«Jean-Paul Bailly [président de la Poste, partisan d'une privatisation partielle]assure qu’il a besoin de trois milliards d’euros pour maintenir La Poste à flot, et la muscler face à la situation de concurrence. Dans un premier mouvement, on pourrait lui conseiller de s’adresser à son actionnaire, la puissance publique, et à lui demander à elle les 3 milliards d’euros. Inutile de changer le statut juridique et de commencer à diluer le capital public s’il s’agit seulement d’un besoin financier, très certainement légitime.
J’écris cela mais nous savons tous que c’est idiot puisque l’Etat français, un grand pays la France, n’a plus de sou, ses caisses sont vides, sa dette est colossale, les intérêts qu’il acquitte pour la financer faramineux. La dette, l’endettement, personne n’en parle et tout le monde s’en fout. Mais nous voyons dans ce dossier de La Poste une conséquence directe et concrète de ce boulet qui nous fera trébucher si nous n’y prenons garde.
Voilà une entreprise publique, rendant à l’évidence un service au public, incapable de trouver son financement auprès d’une puissance publique qui dépense chaque année plus de mille milliards d’euros. Cette affaire dit bien la sclérose qui s’installe et l’asphyxie qui menace. L’ouverture du capital de La Poste devient indispensable parce que l’Etat devient incapable.
Vous, je ne sais pas, mais moi ce type de constat m’insupporte. Et notre passivité collective face à cette situation aussi.
C’est dans ce contexte que se pose la question du référendum à propos de l’ouverture du capital. La Poste représente une réalité inscrite aussi bien dans le quotidien de chaque français que dans l’imaginaire collectif d’une Nation si longtemps fière de ses services publics. L’entreprise aujourd’hui publique appartient au patrimoine de la France. L’opération d’ouverture du capital est assez justement présentée comme une nécessité technique. Elle se trouve être aussi un acte symbolique qui peut justifier la réunion du corps électoral pour en trancher l’issue.
A force de différer les débats et de camoufler la réalité de la situation financière de l’Etat sous des discours volontaristes mensongers, les responsables politiques pourraient bien se trouver devant cette difficulté que peu de monde comprenne et partage les enjeux réels qui existent autour de La Poste pour cette seule raison que jamais personne, parmi les autorités de la République, ne les a vraiment expliqués.
En un mot comme en cent, nous paierons cher, un jour, le prix de notre médiocrité.»
Extrait du billet quotidien du blog de JM Aphatie le 19 septembre 2008
Hélas !
RépondreSupprimerIllusions sans doute, mais le jour où la dette souveraine de la France perdra sa note AAA, peut-être qu'enfin ce problème occupera à l'agenda politique la place qui lui revient : la première !
Cordialement
Vous noterez que Sarkozy a déjà essayé d'acheter la paix sociale à La Poste en mettant en place une commission. A se demander qui dirige cette entreprise, probablement les syndicats.
RépondreSupprimerConcernant la Poste, c'est une privatisation totale qu'il faudrait envisager. Et surtout une ouverture totale du marché à d'autres opérateurs pour que le prix du timbre baisse enfin. On se plaint de la désertification des campagnes par La Poste, la faute en revient uniquement à la situation de monopole étatique imposé depuis des décennies et qui empêche n'importe quel opérateur d'entrer sur le marché.
Pour ce qui est de la dette, on assiste à mon avis à une fuite en avant. Tous les voyants de la chaudière sont déjà au rouge, mais on continue quand même à faire de la démagogie et à acheter la paix sociale à grands coups d'assistanat. Le dépôt de bilan n'est plus très loin.
Bonjour,
RépondreSupprimerDésolé si je poste au mauvais endroit, mais je ne peux m'empécher de vous envoyer sur le blog de M. Benard, à propos de Fanny et Freddy : http://www.objectifliberte.fr/2008/09/subprimes-mccai.html
Tout aussi intéressant : la liste de ceux qui ont le plus reçu des institutions précédentes :
http://www.opensecrets.org/news/2008/09/update-fannie-mae-and-freddie.html
astuce : regarder notamment le n° 2...
Cordialement
PS: je sais que c'est un peu mesquin, mais plaisant !
Théo: on peut défendre la privatisation totale de la poste, mais vous croyez vraiment que "le prix du timbre" (c'est à dire celui de la lettre ordinaire) baisserait dans ce cas? Et qu'il y aurait davantage de bureaux de poste? Qu'est-ce qui vous fait penser cela?
