samedi, janvier 10, 2009

Nous sommes cernés par les cons !

Depuis longtemps, je m'interroge sur la "démocratie d'opinion" et sur la démocratie tout court.

J'entends et je lis chez certains de mes contemporains, dont le vote pèse autant que le mien, des propos d'une parfaite imbécilité.

Je pense à des choses qui sont en complète contradiction avec l'expérience et le bon sens (par exemple, le courant écologiste, très à la mode, fourmille de références en ce domaine (1) ). Il ne s'agit pas seulement de divergences d'opinions, mais d'accrocs à la logique élémentaire et à des faits patents (entendre un écolo expliquer à la fois qu'il faut réduire les émissions de CO2 et ne pas construire de centrales nucléaires nouvelles un pur délice comique).

Or, j'ai bien peur que les imbéciles soient largement majoritaires. C'est naturel. Chacun a un métier, où on peut lui supposer expérience et compétence. En dehors de cela, il n'y a nulle raison que chacun ait des lumières sur les grands sujets de la vie publique (rappelons pour rigoler que 67 % des Français déclarent ne jamais manger de gènes, alors, leur avis sur les OGMs, vous vous doutez de ce que j'en fais).

Je rétablirais bien le suffrage censitaire. C'est un filtre imparfait mais pas plus mauvais qu'un autre, et simple. La moitié seulement des Français, celle qui paye des impots sur le revenu, serait autorisée à voter.

Génial, non ?

(1) : et je ne parle pas d'autres sujets, comme la politique étrangère ou l'économie, où les fadaises se déversent à la tonne.

26 commentaires:

  1. Et depuis quand l'intelligence est-elle liée au montant des impôts que vous payez ?

    Instaurer un cens ne changera rien au problème : il y aura toujours autant de cons et d'abrutis par exemple) pour décider du sort des autres.

    La seule solution possible, c'est la suppression du principe même des élections de la société politique et l'instauration de la seule démocratie moralement acceptable : le marché.

    PS : les élections fondées sur le cens existent déjà en France : ce sont les élection prudhomales, réservées aux seuls salariés, employeurs et apprentis (qui ont le droit de voter dès 16 ans). Aux dernières nouvelles ces élections n'intéressent pas grand monde.

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  2. Le système censitaire n'est peut être pas l'idéal mais il permet cependant de laisser la direction des affaires publiques aux personnes qui la financent par des impôts sur des revenus autres que des aides sociales (je précise ce propos pour les altercomprenants qui vont nous dire que les chômeurs payent aussi des impôts par le biais de la TVA par exemple).

    Contrairement à ce que dit Théo2toulouse, le système censitaire est largement admis en France :
    Que ce soit une décision prise à l'intérieur de la famille, lors d'un vote dans une association, une assemblée générale d'actionnaire, ce sont ceux qui financent qui décident.

    Dans une famille avec trois enfants, est ce que ce sont les enfants qui décident quelle voiture les parents vont acheter? Il peuvent être consulté bien sur mais le dernier mot revient à ceux qui financent (je vois venir l'objection : quid du parent qui ne travaille pas? Il participe à la bonne marche de la famille par son travail au domicile à la différence des assistés sociaux qui ne sont qu'un fardeau).

    Avez vous souvent vu une association permettre à un non membre (donc non cotisant) de voter? Cela vous semble-t-il anormal?

    Je suis aussi persuadé que le retour au système censitaire serait une très bonne chose, au moins pour l'assainissement des finances publiques et au renforcement de l'idée que la citoyenneté, ça se mérite.

    Laurent
    http://cafe-du-commerce.hautetfort.com/

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  3. la bêtise l'emportera toujours c'est une question de nombre...(je crois d'ailleurs avoir lu cette maxime sur un blog ? celui-ci ?)
    par ailleurs j'ai tendance à croire que le parfois le terme vieux con et un compliment

    La démocratie ? : "deux loups et un agneau qui votent librement pour décider ce qu'il y aura à dîner"
    je me réfugie personnellement derrière des conclusions que j'espère temporaire, je ne crois plus en l'homme mais en l'humanité.
    Bon dimanche !

