Tout le monde, ou presque, s'insurge contre l'idée de Xavier Darcos de fouiller les écoliers.
Ces courroucés seraient plus crédibles si ils proposaient une alternative.
Rappelons le principe d'Averroes : soignez la cause du mal, mais si le symptôme menace la vie du malade, attaquez vous d'abord au symptôme.
Comment en sommes nous arrivés là, c'est-à-dire à avoir peur de nos enfants ? C'est simple : nous les avons laissé à l'abandon, réel dans les banlieues, symbolique chez les autres (tous ces parents qui refusent de se comporter en parents, sous prétexte que c'est «ringard»).
Et comme la civilisation s'apprend, nous avons fait des sauvageons et, comble de l'hypocrisie, nous nous en étonnons, voire nous en accusons de fausses causes.
Maintenant que faire ? A situation désespérée, solution désespérée : faire la part du feu, séparer le bon gain de l'ivraie. Concrètement, cela veut dire : enfermer dans des maisons de correction les fauteurs de trouble, quitte à vider certaines écoles de la moitié de leur effectif, et être bien plus rigoureux et exigeants avec ceux qui restent.
Cette solution est douloureuse et radicale comme une amputation, mais c'est celle qu'impose la situation.
Nous n'y viendrons pas car ce serait pour les adultes reconnaitre la gravité de la situation et, par ricochet, leur responsabilité. D'ailleurs, beaucoup (la majorité ?) minimisent la gravité du problème pour ne pas avoir à affronter leur culpabilité.
Il n'est donc pas étonnant qu'en première ligne de la négation du problème on retrouve les apparatchiks syndicalistes qui ont naufragé l'EN.
Comment cela va-t-il finir ? Simple : une élite éducative, qui recoupe souvent l'élite sociale (malheur aux pauvres), sauve ses enfants, et tant pis pour les autres.
Car les autres sont prisonniers du monopole étatique. Non seulement ils sont dans la merde, mais toutes les issues de secours sont cadenassées.
J'ai oublié une précision. J'écris que toutes les issues de secours sont bloquées.
RépondreSupprimerOn pourrait me répondre qu'une réforme de l'EN, sans porter atteinte au monopole étatique, est une issue de secours ouverte.
Je n'en crois rien : le mal de l'EN, c'est qu'au lieu de se donner une mission pédagogique, instruire, elle se donne, à travers les syndicats communistes qui la gèrent, une mission politique, «promouvoir l'égalité des chances», c'est-à-dire endoctriner les élèves aux vertus du socialisme.
Or, ce dogme qui tue toute efficacité pédagogique, puisqu'il tue la distinction, la méritocratie, l'effort, est tellement fondamental, intimement lié au pouvoir des syndicats, qu'il est intouchable.
Le naufrage est bien avancé, l'eau atteint l'orchestre du pont, rien ne l'a arrêté jusqu'ici, je ne vois pas par quel miracle il y serait soudainement mis fin.
Entièrement d'accord si ce n'est que je ne vois pas où on va pouvoir trouver les personnels ad-hoc pour les maisons de corrections: même si je suis convaincu de la démarche, pourquoi prendrai-je en compte l'impéritie, le laxisme et la bêtise des autres? Pour info, il existe des structures, appelées EPID et armées par des militaires volontaires, qui remplissent en partie ce travail. J'ai toujours trouvé paradoxal de voir l'institution militaire appelée au secours par ceux là même qui passent leur temps à scier la branche (politiques, "éducateurs", etc...). Las, dans l'armée, il y a de moins en moins de personnes qui acceptent de réparer les c... de la société (merci l'EN!).
