Il y avait longtemps que nous n'étions allés voir un film récent. Nous avons choisi celui-ci parce que c'était le seul qui s'ajustait à nos horaires. Nous avions une certaine méfiance : Jugnot est quelquefois un peu lourd et j'avais trouvé Les choristes insipide.
Nous avons donc eu une bonne surprise avec cette vie d'un music-hall en faillite pendant le front populaire.
Bien sûr, nous n'échappons pas à la caricature politique la plus simplette : le communiste forcément sympa et le fasciste obligatoirement un immonde salaud (1). Le gentil est «solidaire» et le méchant individualiste.
Mais tout cela passe très bien. L'actrice principale, Nora Arnezeder, rachète toutes les petites fautes.
Je ne m'engage pas beaucoup en écrivant qu'on n'a pas fini d'en entendre parler. De plus, elle est très bien servie par des chansons originales, enlevées et émouvantes.
Les auteurs ont visiblement été très bien inspirés par l'époque. Il n'y a pas de gros clins d'yeux cinématographiques snobs style «On est entre nous, cinéphiles», mais on détecte tout de même la trace du goût inoubliable des films des années 30.
Bref, une recommandation. Evidemment pour tout public.
(1) : si tous les fascistes avaient été d'immondes salauds, ce mouvement politique n'aurait pas eu le succès qu'il a eu et si tous les communistes avaient été sympas, les goulags auraient été revendus au Club Med.
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