La meute est de nouveau de sortie : l'affaire Madoff, cet escroc ancien dirigeant de Nasdaq (un peu comme si l'on apprenait que Steven Spielberg n'a jamais tourné aucun des films qu'il a signé), serait le symptôme qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du capitalisme.
Et de nous ressortir la rengaine comme quoi le capitalisme serait basé sur la confiance. Confiance que les capitalistes, ces vautours, détruiraient.
C'est faux, absolument faux, c'est un contre-sens total(1).
Les fondateurs du capitalisme considéraenit l'homme tel qu'il est, pêcheur, capable des pires vilenies. Contrairement au socialisme, le capitalisme n'a pas besoin d'imaginer un homme nouveau (qu'on tente de créer, en vain, à coup de goulags et de massacres) pour fonctionner.
C'est pourquoi le capitalisme limite strictement le pouvoir des hommes à ce qu'ils possèdent ou au pouvoir qui leur est librement accordé par contrat, contrat dont le respect est imposé par la loi.
Au contraire de ce que les imbéciles racontent (ils sont si nombreux), l'affaire Madoff prouve la bonne santé du capitalisme, l'escroc n'a fait que 50 milliards de $ de dégâts, et parmi des gens qui peuvent se permettre d'encaisser de telles pertes.
Ce chiffre peut sembler énorme, mais il est faible par rapport aux ravages d'un dictateur, ou même d'un Chirac et d'un Mitterrand (2).
Alors, le capitalisme repose sur la confiance, mais une confiance tellement encadrée, circonscrite, qu'elle ressemble fort à de la défiance. Et c'est cette prudence qui fait que le capitalisme fonctionne.
En face qu'avons nous chez ces gens qui font une confiance aveugle, totale, à un homme ou un groupe d'hommes ? Combien ont fait de dégâts les hommes de l'Etat ? Napoléon, Guillaumme II, Hitler, Staline ...
(1) : quand Alain Peyrefitte décrit la société de confiance, il ne parle pas de la confiance que les individus se font entre eux, il parle de la confiance que la société fait aux individus pour décider de leur vie.
(2) : le 1 % de croissance annuelle qui nous manque depuis vingt ans représente des centaines de fois l'escroquerie de Madoff.
Pour vous, les principaux représentants du socialisme sont : Napoléon, Guillaume II, Hitler, Staline ?
RépondreSupprimerSi le socialisme c'est la dictature, alors moi aussi je suis contre le socialisme ! Et si le capitalisme c'est du chocolat, alors moi aussi j'aime le capitalisme !
« Créer un homme nouveau », ça remonte à quand la dernière fois que vous avez entendu cette expression dans la bouche d'un socialiste ? Les socialistes d'aujourd'hui sont-ils obligés d'avoir les mêmes idées que les socialistes d'il y a un siècle ?
J'ai parlé des hommes de l'Etat, non des socialistes dans ma liste, vous pouvez donc supprimer Guillaume II et Napoléon si vous voulez des socialistes.
RépondreSupprimer«« Créer un homme nouveau », ça remonte à quand la dernière fois que vous avez entendu cette expression dans la bouche d'un socialiste ?»
Peu importe qu'ils le disent ou non : leur doctrine est faite pour des hommes qui n'existent pas.
«Les socialistes d'aujourd'hui sont-ils obligés d'avoir les mêmes idées que les socialistes d'il y a un siècle ?»
Je n'ai pas forcé les socialistes lillois à chanter l'Internationale le mois dernier lorsqu'ils ont appris la désignation par bourrage d'urnes de Martine Aubry au poste de premier secrétaire.
Les mots des socialistes ont évolué en un siècles, pas les «fondamentaux», comme dirait un footeux : une élite auto-proclamée, pétrie de bonne conscience, représentante du Bien, cherche à prendre les commandes de l'Etat pour faire le bonheur du peuple (ce con), malgré lui si il le faut.
En parlant d'escroquerie pyramidale, il y en a d'autres qui sévissent toujours : un petit article en date du 14 12 08 sur la retraite par répartition :
RépondreSupprimerhttp://cafe-du-commerce.hautetfort.com/
50 milliards en une vie, c'est rien à côté des 50 milliards annuels que les hommes de l'Etat extorquent aux Français par le déficit des dépenses publiques. Avec une différence de taille : le premier a obtenu le consentement de ses victimes.
RépondreSupprimerPé. Pécheur.
RépondreSupprimerCela dit, tout de même: l'argument "50 milliards c'est pas beaucoup à côté de la dette française, et puis de toutes façons les banques peuvent payer", c'est exactement le symétrique de l'argument gauchiste "bah les voitures brûlées, les vols de scooter et le sabotage de TGV c'est pas grave à côté des milliards détournés par les criminels en col blanc blabla."
