Comme le savent mes fidèles lecteurs, je suis très perplexe à propos du sauvetage des banques. D'un coté, je comprends que notre système économique ne peut fonctionner si les banques s'écroulent.
D'un autre coté, sauver des banques mal gérées ne sert qu'à éviter la purge et à prolonger les problèmes.
Dans cet article, qui n'est pas pour me rassurer :
Can the Fed uncrunch credit ?
Nicole Gelinas argumente que :
> les sauvetage favorisent les grosses banques (25 % des dépots dans les 4 premières banques américaines en 2007, 36 % aujourd'hui).
> en cas de problèmes, elles sont tellement grosses qu'elles sont impossibles à sauver, même par le gouvernement, engendrant le risque d'une catastrophe plus grande que celle d'aujourd'hui.
> les mauvaises pratiques n'entrainant pas la faillite, elles ne sont pas éliminées. La sortie de crise en est retardée.
> les quelques petites banques qui ont été prudemment gérées ne sont pas récompensées de leur prudence, puisqu'elles sont toujours en concurrence avec les grosses sauvées par l'Etat et qui auraient du couler. Là encore, la sortie de crise en est retardée.
Gelinas exprime l'espoir que les forces économiques (les taux d'intérêt) et les forces politiques (le plan Paulson a été rejeté en première lecture) empêcheront le gouvernement américain de faire n'importe quoi et de perdre le sens de la mesure : les gouvernements peuvent atténuer les effets les plus violents de la récession, mais chercher à tout prix à l'empêcher ne pourrait que provoquer une catastrophe.
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