RépondreSupprimer"Comment cela va-t-il finir ? Simple : une élite éducative, qui recoupe souvent l'élite sociale (malheur aux pauvres), sauve ses enfants, et tant pis pour les autres.": ça existe déjà, c'est l'école privée. C'est de façon quasi-quotidienne que je constate la chienlit qui règne dans le camp d'en face: grèves à répétition, omniprésence de syndicats dont la fatuité n'a d'égale que l'incompétence de leurs dirigeants (qui, pour la plupart, ne doivent pas avoir vu un élève depuis des lustres). Je connais même des enseignants du public qui préfèrent, on les comprend, scolariser leurs enfants dans le privé. L'un d'entre eux m'a déclaré récemment qu'il restait dans le public car il fallait encore quelques bonnes âmes pour garder à ce système à bout de souffle un minimum de cohérence!!!
« Comment cela va-t-il finir ? Simple : une élite éducative, qui recoupe souvent l'élite sociale (malheur aux pauvres), sauve ses enfants, et tant pis pour les autres.
RépondreSupprimerCar les autres sont prisonniers du monopole étatique. Non seulement ils sont dans la merde, mais toutes les issues de secours sont cadenassées. »Oui, c'est le principe de la carte scolaire. En dépit de la volonté de Xavier Darcos de l'assouplir, elle continue à interdire aux parents le libre choix de l'école de leur enfant, et confine donc les pauvres dans les mauvais établissements, les riches dans les bons. Cette carte scolaire, au départ à visée égalitariste, se retourne contre son objet : elle entretient la ségrégation spatiale et sociale.
Quelle solution les syndicats proposent-ils à ce problème ? Toujours la même : augmenter les moyens, financiers et humains, des établissements situés en ZEP, pour égaliser les niveaux. Ou comment soigner le socialisme par le socialisme. La véritable solution existe pourtant, elle est libérale.
Il s'agit du « chèque-éducation » : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A8que_%C3%A9ducation
SOS Éducation
Comment osez vous contester que le principal problème de l'EN soit le «manque de moyens» ? Vivement qu'un syndicaliste vienne vous botter le train.
RépondreSupprimerBon, j'arrête de déconner.
Le privé sous contrat est une fausse liberté : les effectifs et les programmes sont contrôlés par le public.
Seul le privé hors contrat, dans le genre de l'école Hattemer garantit la liberté pédagogique.
Il y a une équivalent du chèque éducation plus présentable :
> autonomie de recrutement des élèves et profs
> budget de l'école fourni par une somme fixe nationale par élève, multipliée par le nombre d'élèves.
Il y a plusieurs variantes du chèque éducation. Le dispositif peut permettre l'autonomie de recrutement des professeurs et des élèves. Quant au financement en fonction du nombre d'élèves, il le permet par nature, puisque chaque famille verserait le chèque éducation à l'école directement.
RépondreSupprimerIl est en revanche important de laisser les écoles libres de leurs programmes et diplômes. Ce qui implique de mettre fin au monopole public de la collation des grades.
Heureusement, l'Union européenne, pour les Universités pour l'instant, va y mettre fin, grâce au fameux « processus de Bologne ».
"En dépit de la volonté de Xavier Darcos de l'assouplir, elle continue à interdire aux parents le libre choix de l'école de leur enfant, et confine donc les pauvres dans les mauvais établissements, les riches dans les bons."
RépondreSupprimerUn peu rapide.
L'expérience montre que même dans des établisements dits "bons", un ou deux élèves peuvent empoisonner la classe et le système est tel qu'ils ne peuvent être mis dehors.
La vraie proposition de ton article est radicale, mais certainement indispensable dans certains cas : il s'agit de "maisons de corrections", ou centre de réinsertion, peu importe le nom. En gros, priver de leur liberté les cas les plus difficiles, les éloigner de force de leur milieu (famille & entourage), et leur inculquer de force un minimum de "savoir vivre" qui leur sera nécessaire pour trouver du boulot, et vivre leur vie.
RépondreSupprimerça c'est pour aider les enfants.
En parallèle, il faudra bien faire exploser le monopole étatique sur l'éducation, ET le statut de fonctionnaire systématiquement accordé aux nouveaux embauchés de l'EN...
y'a du travail !
