Demain, il y a un referendum en Californie.
Je ne sais pas si vous savez, mais la Californie ressemble beaucoup à la France :
> Etat-providence ruineux
> déficits massifs depuis des décennies
> lobby fonctionnaire tout puissant (les enseignants californiens gagnent 35 % de plus que la moyenne nationale !)
> classe politique tétanisée par le lobby fonctionnaire, quand elle ne lui est pas vendue.
> le résultat de tout ça est que la Californie a une dette insupportable et qu'elle est au bord de la cessation de paiement (rappelons que c'est ce qui a amené l'élection d'A. Scharwzenegger comme gouverneur, mais que, faute d'oser entrer dans le lard de la bien-pensance démocrate, il en a été réduit aux expédients et aux artifices comptables).
Vous voyez, ça ressemble énormément à la France.
Mais il y a une différence énorme entre la France et la Californie : l'Eglise de Gauche (voir mon message précédent) n'a pas assez de pouvoir en Californie pour faire taire les hérétiques. Les idées libérales ne sont pas excommuniées.
Les associations de contribuables se sont déchainées (mais, en sens contraire, le syndicat des enseignants a dépensé 2 M$, on voit à qui profite le crime fiscal).
Il se trouve donc que, si les sondages ne se trompent pas trop, toutes les propositions ayant trait à l'augmentation des impots seront rejetées et que la seule proposition qui passera est celle qui demande la réduction du salaire des parlementaires si ils votent un budget déficitaire (un rêve de libéral français !)
C'est la panique dans la classe politique californienne, on explique par exemple au bon peuple que si il vote «niet» aux augmentations d'impot, 30 000 détenus seront libérés de prison (vieille ficelle étatsiste : plutôt que réduire les dépenses là où il y a du gras, on les réduit là où ça fait mal, pour faire passer à l'électorat le goût de l'économie).
Je suis curieux de voir comment les medias français, anti-libéraux et socialistes, rendront compte de cette poussée de libéralisme des Californiens.
Je suis prêt à parier que «populiste» et «irresponsable» reviendront souvent. De même, on aura droit au pathos larmoyant de l'émigrée mexicaine privée de services publics du fait des économies (sous-entendu, les Claliforniens sont racistes, alors ça ne compte pas qu'ils soient libéraux).
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