RépondreSupprimerLes postiers privés (Fedex, UPS...) pratiquent des tarifs exorbitants et n'ont pas de bureaux à Trifouillis-les Moules.
Quand il s'agit d'écrémer le marché des entreprises qui sont prêtes à payer 30 € pour poster un contrat, ou quand il s'agit de remplir des avions avec des colis fournis en gros dans un centre de collecte, les candidats se bousculent.
Mais il me semble que quand il s'agit de porter des plis sur le dernier kilomètre pour un prix raisonnable, il y a tout de suite beaucoup moins de monde.
Différentes entreprises de livraison, comme Kiala, se sont créées pour accompagner le e-commerce et suppléer aux carences de la poste. Elles se basent toutes sur le même principe: laisser les colis en dépôt chez des commerçants existants (marchands de journaux, pressings...).
La rémunération consentie à ces commerçants est dérisoire, sauf erreur de ma part. Ces entreprises se basent sur le fait qu'il existe (pour combien de temps encore?) un réseau de petits commerçants de proximité qui gagnent fort mal leur vie, qui s'en sortent tout juste et pour lesquels toute rémunération supplémentaire, aussi ridicule soit-elle, est bonne à prendre.
C'est malin, ça rend plus ou moins service à tout le monde, mais ça suppose qu'il existe déjà un réseau de points de distribution quasiment gratuit.
Les Kiala et autres sont des parasites opportunistes. S'ils devaient créer à partir de zéro un réseau de points de dépôt en ville, ils ne seraient, je pense, jamais rentables.
J'ai donc un gros doute sur le fait que "le prix du timbre" pourrait baisser et les bureaux de poste se multiplier si cette dernière était privatisée.
Vous connaissez beaucoup d'entreprises privées qui fournissent un service quel qu'il soit, aujourd'hui, pour cinquante centimes? (Je veux dire un service physique, qui implique un surcroît de matières premières et de travail humain pour chaque unité vendue supplémentaire; des services entièrement numériques peuvent avoir un coût unitaire dérisoire, mais c'est un autre modèle économique.)
@ Tonton Jack
RépondreSupprimerObama est pour moi un Ségolène Royal à l'américaine.
Je suis très mal à l'aise avec ces personnalités creuses qui atteignent le succès parce qu'on peut projeter sur elles ce qu'on veut.
J'avoue ma répulsion et ma peur.
Je redoute cette alliance de messianisme (blague américaine : «Obama est allé à Bethléem, il a visité la crèche où il est né.»), d'hypocrisie et d'ambition.
@ Robert Marchenoir
Je pense que votre analyse est erronée.
On est tout à fait capable de séparer les mission de service public (et de payer une boite privée pour les remplir) et les activités commerciales lucratives.
Bien sûr, il peut y avoir des abus (c'est au nom de ses missions de service public que la SNCF reçoit un tiers de son budget en subventions. C'est pourquoi je rigole et j'enrage quand j'entends que les cheminots auront de l'intéressement), mais il est possible de bien faire et honnêtement.
"J’écris cela mais nous savons tous que c’est idiot puisque l’Etat français, un grand pays la France, n’a plus de sou, ses caisses sont vides"
RépondreSupprimer...c'est de la pure obstination ! L'état verse 60 milliards d'euros chaque année aux entreprises privées et ne pourrait en distraire 3 pour la Poste, service public ? Vous voulez nous fiare avaler ça ?
"Les faits ne pénètrent pas le monde où habitent les croyances"
Paul Valéry
65 milliards !
RépondreSupprimerCanut,
RépondreSupprimerQuelquefois, j'ai l'impression que vous vous faites plus bête que vous n'êtes.
Les entreprises payent bien plus de 60 Md € d'impot.
Ces subventions ne consistent donc qu'à leur rendre de l'argent que l'Etat leur a pris.
On n'aurait mieux fait de ne pas le leur prendre.
Ca aurait évité le gaspillage dans les rouages administratifs (au fond, n'est-ce pas le but réel de cette manœuvre d'aller-retour que de justifier au passage le travail de fonctionnaires inutiles ?) et la distorsion de concurrence (les grands groupes reçoivent proportionnellement plus de subventions que les PMEs).
"Canut,
RépondreSupprimerQuelquefois, j'ai l'impression que vous vous faites plus bête que vous n'êtes.
Les entreprises payent bien plus de 60 Md € d'impot.
Ces subventions ne consistent donc qu'à leur rendre de l'argent que l'Etat leur a pris."
Marrant ! "l'Etat leur a pris" !
Dites tout de suite que c'est le principe même de l'impôt qui vous chiffonne, ce sera clair !