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  4. "Que ce soit une décision prise à l'intérieur de la famille, lors d'un vote dans une association, une assemblée générale d'actionnaire, ce sont ceux qui financent qui décident."

    Sauf que la société civile n'est pas une association ni une grande famille à moins que vous ne soyez un disciple de Rousseau et de certaines abstractions collectivistes comme la nation. D'autant plus qu'il n'y a aucun contrat (y compris moral) liant tous les membres.

    Vous posez par exemple le cens aux seules personnes payant l'IRPP : quid de tous ces Français (dont je suis) qui bossent (et qui font souvent tout pour y échapper) mais ne le paient pas, tout en donnant quand la moitié de leur salaire à l'Etat ?

    @Denis : une très bonne définition à mon avis, donné par Léo Campion qui l'a donnée :
    "La majorité a toujours tort. Parce qu'elle est composée d'imbéciles. La minorité aussi est composée d'imbéciles. Mais ils sont moins nombreux".

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  5. Encore une crise de conservatisme !

    D'accord avec Théo. Proposer de réserver le vote à ceux qui sont munis d'un diplôme universitaire aurait été plus logique (mais pour ce que valent les diplômes français...)
    Je ne sais plus qui avait proposé/mis en place un système dans lequel les votes des intellectuels comptait double (si ça me revient je donnerait les références).

    Pour ma part je pense qu'on devrait remplacer le service militaire par une année de formation (rémunérée) à la politique. Pas obligatoire, mais si t'as pas le diplôme de sortie, tu votes pas. Mais en France ça se transformerait vite en propagande socialiste bien pensante...

    Et pour le principe "je finance/je décide", il faudrait tout simplement faire payer des impôts à tout le monde, en argent ou en nature.

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  6. Et pour le principe "je finance/je décide", il faudrait tout simplement faire payer des impôts à tout le monde, en argent ou en nature.

    Encore un intello du Big-Boizard qui a oublié que tout le monde paie la TVA...

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  7. @ Canut
    Tu as raison. Ça n'empêche que la symbolique de l'impôt est à revoir. Beaucoup de gens sont persuadés de ne pas payer d'impôts et de tout recevoir de l'État.

    Je ne sais pas trop pourquoi je te répond... Commentaire insultant et anonyme de surcroît : le mépris devrait être de mise. Justement, ne pas s'abaisser au niveau d'impolitesse de son interlocuteur en est une forme.

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  8. J'oubliais : pour ceux qui touchent le RMI, peut-on vraiment parler d'impôt lorsqu'ils versent 20% de ce qu'ils dépensent à l'État ?

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  9. "La seule solution possible, c'est la suppression du principe même des élections de la société politique et l'instauration de la seule démocratie moralement acceptable : le marché."

    Voilà qui est fort amusant ! Ton beau et sexy marché, comment il fait lui qui n'est qu'un tas de chiffres pour élire un représentant ? Pour mener une politique étrangère ? La liste est longue...

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  10. e ne sais pas trop pourquoi je te répond... Commentaire insultant et anonyme de surcroît : le mépris devrait être de mise. Justement, ne pas s'abaisser au niveau d'impolitesse de son interlocuteur en est une forme.

    Désolé, je suis un clandestin du blog. Avant d'être victime de la censure de Franckie, j'étais poli et même courtois...
    Par contre, en matière de politesse, le titre du fil vous aura certainement échappé. Allah est grand et Boizard est son prophète !

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  11. "La seule solution possible, c'est la suppression du principe même des élections de la société politique et l'instauration de la seule démocratie moralement acceptable : le marché."

    ???

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  12. @ Canut :
    Rien ne t'oblige à venir sur ce blog pour troller. Je ne comprend pas trop ton masochisme... Une dictature où les soumis viennent volontairement se soumettre n'en est pas une.

    (ou peut être que si, relisons La Boétie)

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  13. Canut n'est pas le bienvenu ici, il le sait. Je censure systématiquement ses commentaires. Cependant, puisque dialogue s'est engagé avec lui avant que j'intervienne, je le tolère momentanéamnt.

