tiennent dans une démarche scientifique. C'est la qualité de cette démarche qui convainc et le consensus qui en résulte n'en est qu'un effet annexe.
Rien de tel s'agissant du réchauffisme : il n'y a pas aujourd'hui d'arguments scientifiques qui emportent le morceau, le réchauffisme repose sur du sable. Par exemple, l'existence de l'effet appelé par erreur de serre (car ce qu'on nous décrit comme l'effet de serre atmosphérique n'a rien à voir avec le fonctionnement d'une serre) n'est pas prouvée. On nous bassine tellement avec l'effet de serre qu'il sera étonnant pour certains d'apprendre qu'il n'est pas prouvé.
Si les gens qui affirment que les émissions humaines entrainent un réchauffement du climat étaient sérieux, ils commenceraient par essayer de prouver que cet effet existe, alors que tous les modèles commencent par supposer qu'il existe.
J'ai réfléchi à comment éviter de tomber dans l'erreur ou d'y rester très longtemps (voir De l'art de conférer). Me sont venus quelques préceptes que j'essaie avec plus ou moins de bonheur d'appliquer :
> ne pas engager d'ego dans ses opinions. On n'essaie pas d'avoir raison, on essaie de découvrir ou d'approcher la vérité. Et, ma foi, si c'est mon contradicteur qui l'a, cette vérité, tant mieux, l'essentiel étant que quelqu'un puisse me la transmettre.
> faire la girouette le plus souvent possible, changer d'opinion ou, au moins, se mettre à la place de l'autre. Cela étonnera peut-être mes contradicteurs socialistes, mais je me dis souvent «Tu es socialiste, comment analyses-tu tel ou tel événement ?».
Mais je suis toujours pour l'instant revenu au libéralisme parce que c'est le niveau de moindre énergie intellectuelle, le plus cohérent, le plus stable.
Quand il y a des faits qui ne cadrent pas avec une vision du monde, il faut déployer de l'énergie pour les interpréter et pour les intégrer dans dans une vision modernisée et quand il y faut trop d'énergie, mieux vaut changer radicalement de vision du monde. C'est exactement à mes yeux la position du socialisme par rapport au libéralisme.
Il y a de nombreux faits qui ne cadrent pas bien avec le libéralisme, mais c'est encore plus vrai du socialisme.
Enfin, on remarquera que les textes de Crichton sont déjà vieux de quelques années et conservent pourtant leur pertinence critique, voire, vu les progrès de l'hystérie réchauffiste, elle s'est renforcée.
Cela a plutôt tendance à valider le point de vue de Crichton, à savoir que nous sommes plus dans l'ère de la désinformation que dans celle de l'information.
scientifique de formation (sciences de la vie) je resterais plus prudent.
RépondreSupprimerL'art du "ne quid nimis". Je pense que séptiscisme et prudence peuvent aller de paire.
Ainsi je considère (peut être à tort et par manque d'une totale compréhension) que les démarches des glaciologues pour analyser par carottage les modifications de notre atmosphère sont révélatrices... et de tendances nettes.
alors oui il reste l'épineuse question des standards, contrôles etc.. (indispensable à toute démarche scientifique, du moins en science expérimentale) et le lien absolu et formel entre modification de l'atmosphère et activité humaine.
Par simple curiosité et envie de discussion, je souhaiterais savoir ce que vous évoque les récents arguments publicitaires vus de ci de là " Voiture truc... seulement X g de CO2 au km..."
(c'est aussi une demande de reflexion que j'ouvre aux lecteurs/contributeur de votre blog ?)
Je n'affirme rien sur l'évolution du climat.
RépondreSupprimerJe dis juste que tout ce qu'on me présente comme preuves du réchauffement ne me paraît pas, et il s'en faut de beaucoup, convaincant.
A tout prendre, la prudence des rares qui affirment qu'il faut plutôt s'attendre à un refroidissement m'incline de leur coté tandis que «l'exubérance irrationnelle» des réchauffistes me rebute.