Il faut mailer d'urgence à Aphatie que vous avez trouvé LA solution : l'état n'a qu'à rendre à la Poste l'argent que celle-ci lui a fait gagner, les Français aussi. Et prévenez la police, il faut enfermer des millions de fonctionnaires qui ont volé le brave contribuable (ça je sais que vous en rêvez !). Mais qui restera-t-il ?
A cela, vous ajoutez une bonne pincée de "vivre au dessous de ses moyens mais payés par les autres sous la contrainte", une tranche épaisse d'irresponsabilité puisque "c'est pas grave, c'est pas mon pognon", donc je dépense n'importe comment mais pas complètement, faut pas que j'oublie ma réélection en 2012, et vous obtenez un pays aux finances exsangues et en plein déclin.
RépondreSupprimerEt sans impôts où trouvera-t-on les 1000 milliards pour renflouer les "gaspillages dans les rouages" des entreprises ?
RépondreSupprimer"(...) et vous obtenez un pays aux finances exsangues et en plein déclin"
RépondreSupprimer... la cinquième puissance mondiale.
«Dites tout de suite que c'est le principe même de l'impôt qui vous chiffonne, ce sera clair !»
RépondreSupprimerDécidément, on ne peut rien vous cacher !
J'ai écrit ailleurs que l'impôt était un vol légal uniquement justifié par des raisons pratiques, que toute dépense publique, et l'impôt qui va avec, au-delà de 30 % du PIB est illégitime.
Comme La France est au double de ce taux, vous en conclurez avec raison que j'estime que la moitié des impôts payés est en France est illégitime, c'est-à-dire non plus du vol légal, mais du vol qualifié.
"... la cinquième puissance mondiale."
RépondreSupprimerEn termes de PIB/habitant, la situation est bien plus cruelle : quelque par entre la 20ème et la trentième place, en chute constante bien évidemment.
Franck : 30 % du PIB ? Vous acceptez de négocier avec le voleur ?
Tiens, puisque nous parlons de notre cher état jacobin-marxiste, je vous conseille l'intervention de F. de Closets sur Reichman TV.
RépondreSupprimerAllez, je ne résiste pas à la tentation...
"L'Etat est cette grande fiction sociale à travers laquelle chacun essaie de vivre aux dépens de tous les autres"
F. Bastiat
Franck, je n'ai pas compris votre idée sur la poste. Etes-vous en train de suggérer que l'Etat attribue une concession de service public à une entreprise privée pour remplir une mission probablement déficitaire (le maintien de bureaux de poste même dans les petits villages, la distribution du courrier dans les coins les plus reculés quel qu'en soit le coût)? Et qu'il la subventionne dans ce but? Dans l'espoir que la gestion privée sera plus efficace que la gestion publique, même s'il faut pour cela compenser des pertes inévitables par le produit de l'impôt?
RépondreSupprimerSi c'est le cas, nous sommes alors d'accord sur le fait que la nature même du service postal le rend probablement non rentable.
D'ailleurs, a-t-on des données à ce sujet? Sait-on si des postes nationales ont jamais équilibré leurs coûts avec leurs recettes sans concours additionnel de l'Etat?
Et sait-on s'il y a des exemples de services postaux privatisés, dans le monde, fonctionnant ainsi? (Je te file tant de millions par an, mais en échange tu me garantis tel service à telles conditions?)
A noter que les chemins de fer anglais, qui de l'avis général sont nuls à chier, fonctionnent sur un principe mixte public/privé: des boîtes privées font circuler des trains sur des voies qui appartiennent à un machin à statut spécial (c'est pas complètement public, mais ça n'a pas le droit de faire des profits).
L'usine à gaz qui en résulte a l'air de produire essentiellement du mécontentement et des accidents.
Parmi les anecdotes les plus rigolotes et les moins dramatiques, celle-ci: un jour, un train s'arrête en pleine campagne. Le conducteur prend son micro et lance l'appel suivant en direction des passagers: "Nous sommes en panne. Il n'y aurait pas parmi vous quelqu'un qui ait une clé de 12?"
Je ne garantis pas la référence de l'outil, mais à ceci près la citation est rigoureusement exacte.
Et le plus beau: il y avait effectivement un passager qui avait une clé de 12 sur lui. Il s'est manifesté. Le conducteur a pu resserrer l'essuie-glace de sa cabine qui était niqué, et qui empêchait le train d'avancer (ne me demandez pas pourquoi). Le train est reparti.