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  14. "Ton beau et sexy marché, comment il fait lui qui n'est qu'un tas de chiffres pour élire un représentant ? Pour mener une politique étrangère ?"

    Le marché, ce sont les hommes et les contrats qui les lient, pas des statistiques.

    Quant à la politique étrangère, dans une société de liberté elle n'existe tout simplement pas, tout comme il n'y a plus de représentants politiques.

    @bob : je suis anarcap (le marché comme démocratie de consommateurs (Mises) entre autres), ça devrait vous éclairer.

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  15. Ah ! horreur ! un anarcho-capitaliste ! le stade suprême de l'horrible horreur libérale !

    Je vais bientôt commander "the machinery of freedom" (vers une société sans Etat) de Friedman fils.
    Si tu as d'autres bouquins à me conseiller n'hésite pas !

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  16. Je savais que mon appel au rétablissement du suffrage censitaire allait faire parler !

    Il est irréaliste (déjà à l'époque de Tocqueville), mais il me permettait de mettre de manière provocante le doigt sur un problème inquiétant : nous vivons de plus en plus dans une démocratie semi-directe vicieuse (car non assumée comme telle) par l'intermédiaire des sondages.

    Dernier exemple de bêtise : on parle de «riposte disproportionnée» d'Israel.

    Soyons sérieux cinq minutes. A la guerre, il n'y a qu'une riposte disproportionnée, celle qui n'est pas assez forte pour emporter la victoire.

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  17. « Je rétablirais bien le suffrage censitaire. C'est un filtre imparfait mais pas plus mauvais qu'un autre, et simple. La moitié seulement des Français, celle qui paye des impots sur le revenu, serait autorisée à voter. »

    Je ne peux pour ma part qu'y être opposé. Je termine tout juste mes études, et ne paie donc pas encore l'impôt sur le revenu. Pourtant, j'estime être politiquement moins inculte que beaucoup des contribuables qui y sont assujettis ! Je ne suis pas sûr qu'un retour, même partiel, au suffrage censitaire, permette de former un corps électoral moins con...

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  18. Pour faire plus simple, si on donnait au lycée des cours de théorie politique et économique et que le droit de vote se gagnait avec le bac, on serait assurés qu'une bonne partie de l'électorat futur aurait au moins les bases pour penser et peut-être pour mieux choisir.

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  19. @ Franck :
    Il faut assumer ses crises de conservatisme :)

    Le problème avec l'éducation citoyenne c'est que l'éducation civique (je sais pas si tout le monde en a eu) se transforme vite en catéchisme républicain bien pensant. On se réunit en demi-groupe pour mieux comprendre pourquoi tous les immigrés sont gentils et donc il ne faut pas voter Le Pen. Le problème est évidemment que les profs d'histoire qui font les cours sont des gauchistes notoires.

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  20. Un suffrage censitaire restreint enlève sans doute une part de populisme dans les actions politiques mais n’enlève rien, bien au contraire, aux actions pour son propre intérêt. Et c’est drôle mais je ne suis pas sûr de croire à l’intégrité des hommes politiques.

    « si on donnait au lycée des cours de théorie politique et économique et que le droit de vote se gagnait avec le bac, on serait assurés qu'une bonne partie de l'électorat futur aurait au moins les bases pour penser et peut-être pour mieux choisir. »

    Le problème des diplômes généraux c’est qu’ils sont récupérés politiquement donc on ne peut plus rien leur demander, surtout pas de servir pour sanctionner un minimum de savoir dans tel ou tel domaine.

    Et puis on sait bien qu’il n’y a pas toujours de rapport clair et évident entre la connaissance et l’opinion, il y a bien des gens intelligents et cultivés qui sont complètement idéologisés, dénient la réalité, et ne voient le monde qu’au travers de puissantes lunettes déformantes marxistes (je dis marxiste, c'est un exemple parmi d'autres, mais je ne sais pas pourquoi, c'est celui qui me vient à l'esprit...).

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  21. Théo De (de vieille noblesse): en fait, non, ça ne m'éclaire pas trop, je n'ai pas lu von Mises.