«Par simple curiosité et envie de discussion, je souhaiterais savoir ce que vous évoque les récents arguments publicitaires vus de ci de là " Voiture truc... seulement X g de CO2 au km..."»
C'est très simple : c'est une grosse ficelle de publicitaires afin de donner une bonne image de leurs produits à base pseudo-scientifique, comme les agents tensio-actifs machin bidule.
Je n'ai aucune idée de l'ordre de grandeur des rejets en CO2 d'une voiture, je ne sais pas si 1 g, 10 g ou 100 g, c'est beaucoup. Je me doute juste que 10 kg au kilomètre, c'est excessif.
Si vous voulez trouver des renseignements intéressants sur ces questions, je vous conseille le site anglophone, junkscience...
RépondreSupprimerUne chose est sûre, ce n'est pas en criant aux loups que l'on fera avancer toutes les questions environnementales!
Pour ce qui est de se focaliser sur les rejets de CO2, cela favorise le développement du diesel (encouragé par les primes de l'état), mais cela fait oublier les autres pollutions liées au diesel.
RépondreSupprimerOn pense en particulier aux rejets de particules (malgré les filtres à particules qui ne concernent pas tout le parc) et aux allers retours de pétrole et d'essence. Nos raffineries fabriquent trop d'essence (qui doit du coup être revendue aux USA) car elles ne sont pas adaptées à l'origine à l'obtention de gazole à partir de pétrole brut (le diesel était alors réservé aux professionnels) et le manque en gazole nécessite d'en racheter en Europe. Ces transports ont évidemment un coût environnemental fort mais qui n'est jamais prit en compte lorsque l'on parle des pollutions relatives essence/diesel.
Bonsoir.
RépondreSupprimerSi on regarde objectivement la tendance de ces dernières années, avec les mesures de la météo, on voit que le climat se réchauffe. On ne sait pas si c'est durable, ce n'est pas prouvé que c'est du à l'activité humaine, et vous m'apprenez que l'effet de serre n'est pas prouvé. Soit.
J'ai même lu quelque part qu'il y avait actuellement un réchauffement sur Mars.
Mais dans le doute??
«Si on regarde objectivement ...»
RépondreSupprimerLe «objectivement» suppose que je pourrais avoir un avis biaisé et malhonnête ! Peut-être, mais ce n'est pas gentil.
Avez vous regardé vous-même ? Et si oui, êtes vous compétente ?
Je suppose que non, que, tout comme moi, vous vous êtes fiée à ce qu'on vous a dit et montré. Mais si il y a des choses en sens contraire qu'on ne vous a pas dites et pas montrées ?
Il se trouve que, contrairement à ce qu'affirment avec une insistance suspecte les bien-pensants, le débat n'est à heure actuelle absolument pas tranché.
Qu'il y ait eu un réchauffement récent est à peu près prouvé, mais qu'il continue et qu'il soit du à l'homme est fort contesté.
Crichton a raison sur le fait que brandir un prétendu consensus pour éteindre le débat est anti-scientifique : soit il y a des arguments rigoureux qui tiennent par eux-mêmes, soit il n'y en a pas.
Pour le débat :
http://www.pensee-unique.fr/
Ou si vous préférez la télé :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8217430236152148019
«Mais dans le doute ?»
Ne revenez pas sur le fameux principe de précaution, qui est à mes yeux un principe de destruction (qui n'avance pas recule).
En gros, on a le choix entre prévention et adaptation.
Or, la sagesse populaire «Mieux vaut prévenir que guérir» se trompe souvent.
Aaron Wildavsky a montré que les stratégies de prévention favorisent les élites alors que les stratégies d'adaptation favorisent le citoyen moyen.
http://en.wikipedia.org/wiki/Aaron_Wildavsky
Il n'est donc pas étonnant que l'on retrouve en pointe de l'hystérie réchauffiste les bobos des centre-villes bourgeois. Ils ne connaissent d'ailleurs de la nature que des images de carte postale : c'est très différent de faire un trek au Népal et de vivre au Népal dans la montagne.