Pour revenir à la poste, il faut noter que le courrier de plus de 50 grammes est déjà ouvert à la concurrence. Voici les opérateurs autorisés:
http://www.arcep.fr/index.php?id=8988
Vous n'avez bien sûr remarqué aucun "bureau de poste" tenu par l'un de ces opérateurs près de chez vous. Ils sont nombreux à ne pas couvrir l'ensemble du territoire national, voire à exercer leur activité uniquement sur un plan local ou régional. Ils visent exclusivement le marché des entreprises, et encore, certains marchés bien précis. Ils travaillent par contrat et sur la durée, avec des engagements sur les quantités, etc.
Ils ne sont pas faits pour le patron de petite boîte qui tombe du lit un matin et qui se dit: rôôô! j'ai une lettre de 60 grammes à envoyer aujourd'hui! j'vais-t-y la donner à la poste communiste de merde, ou à un valeureux concurrent outrageusement capitaliste qui va me faire ça tellement mieux et pour tellement moins cher?
Vous pourrez certes faire appel aux services d'un DHL, même pour un envoi ponctuel et même si vous êtes un particulier, mais n'espérez pas gratter quelques euros ou centimes par rapport aux prix de la poste sur une lettre de 60 grammes: ce sera au contraire beaucoup plus cher!
A noter que la poste nous donne une idée de ce qu'elle pourrait être une fois privatisée, avec le nouvel aménagement de ses bureaux (à Paris en tous cas): un espace réduit de moitié pour les guichets ordinaires, avec une forte diminution du nombre de ceux-ci (alors qu'il n'y en avait déjà pas assez). Ca, c'est pour les "pauvres", c'est à dire tout le monde, et pour 99% des opérations que vous faites aujourd'hui.
L'autre moitié de l'espace est désormais dévolue à de beaux rayons "commerciaux", avec des "vendeurs", qui tentent de vous fourguer à des prix scandaleusement élevés des "produits" dont vous n'avez pas besoin: enveloppes pré-affranchies en carton avec de pseudo-services à valeur ajoutée totalement inutiles, environ mille fois plus cher qu'une enveloppe achetée chez Carrouf + un timbre, et autres arnaques de la même farine.
Et en plus, ils ont ajouté une nana à "l'accueil" pour te demander ce que tu veux: plein de postes en moins là où on a besoin de plus de monde (les guichets), et une nana payée à rien foutre à l'entrée pour faire du "convivial" et du "lien social" (mais ça fait aussi "privé", "commercial", "compétitif", le contraire du fonctionnaire poil-dans-la-main derrière son hygiaphone, donc c'est bien).
Le foutage de gueule est assez monumental.
Robert : savez-vous pourquoi les colis sont si chers avec DHL ou un autre opérateur ? Le prix des colis qui voyagent en avion est calculé non au poids mais au volume. Evidemment, c'est une arnaque monumentale dont l'Etat est en partie responsable : vous n'imaginez pas le nombre d'étiquettes qu'il faut mettre sur un colis pour être en conformité pour pouvoir le faire partir par le fret aérien. Et s'il y a la moindre anomalie sur le colis ou sur les références, l'expéditeur paie une amende qui part dans la poche de l'agent qui a dressé le procès verbal. Et pour corser le tout, avec le délire anti-terroriste, la législation sur le fret se durcit régulièrement (toute matière transitant par avion est considérée comme une menace potentielle dorénavant), et c'est le client qui paie à la fin l'addition avec beaucoup de sel.
RépondreSupprimerUn écrivain anarchiste américain du XIXème siècle a tenté de concurrencer l'US Post avec des tarifs bien plus abordables. Son entreprise a été démantelée par l'Etat fédéral. La poste suédoise a été privatisée, sans aucun problème.
RépondreSupprimerQuant à la Poste française, ses performances (tarifs, masse salariale, vols de colis, arrivée à J+1) sont bien inférieures à celles de ses équivalentes européennes. L'argument de la fermeture des bureaux de poste est un escroquerie intellectuelle : il y en aurait surement de fermés et les fonctions seraient transférées aux autres commerces, c'est sûr. Mais la séparation services postaux/commerces est fallacieuse, autant que le serait l'interdiction faite à des boulangeries de vendre des sandwiches.
L'argument du "50 centimes pour un service comme ça, c'est donné" est fallacieux. On achète bien des aliments à 1 euro dans les supermarchés dont les ingrédients viennent du monde entier...et il n'y a pas 50 centimes de transport, et surtout on n'attend pas une heure à la caisse. La partie adressage c'est juste un logiciel d'OCR et un scanner. Une entreprise privée ferait ça pour 30 centimes (comme en Espagne). L'argument de la discrimination tarifaire ne tient pas, il suffit de voir la téléphonie mobile.