Donc oui, qu'un ancien responsable du Nasdaq (si j'ai bien compris) puisse monter une arnaque à la pyramide de ce montant, c'est exceptionnel, et c'est représentatif de quelque chose: amoralité croissante de la société, perte du sens de la responsabilité, etc.
Quant à la confiance, je la crois au contraire essentielle au capitalisme et au libéralisme. La prospérité est incompatible avec la guerre civile. Elle ne peut survenir quand la défiance règne entre les citoyens.
La France est l'un des pays du monde où les gens se font le moins confiance. Ce n'est pas un hasard si c'est aussi l'un des moins libéraux.
Mais il est une illusion constante: c'est qu'un système juridique ou économique suffirait à établir la confiance et l'harmonie entre les hommes.
Les libéraux disent: instaurez le libéralisme, et la confiance reviendra entre les hommes. L'étatisme engendre la guerre de tous contre tous pour s'arracher la bonne subvention.
Les gauchistes disent: instaurez le socialisme, et la confiance reviendra entre les hommes. Le libéralisme engendre la lutte de tous contre tous par la loi de la jungle.
Mais la confiance, l'honnêteté, la solidarité ne s'ordonnent pas. Elles préexistent aux lois, aux institutions et aux hommes politiques. Elles viennent d'une culture, d'une histoire, d'une civilisation.
Le sursaut nécessaire est avant tout moral et civilisationnel.
«Pé. Pécheur.» J'hésite toujours et je n'ai pas toujours un dictionnaire sous la main.
RépondreSupprimer«Quant à la confiance, je la crois au contraire essentielle au capitalisme et au libéralisme.»
D'accord, mais pas la confiance qu'évoquent les politiciens dans «il faut provoquer le retour de la confiance». Une confiance raisonnable, encadrée, pas trop grosse, responsable.
«La France est l'un des pays du monde où les gens se font le moins confiance. Ce n'est pas un hasard si c'est aussi l'un des moins libéraux.»
OK
Désolé pour la correction orthographique. Je la pratique rarement et en général avec les gens qui écrivent bien. Mais cette faute-là, je la vois partout.
RépondreSupprimerJe constate aussi qu'elle équivaut à faire disparaître une notion chrétienne, ce qui n'est pas un hasard à mon avis. (Ce n'est pas vous que je mets en cause, naturellement.)
L'homme nouveau: c'est fondamental.
RépondreSupprimerLes Degauche savent que l'URSS et Hitler sont passés par là, donc ils ne peuvent plus utiliser l'expression telle quelle.
Mais tous leurs propos, toutes leurs positions politiques montrent à l'évidence qu'ils sont obsédés par cet objectif: changer la nature humaine, la rendre bonne et conforme à leurs idéaux.
Voyez avec quelle fréquence "l'éducation" revient dans leur bouche, comme la solution à tous les maux de la société. "L'éducation", pour eux, cela ne veut pas dire apprendre à lire et à compter, apprendre l'histoire, la science, instruire les enfants.
Cela veut dire inculquer une idéologie, des valeurs, une philosophie politique. C'est l'obsession "citoyenne". Selon eux, l'école est destinée à former des "citoyens".
Ce qui est une énormité, si l'on y réfléchit. Former des "citoyens", cela veut dire, bien entendu, former des Degauche.
Si l'on en croit les histoires qui sortent ici et là du genre "on a demandé une enquête sur Madoff il y a dix ans mais la SEC n'a voulu rien faire" on peut penser se trouver en présence d'une situation très vieille, très classique de collusion - implicite ici - entre gros gouvernement et gros fric. Situation ou le capitalisme et l'économie de marché n'ont rien à voir sinon dans la création de richesses.
RépondreSupprimerUne correction de cette dernière idée de création de richesse qui vient en tapant.
En fait la création de gros fric aussi massive est dûe à la grosse banque centrale.
Où l'on retrouve le triangle gros gouvernement gros fric grosse banque centrale, où les gouvernements font de gros bail outs et de grosses relances et un gros concours de beauté " j'ai mis 200 millliards de plus que toi" et où le petit - relatif, tout `petit - Bernard s'infiltre dans le triangle en faisant des risettes à qui il convient.
De toutes façons c'est merveilleux qu'une histoire de ce type ressorte régulièrement. On ne change pas la nature humaine et on comprend les frustations de ceux qui sentent pousser l'homme nouveau dans leurs reins comme dirait la Bible, mais ne le voient jamais sur terre.