Concernant, le prétendu réchauffement climatique, la stratégie correcte est à l'évidence l'adaptation.
Pourquoi prévenir, pour des sommes astronomiques, un évènement dont on n'est même pas sûr et dont on ne connait pas les conséquences (les projections ne sont que des hypothèses infondées, pas des bases solides pour décider) ?
D'ailleurs, l'homme s'est toujours adapté au climat, et le plus souvent, sans vraiment s'en rendre compte
Est ce que quelqu'un a vu quelque chose concernant la base de la théorie du réchauffement d'origine humaine à savoir l'application de la théorie thermodynamique pour établlir l'effet de serre des gaz. Ça doit être assez pointu. (C'est bien entendu lié à la polémique : augmentation de teneur en CO2 avant ou après, cause ou conséquence?)
RépondreSupprimerIl me semble avoir vu des doutes exprimés à ce sujet mais je n'arrive plus à retrouver la référence.
Merci
Voir aussi sur le site Edge un article de Freeman Dyson (qui aurait eu un prix Nobel de physique s'il n'avait été étiquetté mathématicien par les physiciens.)
Vous trouverez tout ce qu'il vous faut (et en Français !) sur le site pensée unique mis en lien dans le commentaire précédent.
RépondreSupprimerSans rentrer dans une absurde théorie du complot et face à l'ultra dépendance de nos sociétés au produits pétrolier ne pensez vous pas qu'il est vivement souhaitable de favoriser l'émergence de propulsion de substitution ? Hydrogène autre...
RépondreSupprimerje pense que s'adapter c'est aussi développer des énergies alternatives*
J'irai voir votre lien sur Aaron Wildavsky (merci), je suppose qu'on touchera là, à la notion d'asymétrie d'information. Dans nos sociétés ou l'information est une richesse stratégique cela peut expliquer le point de vue selon lequel seuls certain nantis détenteur de l'information pourraient "prévenir" et anticiper, le bas peuple lui s'adapte.
* vous avez sans doute lu ou entendu que convertir le parc automobile Fr au bio-éthanol signifierait planter la surface entière du pays en Colza
Et on va interdire les OGM pour satisfaire des Moustachus ! Sur le principe de précaution c'est un profond révélateur du niveau de "renoncement" de ce pays, en l'adoptant on crache aux visages des innovateurs alors qu'on exhorte leur créativité à longueur de discours.
Le réchauffement est prouvé par divers relevés mais le problème n'est pas là puisqu'il a été également prouvé qu'il y en avait eu beaucoup d'autres par le passé (tout comme des refroidissements)...
RépondreSupprimerCette idée de se prémunir est particulièrement absurde parce que, pour ce faire, il nous faudrait des références solides et indiscutables ce qui n'est pas le cas - les sciences touchant à ces domaines existent depuis le milieu (grosso modo) du XIXè siècle ; cela n'est pas du tout suffisant pour décréter de manière dogmatique quoi que ce soit! Tout au plus peut-on faire quelques supputations...
Cette loi de "précaution" est donc une absurdité qui n'est que le reflet d'un état d'esprit : celui d'un pays vieillissant qui a peur de tout, y compris de son ombre!
Entendons-nous : il ne s'agit pas de ne rien faire - argument fallacieux s'il en est que l'on pourrait m'opposer ! - mais de se poser des questions avant toute action, donc simplement de réfléchir sans préjugés ni présupposés qui empêchent justement cette réflexion... sauf bien entendu si l'on souhaite aller vers une nouvelle forme de totalitarisme "vert"... une nouvelle révolution de 1918...
Pour moi, toutes ces questions sentent la manipulation à plein nez : je prône donc le principe de précaution... mais à leur égard!
