dimanche, mars 01, 2009

Gran Torino

Certains disent que c'est le dernier rôle de Clint Eastwwod, ça sent à plein nez la grosse ficelle de publicitaire.

Cependant, il y a bien un coté crépusculaire.

Le charme de tout ce film que je vous encourage à voir est qu'il paraît sans cesse sur le point de tomber dans la caricature mais qu'à chaque instant un trait d'humour ou de tendresse lui redonne son épaisseur humaine.

C'est aussi une ode délicate et nuancée à l'Amérique profonde. Il est d'ailleurs amusant que les critiques des journaux français que j'ai lus aient totalement raté cet aspect du film (un critique du Monde fait remarquer sur son blog, jamais il n'aurait osé l'écrire dans le journal, que le droitier Eastwood semble plus proche du peuple que bien des réalisateurs démocrates, qui, à l'instar des degôches français, aiment le peuple avec condescendance et à distance de sécurité).

Cerise sur le gateau, ce film est une claque au «vivrensemblisme» à la mode chez les pontes (qui vivent entre eux. «Vivre ensemble», c'est pour les autres).

Un peu comme l'arrière-goût d'un bon vin, je prends un second plaisir aux films de Clint Eastwood : je me souviens que les critiques degôches qui encensent aujourd'hui Eastwood traitaient l'inspecteur Harry de nazi (ce qui est une absurdité : Harry est un asocial, individualiste forcené. Mais, sous la plume d'un degôche, une ânerie monumentale devient un moment de la conscience humaine, antifasciste, forcément antifasciste).

C'est un excellent film, tout public.

12 commentaires:

  1. Très bon en effet.
    D'accord avec vous, c'est un véritable plaidoyer du rêve américain, dans ce qu'il a de plus humble.

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  2. Clint "Bois à l'Est" n'est pas du genre à faire 16 enfants mais plutot à poser un jet sur l'Hudson....

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  3. Aaaah mais vous êtes irrécupérable ! Même lorsque vous appréciez un des meilleurs films de Clint Eastwood, vous ne pouvez vous empêcher de trouver quelque chose à dire contre les gauchistes, c'est vraiment maladif...

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  4. «vous ne pouvez vous empêcher de trouver quelque chose à dire contre les gauchistes»

    C'est normal, ils le méritent : ça n'est pas moi qui juge la valeur d'un film aux opinions politiques supposées de son auteur et qui ai considéré pendant des années Clint Eastwood comme un fasciste.

    Les degôches seraient un peu plus modestes, ne présenteraient pas chacune de leurs opinions comme la seule voie possible de la Générosité, de la Solidarité et du Bien, ils m'agaceraient moins.

    Les gauchistes ont coulé l'école, transformé l'assistanat et la dépendance étatique en modes de vie, restreint la liberté de parole au catéchisme bien-pensant ; ils n'en éprouvent aucun remords, n'en font aucune autocritique, et sont plus que jamais donneurs de leçons et satisfaits d'eux-mêmes, et je devrais me taire ? Parce que, vraiment, c'est gonflant de m'entendre répéter toujours les mêmes vérités, n'est-ce pas ?

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  5. "qui ai considéré pendant des années Clint Eastwood comme un fasciste."

    Clint Eastwood est libertarien (comme Kurt Russell d'ailleurs), mais dans l'esprit d'un gauchiste, pardon d'un déficient mental, le traiter de fasciste, c'est un compliment. C'est marrant de voir que ceux qui défendent le plus la culture sont ceux qui en sont souvent les plus dépourvus.

    J'aime beaucoup Clint eastwood et évidemment Dirty Harry est un de mes personnages de cinéma préférés. Il faut imaginer le contexte de l'époque : en plein délire peace & love des dégénérés, Don Siegel crée un personnage qui est tout ce que hait cette Amérique : un peu raciste, un peu misogyne, toujours hors des règles pour faire son travail. Il croit encore en la justice mais ne se fait plus aucune illusion sur la nature humaine : son rôle est de combattre de le crime pendant que tous les dégénérés cherchent des excuses bidons aux criminels.

    Le jour où un cinéaste gauchiste pourra aligner une filmographie aussi exemplaire que celle de Clint Eastwood, les poules auront des dents.

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  6. «ceux qui défendent le plus la culture»

    Je ne vois pas bien en quoi les gauchistes défendent la culture: la culture est par nature élitiste, donc rien à voir avec les fadeurs subventionnées pseudo-provocantes que les gauchistes appellent faussement culture.

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  7. Vous faites exactement ce que vous leur reprochez. Même démarche, trouvez des messages correspondant à VOTRE vérité partout, et même résultat, souvent absurde, lourd et ça ressemble à de la paranoïa à la fin... Comme pour les "degôches".
    Il aurait été bien plus intelligent de proposer une critique de film sans rentrer dans ce genre de débat justement car en allant à l'encontre de ces réactions de gauchistes que vous détestez vous ne faites que leur donner des raisons de continuer. La meilleure façon de faire taire quelqu'un a toujours été de l'ignorer.

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  8. En essayant de ne pas trop dévoiler...
    Petite déception. Franck, vous n'avez pas remarqué qu'il nous sert un cliché "degôche"sur "la violence est mauvaise, de quel côté qu'elle vienne, quelle que soit son motif". Une autre chose étonnante est qu'il attribue à un de ses personnages une allure christique alors qu'il ne faisait que repousser ce que le christianisme avance par ailleurs. Ce n'est pas très vraisemblable ou bien le film est bien plus profond qu'il ne veut l'assumer. L'empathie avec ce personnage va d'ailleurs jusqu'à un certain point, vu qu'il tire l'autorité et le mépris dont il accable certains de la souffrance de sa culpabilité. Je n'ai pas non plus été subjugué par le rythme du film. Mais ma grosse déception concerne les Hmongs(aka Méos ou Montagnards): dans un film qui met en valeur cette communauté(que j'admire beaucoup), comment occulter ce qu'ils ont enduré, pourquoi, aux côtés de qui, et dont ils payent atrocement les conséquences encore aujourd'hui, (sans parler d'erreurs sur leur culture).
    Allez voir les vidéos sur le net, si vous êtes bien accrochés..!

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  9. Vos remarques sont justes, mais ne faut pas trop en demander.

    Je persiste à beaucoup apprécier ce film.

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  10. je vais le voir vendredi. merci de me confirmer qu'il s'agit d'un bon choix. En même temps, objectivement, Eastwood est un très grand (et très prolifique) réalisateur / acteur.

    Il est libertarien, ce qui a totalement échappé aussi aux abrutis qui le traitent de "droitier"...

    à bientôt

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  11. Peu importe la tendance politique d'un acteur du moment qu'il fait des bons films, mais ça je pense que c'est trop compliqué à comprendre pour certains.

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  12. d'accord avec toi, Kreyket. ET quand on la rappelle, on prend au moins la peine de s'informer de donner une information exacte...

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