Un dialogue saisi sur BFM montre à nu ce qu'est un idéologue.
D'un coté, Laurent Mauduit, archéo-marxiste, à peine dissimulé, du journal Le Monde, de l'autre Sylvain Orémi, patron d'un commerce de café et de thé, et anciennement «gringo», acheteur de café et de cacao.
Ce dernier explique que la hausse des produits alimentaires, notamment le riz, n'est pas due, contrairement à ce que tous les imbéciles répètent, aux spéculateurs tout simplement parce qu'il y a très peu de marchés à terme sur ces produits.
La hausse est due à une sous-production ainsi qu'à la fermeture des Etats.
Quand on lui fait remarquer qu'il est minoritaire à défendre cette position dans les medias, il répond avec bon sens que, si c'est vrai que les affreux spéculateurs font monter hors de raison les prix, il n'y a qu'à leur vendre le riz qu'on a, on fera une excellente affaire.
En face, Laurent Mauduit déclare qu'il n'y connait rien mais qu'il est tout de même certain que c'est la faute des spéculateurs.
Le contraste est exemplaire : l'un explique, l'autre assène des certitudes.
Mais ne vous méprenez pas : ce dernier est plus persuasif. Quand on vous explique, il faut faire l'effort de comprendre. Quand on vous assène des choses que vous avez envie d'entendre (le système d'endoctrinement étatique, dit éducation nationale, et les medias sont là pour ça), il suffit d'acquiescer, c'est plus facile.
Comme je le signalais précédemment, cette querelle rappelle péniblement la bataille sur le commerce des grains du XVIIIème siècle.
Presque tous étaient arcboutés sur leurs antiques privilèges, leurs péages, leurs greniers, leurs barrières, leurs octrois, juraient, crachaient que l'abolition de tout ceci, l'ouverture des frontières entre provinces françaises et la libre circulation des grains allaient mettre le commerce frumentaire dans la main des ignobles spéculateurs (décidément le discours varie peu) et entrainer des disettes et des famines comme on n'en avait encore jamais vues.
Or, on sait bien ce qui est arrivé : à partir du moment où les philosophes ont pu imposer leurs idées libérales, il n'y a plus eu une seule disette en France, alors que dans le régime précédent il y en avait une tous les dix ans.
N'apprenons nous donc jamais rien ? Sommes nous condamnés à toujours faire les mêmes erreurs ? Où sont nos Voltaire, nos Diderot, prêts à se jeter dans la bataille ? Ha oui, c'est vrai, aujourd'hui, ils sont anti-mondialistes. Si ce n'est pas de la décadence ...
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RépondreSupprimerTrouvé sur wikipédia....
RépondreSupprimerOui, je sais, c'est très facile de faire des copier-collés : mais du coup, votre théorie selon laquelle le libéralisme avait tout arrangé à l'époque est erronée? Non?
"La guerre des farines (L'expression, contemporaine des évènements, fut retenue par l'historiographie) désigne une vague d'émeutes survenues d'avril à mai 1775 dans les parties nord, est et ouest du royaume de France. Elle fait suite à une hausse des prix des grains et consécutivement du pain du fait des mauvaises récoltes des étés 1773 - 1774. Cette révolte singulière par son échelle fut réglée par un contrôle des prix du blé (avant le retour de l'abondance) et l'intervention de la troupe.
Mais au-delà de la révolte frumentaire d'Ancien Régime se manifeste une crise sociale et politique. Ainsi, ces évènements peuvent se lire comme une réaction envers l'édit de Turgot qui établit la libéralisation du commerce des grains le 13 septembre 1774 : en effet, cette libéralisation apparaît comme contraire à une économie morale, une rupture par rapport au principe qui exige du roi de veiller à la sécurité de ses sujets et à leur approvisionnement en denrées
Causes et étapes de la violence frumentaire [modifier]
Lors de la soudure du printemps 1775, les réserves de céréales s'épuisent alors que les nouvelles récoltes ne sont pas encore arrivées. Au printemps 1775, la disette se manifeste dans ce contexte nouveau : avant l'édit de Turgot, chaque région aurait fait face à sa propre pénurie, de sorte que certaines aurait souffert d'une véritable famine tandis que d'autres aurait été totalement épargnées et approvisionnées à des prix stables ; une intervention royale aurait été demandée, et sans doute obtenue, pour assurer l'approvisionnement des région les plus touchées. Avec la libéralisation, les grains peuvent sortir des régions épargnées pour aller vers les plus touchées, provoquant partout des hausses de prix importantes [1]et une disette touchant plus vite plus de gens.