Sur ce sujet, un point de vue pertinent: http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/05/22/index.html
RépondreSupprimerJ'entends sur BFM Marc de Scitivaux et François Lenglet :
RépondreSupprimer> il y a des problèmes sans solution. Celui-ci en est un.
> ils font appel à Jules Monnerot (dont je vous rappelle cette exquise citation : «Les peuples heureux n’ont pas de sociologie, mais ils ont des moeurs, des institutions et des lois.») : nous arrivons dans une période de déculturation. Les générations qui viennent sont moins cultivées que celles qui passent.
> les transmetteurs de culture étaient l'école, les parents, le curé (ou l'instituteur). Les trois ont disparu ou ont démissionné. Il est donc normal que nous glissions vers la barbarie.
> universités : la faillite des élites, c'est quand les responsables se comportent comme des irresponsables. On y est : refuser l'autonomie des universités, c'est refuser les responsabilités.
> la solution est individuelle : sauver vos gosses. Par quoi commencer ? Eduquez et intruisez les à l'ancienne. Il y a plein de livres scolaires de primaire des années 30-50 qui traînent dans les brocantes et sur ebay.
Vous qui êtes contre l'augmentation des impôts, comment financeriez-vous les détecteurs de métaux et le personnel supplémentaire nécessaire à toutes ces opérations de contrôle ? Pour finalement ne rien trouver ou ne rien éviter. Si vous voyiez avec quelle facilité un de mes neveux de 2 ans m'a fait un joli trou dans le bras avec un stylo bic, par accident. Alors à 6 ans si le gamin veut être violent je vois mal comment faire... Supprimer les couverts à la cantine ? les stylos ?
RépondreSupprimer"Il n'est donc pas étonnant qu'en première ligne de la négation du problème on retrouve les apparatchiks syndicalistes qui ont naufragé l'EN."
RépondreSupprimerIls devaient justement se réjouir de la créature qu'ils ont engendrée, par une destruction lente, miniutiteuse et savamment ochestrée de l'EN.
"comment financeriez-vous les détecteurs de métaux et le personnel supplémentaire nécessaire à toutes ces opérations de contrôle ?"
Par le transfert des subventions au cinéma par exemple : les Français ne financeraient plus les navets des copains des hommes du pouvoir (de droite comme de gauche, tous pareils quand il s'agit de se nourrir sur la bête hein!).
JM Ahatie (Aphatie : fouiller les cartables) a une remarque juste : on peut s'offusquer de la fouille des cartables, mais continuer sur la pente actuelle sans rien faire, c'est une démission.
RépondreSupprimerLe texte de Brighelli est pas mal, mais se résume à des voeux pieux parce qu'un mammouth ne se réforme pas, il vit, croit et meurt.
La privatisation, ou, au moins, l'atomisation de l'EN n'est pas la solution, mais le préalable à toute solution.
Très intelligent ça le coup du cinéma, mais je doute que de diminuer les subventions à nos réalisateurs aide à améliorer la qualité de nos films. Une autre idée ? mais une efficace ce coup-ci. Et pour les autres objets indispensables mais potentiellement nuisibles ?
RépondreSupprimerJe lis, regarde et écoute les infos et fréquente des enfants mais je n'ai pas l'impression qu'ils soient des terroristes en puissance. Pour la faible minorité dont c'est le cas, ça ne vient pas d'eux, c'est évident, un enfant ne se crée pas ce genre de problème tout seul, il y est aidé (volontairement ou pas, l'enfant reproduisant en général le modèle parental pendant les premières années de sa vie). Un contrôle des sacs serait donc couteux et inefficace. La solution est inconcevable pour certains car en fait il faudrait que les enfants bénéficient de plus d'attention de la part des enseignants afin que ceux-ci puissent détecter ce genre de problème et prendre les mesures adéquates à temps. Enfin, je dis surement ça parce que je suis infesté d'un gauchisme dégoulinant et puant. Mais bon, que voulez-vous, le bien-être des enfants c'est pas rien.