Mon attitude critique ne m'empêche toutefois pas de faire preuve d'un peu de jugeote en préférant les ampoules à basse consommation ou en utilisant des piles rechargeables (2 exemples parmi d'autres)...
Je ne voulais pas remettre en cause votre objectivité. Il me semblait, comme le dit Daredevil, que le réchauffement de ces dernières années est prouvé, même si le lien avec les activités humaines n'est pas fait.
RépondreSupprimerIl me semble que le problème (car j'ai beaucoup lu sur la question et j'ai une toute petite formation scientifique = médecine+internat), sans vous offenser, c'est si
1/ le lien avec les activités humaine est fait et
2/ l'effet de serre est prouvé
nous allons vers un emballement du climat qui n'a pas d'équivalent dans le passé. Mais je suis bien d'accord, ce sont pour l'instant des supputations.
Maintenant, si on est de mauvaise foi, on peut supposer qu'il existe des gens dont c'est le pur intérêt de nier un éventuel réchauffement climatique, aussi...
«Sans rentrer dans une absurde théorie du complot et face à l'ultra dépendance de nos sociétés au produits pétrolier ne pensez vous pas qu'il est vivement souhaitable de favoriser l'émergence de propulsion de substitution ? Hydrogène autre...»
RépondreSupprimerOui, mais pas pour des raisons économiques : si on laisse faire les mécanismes de l'économie libre, nul doute que nous nous adapterons au mieux, ou au moins pire.
Non, mes raisons d'activer «artificiellement», c'est-à-dire par l'intervention étatique, le remplacement des hydrocarbures : les pétrodollars soutiennent des régimes corrompus et dictatorieux (sauf aux USA, en GB, en Norvège et le cas du Mexique est discutable).
«on peut supposer qu'il existe des gens dont c'est le pur intérêt de nier un éventuel réchauffement climatique, aussi...»
Oui, bien sûr. Mais l'inverse est aussi vrai les réchauffistes ont aussi leurs intérêts, politiques, médiatiques, financiers.
Le nombre de polticiens sur le déclin (Chirac, Gore, Blair, ...) qui sont devenus écolos devrait vous alerter.
"C'est au nom du tabagisme passif qu'on a interdit de fumer dans les lieux publics."
RépondreSupprimerC'est aussi au nom du casse-couillisme des tabagistes actifs.
«C'est aussi au nom du casse-couillisme des tabagistes actifs.»
RépondreSupprimerEst-ce bien à l'Etat de s'immiscer dans les rapports entre individus, au-delà des principes généraux ?
Si je peux me permettre, l'interdiction du tabagisme dans les lieux publics tend à diminuer le nombre de fumeurs, ce qui est du domaine de la santé publique et donc bien sûr de l'état.
RépondreSupprimerQue le déclencheur soit le cassecoullisme des tabagistes actifs est un autre problème mais la décision est bienvenue.
Toute la question est de savoir où doivent s'arrêter les principes généraux.
RépondreSupprimerJe n'ai pas d'idée arrêtée sur la question. Je ne suis pas fumeur. Je n'aime pas les dogmatiques qui s'ingèrent dans la vie des autres; mais je pense que tous comptes faits c'est une bonne chose si l'on parvient à l'extinction progressive du tabagisme, comme cela semble être le cas.
On peut discuter des moyens.
On peut avoir la nostalgie de la cigarette, d'un certain style qu'elle donnait à la vie. Mais ce style ne pèse pas bien lourd face à la certitude du cancer.
En tant qu'accessoire de mode, de support cinématographique, d'exutoire du stress, d'outil de convivialité, la cigarette peut être remplacée par mille autres choses, et elle le sera.
En revanche, les fanatiques en toute chose me semblent haïssables. Effacer les cigarettes sur les timbres et les photos célèbres, jouer les gestapistes de la fumée, c'est détestable.