Le prix des grains et du pain - qui atteint 30 sous - augmentent brutalement et cette augmentation est vécue comme intolérable par les populations les plus modestes. Il s'ensuit une agitation populaire importante sur les marchés et autres lieu de distribution des farines. Des rumeurs se propagent alors contre les « accapareurs » et les « monopolisateurs ». Ce type de réaction populaire contre les commerçants est une constante des situation de disette, mais il prend un relief particulier alors que le gouvernement se tourne vers les théories physiocratiques et libère le commerce.
Longtemps, la thèse d'un complot politique tramé contre Turgot par divers clan de la cour a été avancée comme facteur explicatif, une thèse que l'historien George Rudé a réduit à néant."
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RépondreSupprimerCher Anonyme (Ah, comme ce courageux anonymat réhausse votre propos !)
RépondreSupprimerLisez votre citation attentivement et vous verrez qu'elle ne contredit en rien mes opinions : il n'y ait nullement dit que la disette fut causée par les mesures des physiocrates.
Sur la période, La disgrâce de Turgot, d'Edgar Faure, mérite d'être lu.
Désolée, ce n'est pas une explication. Moi je veux bien que le libéralisme soit une bonne chose, mais je veux qu'on m'explique. Vous me renvoyez dans mes filets parce que mon commentaire est anonyme, mais je suis déjà intervenue plusieurs fois sur ce blog, mon pseudo est Isa :
RépondreSupprimerMon compte google est de nouveau bloqué.
Ca m'intéresse, je veux comprendre,et vous avez l'air d'avoir compris quelque chose qui m'échappe. Ok ?
Lors de cette "guerre des farines", la libéralisation des prix a évité la famine à ceux qui pouvaient payer le grain : on le trouvait partout, même dans les zones où il n'avait pas poussé, mais très cher.
On est donc bien d'accord : les riches ont mangé, les pauvres ont jeûné.
Maintenant expliquez moi, sans vous énerver, ce qui a constitué un progrès : peut-être le bénéfice est apparu l'année suivante? Comment faire pour qu'une mesure libérale comme celle-ci ne laisse toute une partie de la population crever de faim?
Le libéralisme, ça a l'air bien pour l'industrie, mais visiblemnt pour l'alimentaire, lorsque les choses se mettent en place trop rapidemment, il y a des morts. Ou des révoltes.
Merci de ne pas me traiter d'archéoécolomarxitojsaipasquoi, je cherche humblement et paisiblement une explication, c'est tout.
En réponse à Isa
RépondreSupprimerD'aprés l'article la liberatlisation du commerce a fait que les reserves en grain (trop justes de toute facon) ont été repartis sur tous le territoire au lieu de rester dans les zones épargnées. D'ou deux conséquences:
- beaucoup moins de morts de faim (le blé était disponible partout même si cher)dans les zones frappées par la famine.
- mais aussi des hausses de prix et des disettes (nourriture insuffisante mais pas absente) dans beaucoup des zones qui auraient été épargnées.
la liberalisation a donc permis une repartition des ressources trop limité de blé partout et en conséquence était trés impopulaires:
- En renchérisant les prix dans les zones épargnées -> mécontentement
- Sans resourdre complétement le problème (des difficultés trés fortes même si il y avait plus de blé disponible que sans la mesure ) ->mécontetement (l'homme a du mal a être content quand la situation est moins pire !!)
Je signe
Claude
Merci Claude.
RépondreSupprimerPeut-on, ou non, faire un parallèle avec la situation mondiale actuelle? Notre agriculture subventionnée étouffe celle des pays émergeants, d'un autre côté si on ne la subventionne pas, on perd une forme d'indépendance?
Isa.
Merci à Claude de cette réponse.