Quand à la "mission de service public", c'est encore un prétexte pour ne rien changer. Il n'y a pas de "droit" à habiter n'importe quel trou à rats ou île déserte et exiger toute une panoplie de services. Si les habitants de Trifouillis-Les-Oies ont droit à la poste, alors pourquoi pas un Ikea ou un Burger King ?
"Les Kiala et autres sont des parasites opportunistes. S'ils devaient créer à partir de zéro un réseau de points de dépôt en ville, ils ne seraient, je pense, jamais rentables."
RépondreSupprimerDes entrepreneurs qui cherchent à abattre courageusement un des bastions du communisme en détournant les interdictions (car il s'agit bien de cela) et les réglementations tatillonnes sont des parasites ?
Non, les parasites sont ceux qui vivent par le vol légal.
Pour le dire plus clairement, le modèle des bureaux de poste est complètement dépassé, et reprocher les entreprises privées de vouloir en finir avec ce modèle est de la même farine que de reprocher à General Motors d'avoir fait disparaître les maréchaux-ferrants.
RépondreSupprimerBien sûr, le fait que l'impôt éponge les dettes de la Poste donne l'impression qu'elle est performante. Une première étape avant l'ouverture à la concurrence serait d'abolir les subventions qui s'apparentent à de la concurrence déloyale (truc affreux quand il s'agit d'Intel ou de Microsoft mais toléré pour la SNCF, EDF ou la Poste).
Théo: je ne pense pas une minute que "l'Etat" soit responsable des prix élevés de DHL, UPS ou Fedex.
RépondreSupprimer- Ces transporteurs sont mondiaux. Ce n'est pas l'Etat français qui modèle leur politique. A moins que vous ne mettiez en cause tous les Etats du monde présumés pas assez libéraux, mais alors vous êtes parti dans un combat aussi utopique que celui des marxistes qui préparaient la dictature mondiale du prolétariat.
- Je ne vois pas en quoi la tarification au volume serait une arnaque. D'ailleurs ce n'est pas elle qui fait monter les prix. Une simple enveloppe (d'un volume négligeable, donc) coûte déjà très cher à envoyer par ce canal.
- Ces opérateurs possèdent leur propre flotte d'avions. Maîtrisant leurs coûts, ils ont une large latitude pour définir eux-mêmes leurs modes de tarification sans interférence extérieure, et a fortiori de la part des Etats.
- Le niveau absolu (c'est cher) et relatif (c'est beaucoup plus cher que la poste) de ces prix était le même bien avant l'irruption du terrorisme aérien.
- Si les influences étatiques que vous dénoncez étaient déterminantes, elles affecteraient également les postes traditionnelles, qui elles aussi utilisent massivement l'avion.
Robert : le traitement du fret par les administrations aéroportuaires a un coût. De plus, il faut acquitter des taxes auprès de l'aéroport qui réceptionne les marchandises. Ces coûts, il faut bien évidement les répercuter quelque part.
RépondreSupprimer"En termes de PIB/habitant, la situation est bien plus cruelle : quelque par entre la 20ème et la trentième place, en chute constante bien évidemment."
RépondreSupprimerLe PIB par habitant n'est qu'une des données de la puissance : il ne vous aura pas échappé à la lecture de son classement que les micro-états et autres paradis fiscaux occupent les premières places. Parmi les grandes puissances que dire du citoyen étatsunien qui jouit d'un revenu théorique certes appréciable mais est dépourvu d'assurance maladie et de caisse de retraite ?
"il ne vous aura pas échappé à la lecture de son classement que les micro-états et autres paradis fiscaux occupent les premières places."
RépondreSupprimerC'est normal non ? Partout ailleurs, c'est l'enfer fiscal.
Aux USA, les assurance sociales ne sont pas obligatoires.
"C'est normal non ? Partout ailleurs, c'est l'enfer fiscal.
RépondreSupprimerAux USA, les assurance sociales ne sont pas obligatoires"
... ça s'appelle le libre choix de sa mort, très libéral. Chaque année, des centaines de milliers d'Américains meurent prématurément faute de soins adéquats. La liste ne figurera jamais dans le Livre noir du capitalisme : pas assez spectaculaire... Ah, s'ils avaient été fusillés au moins !
Est-il vrai que 90% environ des courriers acheminés par La Poste (hors messageries, donc) sont de la publicité et des factures?
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