    Les utopies, c'est toujours intellectuellement rigolo, mais si ça ne peut pas être appliqué, ça ne sert à rien.

    En quoi diable une "société de liberté" pourrait-elle se passer de politique étrangère? Sauf à être isolée au milieu d'un désert, à s'entourer d'une épaisse muraille et à n'avoir aucun rapport, y compris commercial, avec les autres sociétés? (Ce qui me paraît, ahem, à l'opposé du libéralisme...) Encore faudrait-il que personne ne s'aperçoive de son existence et n'ait envie de l'envahir...

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  22. L'instruction civique est toujours un endoctrinement.

    Point n'en est besoin pour former de bons citoyens.

    De bons citoyens, ce ne sont pas des citoyens qui ne soutiennent que certaines opinions, disons «politiquement correctes». Ce genre de «citoyens», ce sont des endoctrinés comme les affectionnent la gauche, de la chair à canon pour manifs «citoyennes», non pas des citoyens mais leur contraire, des robots (exemple type : le lycéen «en lutte»).

    De bons citoyens, ce sont des citoyens capables de respecter des règles, d'analyser une situation et un enjeu, capables aussi de reconnaître leurs limites, et de décider après un raisonnement construit sur des faits.

    L'éducation pour le respect des règles et l'instruction pour le raisonnement suffisent. Non seulement, il n'est pas besoin d'un enseignement spécifique, mas celui-ci me semble malvenu.

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  23. "En quoi diable une "société de liberté" pourrait-elle se passer de politique étrangère?"

    Parce que vous raisonnez en termes de nations et de ces tumeurs cancéreuses qui prospèrent dessus que sont les Etats. Les anarcho-capitalistes ne sont pas contre les nations, ils sont contre leur étatisation.

    Mais je vous rassure, les libertariens se posent beaucoup de questions sur les problèmes de sécurité et de défense qui existeraient dans les sociétés dont ils rêvent.

    "Le problème est évidemment que les profs d'histoire qui font les cours sont des gauchistes notoires."

    Pas forcément, mais il y a les programmes et les instructions qu'ils faut appliquer.

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  24. Théo, vous ne répondez pas à ma question. Parler de "cancer" pour désigner l'Etat n'explique pas, concrètement, comment fonctionnerait une nation sans armée et sans politique étrangère. A moins d'être totalement isolée, et encore.

    Un exemple récent dans l'actualité: la coupure des fournitures de gaz russe à l'Europe. Voilà qui montre que la politique étrangère et le commerce extérieur sont indissolublement liés.

    Vous proposez quoi, comme alternative? Qu'on se chauffe au gaz auvergnat?

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  25. @Bob :
    je n'ai pas dit qu'il n'y aurait pas d'armée, mais plus d'Etat, donc plus de politique étrangère celle-ci étant un monopole présidentiel en France. Vous conviendrez avec moi que les guerres relèvent exclusivement des hommes de l'Etat, non de simples citoyens ou d'entreprises.

    Ensuite dans une société sans Etat, les menaces "étrangères" ne disparaîtraient pas. Il conviendrait alors aux habitants soit de se défendre eux-mêmes soit de demander à des entreprises de sécurité de le faire. Les services de police pourraient par exemple être remplis par les compagnies d'assurances qui incluraient le paiement dans la prime. Evidemment, un client insatisfait par ces services pourraient aller voir ailleurs car les agences seraient en concurrence. Si pour une population donnée, cela était insuffisant, pourquoi ne pas recourir aux services de mercenaires comme c'est de plus en plus le cas dans de nombreux conflits actuels.

    Car il est évident que des guerres éclateraient même dans une telle société.

    Donc, pour reprendre l'exemple du gaz russe, ce genre d'incident aurait une chance infime de se produire car quelques individus ne pourraient pas violer impunément les droits de propriétés de millions d'autres sans qu'ils réagissent.

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  26. Et si la sécurité est assurée par des milices privées et des mercenaires, qui fait respecter la loi ? Car je doute que ce soit un marché très lucratif...

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