Nos commentateurs et politiciens français prennent une mine grave mais avec un sourire en coin pour nous parler de la récession américaine.
Que voulez vous ? «Ils nous l'avaient bien dit.»
Mais dit quoi exactement ?
Que la différence de croissance entre les USA et la France cumulée sur vingt ans représente un tiers de patrimoine et de revenus en plus ? Que un an ou deux de récession américaine sont insignifiants face au drame de vingt ans de croissance molle en France ? Que, quand la prospérité américaine reviendra, la France continuera à trainer ses problèmes, par incompétence et par lâcheté ?
Je ne vois pas de crise (finale, forcément finale) du capitalisme aux USA (qu'on nous annonce avec gourmandise à chaque récession) mais je vois bien une crise de l'étatisme socialiste en France.
Il est vrai que l'abrutissement médiatique à coup de «solidarité» et de «modèle social» empêche toute réflexion (1).
(1) : on nous raconte souvent que l'économie américaine est une économie de l'endettement. C'est exact mais très superficiel. C'est aussi intelligent que dire que la principale caractéristique des mouettes est d'être blanches sans expliquer qu'elles ont un bec, des yeux, des ailes et qu'elles volent. La principale caractéristique de l'économie américaine est d'être relativement libre.
Je rappelle que la crise des subprimes trouve son origine dans une loi obligeant à accorder des crédits à tous. Comme d'habitude, le dicton reaganien se révèle vrai : «L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.». Le «cow-boy inculte» connaissait mieux l'économie que tous nos énarques infatués mis en tas, il avait animé une émission de télévision sur l'économie et avait beaucoup lu à cette occasion. Il connaissait notamment les Français Say et Bastiat, pour le coup complètement ignorés de nos technocrates véritablement ignares.
Bravo !
RépondreSupprimer"Cow-boy inculte" tandis que Eux, ils font dans la finesse.
Enfin, je commence à discerner leur psychologie d'escrocs et par conséquent leur parfaite mauvaise foi.
Psychologie des pasteurs eurozonards
Par ailleurs, il me semble que paraitre grossier est un moyen de se soustraire à Leur prédation : Survivre dans un milieu pastoral.
Je suis désolé, ce post est un peu personnel et long, comme ce tout dernier. Mais c'est tout nouveau pour moi, cela vient de sortir. Et je pense que cela donne un éclairage intéressant sur ce qui se trame.
Je joue là sur l'accord des deux hémisphères cérébraux, tel deux boeufs sous le joug, mélangeant une expérience bien concrète avec un imaginaire. Et cela m'apparait très fécond, troisième terme couronné par le joug transformé en couronne royale. Ainsi l'illustration d'un ouvrage sur l'asymétrie cérébrale ( à écouter l'interview de Lucien Israël, l'auteur).
Malgré tout, l'endettement très important des américains (le large surendettement d'une part d'entre eux même) est ce qui a contribué à maintenir la consommation américaine forte. Il n'est pas sûr qu'il soit possible de maintenir une croissance forte sans des excès d'endettement.
RépondreSupprimerNe peut-on dire que la croissance américaine est restée artificiellement forte (poussée par le gouvernement Bush) et que sans cette volonté gouvernementale dangereuse la croissance américaine aurait du plomb dans l'aile (pour garder la métaphore avec les mouettes). C'est ce que beaucoup dénonce comme un effet pervers qui laisse une situation en apparence saine mais masque la réalité et provoque l'apparition de crises régulières.
C'est quoi cette argumentation, FB ? :
RépondreSupprimer"on nous raconte souvent que l'économie américaine est une économie de l'endettement. C'est exact mais très superficiel...
La principale caractéristique de l'économie américaine est d'être relativement libre."
En fait vous ridiculisez l'argument mais vous ne réfutez rien (on ne sait pas pourquoi c'est superficiel). Mauvaise foi ou incapacité à argumenter ?
Par contre c'est une économie libre donc tout va bien.
C'est de l'idéologie ça : "je pense qu'il faut que les marchés soient libres, c'est une économie libre, donc tout va bien."
Je suis plutôt d'accord avec davido : c'est l'endettement (superficiel bien sûr) qui maintient la barque à flot.
Je vous accorde que je ne suis peut-être pas très explicite, mais mon propos a à mes yeux un sens précis.
RépondreSupprimerJe vous explique ce que j'entends en disant que l'économie américaine a pour principale caractéristique d'être libre.
Je veux dire que l'Etat fera peu obstacle aux ajustements économiques (c'est relatif : le libéralisme américain est somme toute modéré, même si bien plus important que le français, qui est quasi-inexistant). Là est le point important, plus que le niveau d'endettement des ménages.
La politique française de sauvetage des canards boiteux a pour caractéristique de ne rien sauver du tout, de prolonger les crises et de dépenser de l'argent pour le passé plutôt que pour l'avenir.
Inversement, on constate que les crises américaines sont souvent brutales mais de courte durée.
Je ne vois pas d'éléments qui permettent aujourd'hui de penser que nous avons affaire à une crise particulièrement longue. La liberté qui autorise (et qui force) les Américains à s'ajuster rapidement existe toujours.
A chaque crise, on nous dit que c'est la fin du capitalisme qui pointe et il y a toujours quelques uns, parfois fort nombreux, prenant leurs désirs pour des réalités, pour nous raconter que c'est un nouveau 1929.
Pour l'instant, nous ne sommes en face de rien d'inédit : une crise de crédit, c'est du déjà-vu. Il faudra un certain temps pour que les créances les plus douteuses soient assainies.
Le risque est évidemment que l'on tombe dans l'excès inverse, dans le sous-investissement et le ralentissement économique.
D'une part, la Fed a fait ce qu'il fallait (probablement trop) et les centaines de millions de nouveaux consommateurs qui sont apparus en Asie ne vont pas s'évaporer.
Je peux évidemment me tromper, peut-être les USA entrent ils dans une crise longue et profonde, mais je ne le crois pas.
La situation économique de l'Europe est beaucoup plus problématique : sous-investissement, sous capitalisation, Etats omniprésents et gaspilleurs, population vieillissante (1). Et dans l'Europe, la France et l'Italie présentent ces maux au plus haut point.
(1) : Alfed Sauvy disait que le vieillissement de la population ne pouvait pas se faire dans la joie.