RépondreSupprimerJ'insiste : La disgrâce de Turgot, d'Edgar Faure, qu'on trouve d'occasion (il faut être patient), est très intessante à lire : Edgar Faure y mêle des réflexions de politicien expérimenté que ne se serait pas permises un historien ordinaire.
Comme je le répète, le libéralisme est avant tout une philosophie du droit.
Mais il se trouve qu'il a une efficacité économique qui repose sur une base simple : dans une économie libre, lorsqu'on laisse des centaines de milliers d'individus interagir librement, on s'assure qu'il y a beaucoup moins de pertes d'informations que dans une économie dirigée. Il en résulte globalement que les ressources sont allouées avec plus d'efficacité.
Bien sûr, ce système n'est pas parfait (il n'y a que les socialistes qui croient qu'il existe un système parfait) :
> il peut se créer des phénomènes collectifs de mauvaise allocation de ressources, ce sont les bulles spéculatives. C'est l'inconvénient des avantages du libéralisme. Mais, à tout prendre, bulles comprises, les pays libéraux sont plus prospères.
> Si, statistiquement, la prospérité est mieux assurée dans une économie libre, il subsiste cependant des poches de pauvreté, qui peuvent être interprétées comme des injustices. Mais, là encore, le libéralisme est globalement satisfaisant : la mobilité sociale est plus importante dans les économies libres. On peut y être pauvre, mais ce n'est pas une condamnation définitive.
Enfin, Isa, la notion d'indépendance en économie libre doit être maniée avec beaucoup de prudence. Si les deux parties contractent, c'est qu'elles y ont chacun leur intérêt, donc leur dépendance.
Qui est le plus dépendant ?
L'acheteur du produit acheté ou le vendeur de l'argent que cela lui procure ?
On nous dit dépendants du pétrole. Voire. Les pays pétroliers n'ont qu'une trouille : qu'on arrive à se passer de leur pétrole. Qui est le plus dépendant ?
La Suisse n'est pas connue pour être une productrice massive de maïs, en quoi est-ce un problème ?
Merci de m'avoir répondu : c'est plus clair.
RépondreSupprimerVotre remarque sur "qui est le plus dépendant" est très pertinente.
A bientôt.
Isa.
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RépondreSupprimerBonjour, Je me dis ce matin que vous êtes beaucoup plus crédible (enfin je veux dire que je suis bien plus encline à vous écouter) si vous acceptez et expliquez les "avantages" et les "inconvénients" du libéralisme, plutôt que de toujours dire que de toute façon c'est le meilleur système et seuls les imbéciles ne l'ont pas compris...
RépondreSupprimerJe suppose que beaucoup d'autres gens sont dans mon cas.
Isa.
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RépondreSupprimer«seuls les imbéciles ne l'ont pas compris...»
RépondreSupprimerJe veux bien discuter, mais il y a des gens avec qui ça ne vaut pas la peine de discuter.
Quand j'écris que les politiques libérales ont sorti de la misère des millions d'hommes des pays sous-développés et du chômage des millions d'hommes des pays développés et qu'on me répond que ce n'est pas vrai, que voulez vous que je dise d'autre que : «J'ai affaire à des imbéciles ou à des gens de mauvaise foi, en tous les cas, ça ne vaut pas la peine de discuter.»
Franck, suite à votre brillante synthèse sur l'asymétrie de produit dans un marché régulé
RépondreSupprimerje suis surpris de ne pas avoir vu résumé sous forme mathématique
la répartition plus homogène d'un produit X dans un marché libéral ?.
Je pense que quand les maths s'en mêlent en terme de poids de la démonstration
c'est irréfutable.
Quoique, la science c'est louche ! la preuve, désormais un scientifique qui étudie les OGM c'est la la lie de la terre.
Quand au socialisme, naïvement sans doute, le bon peuple lui donne le bon Dieu sans confession,
Tout ce qui est social est par définition bon et puis se déclarer "socialiste" cela apaise toute éventuelle mauvaise conscience
(ah notre cher héritage judéo-chrétien !)
Je serai surpris de voir la divergence de résultat entre le sondage "jugez vous que l'impôt est nécessaire ?..."
oh oui mon bon Monsieur, et un second "jugez vous que l'état utilise correctement ce qu'il vous demande (vole) comme impôt"
ah, oui, vu comme ça je n'y avais pas pensé.
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