Bah, ça ne couterait qu'un peu de temps si on voulait bien s'en donner la peine : par exemple, le chef d'établissement ou ses adjoints ou les CPE viendraient faire des contrôles au hasard aux heures de rentrée ou de sortie du matin et de l'après-midi. Les profs pourraient aussi en faire de temps en temps au début de leur cours. Mais bon, le chef d'établissement faisant un peu la police à l'entrée de son école, c'est plutôt rare pour ce que j'en ai vu au cours de mes années à l'EN.
RépondreSupprimerFranchement, vous vous attendriez à trouver quoi ? Un flingue ? Une grenade ? Ce sont des gosses, si un d'eux veux faire du mal il tabassera un de ses camarades. Les cas que la presse mentionne où un collégien sors une arme et fait feu en classe ou je ne sais quoi qui vous fout la pétoche sont des cas rarissimes et dans ces cas-ci je doute qu'un contrôle de sac arrange quoi que ce soit : soit on ne voit pas l'arme et il agit quand même, soit on la voit et il agira plus tard et autrement, ou il improvisera. Si on commence à fliquer jusqu'aux enfants on pourrait très vite tomber dans le fascisme.
RépondreSupprimerJe vous invite à lire les propos suivants: "Sécurité : Darcos invente ce qui existe déjà" publié le 22 mai 2009 sur le blog "Les actualités du droit" (http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/)
RépondreSupprimerL'auteur y explique très simplement la stupidité et la démagogie de la proposition du ministre de l'"éducation".
@Kreyket
Une partie de la solution est dans les mains des enseignants. Qu'ils suscitent le respect par leur attitude (abandon de la gréviculture) et leur présentation et un grand pas aura été franchi (cette affirmation est à destination des enfants et des parents). De la même façon qu'un couple ne doit pas résoudre ses problèmes à travers ses enfants, le monde enseignant ne règlera pas les siens en prenant les enfants qui leur sont confiés en otage de leurs différents avec leur autorité de tutelle. Je crains fort que ce ne soit qu'un voeux pieu.
Quant aux subventions à destination du cinéma: quand on voit la "qualité" générale des films français, on est en droit de s'interroger quant à leur pertinence.
"Si on commence à fliquer jusqu'aux enfants on pourrait très vite tomber dans le fascisme."
RépondreSupprimerSi je vous suis, les bars qui refusent de vendre de l'alcool à des mineurs son tenus par des fascistes, les centres commerciaux également. Les buralistes qui refusent de vendre des clopes à des mineurs sont aussi tenus par des fascistes. Les parents qui refusent que leurs enfants traînent le soir dans la rue sont aussi d'immondes fascistes. Donc autorité = fascisme. CQFD.
Quel âge avez-vous au fait ?
Sans compter que l'usage du mot fascisme à tout bout de champ constitue à la fois une escroquerie et un ridicule qui sont une des plus grandes hontes de notre époque qui n'en est pas avare.
RépondreSupprimerEn pénitence, je vous invite à copier dix fois ce texte :
Desintoxécrit, il est vrai, par un faschisse.
@Théo : pffff... c'est fatigant ce genre d'enfantillage. Il y a une différence entre fliquer et surveiller, pour l'ignorer vous ne devez pas être très vieux... à moins que... ah non, on me signale qu'on peut être bien plus intelligent à 25 ans qu'à 40. Bref. Il y a certaines notions qu'un enfant ne peut pas connaitre et qu'il faut lui inculquer, en particulier lorsque cela concerne sa sécurité (ça y est ? tu te souviens maintenant pourquoi il ne faut pas servir d'alcool à un enfant ou pourquoi on doit éviter de les laisser sortir la nuit ?). Pour le coté fascisme, c'est surtout par rapport à l'excès car oui, excès d'autorité = fascisme, c'est un petit peu la définition même du fascisme (hors contexte historique). En effet, je considère que chercher des flingues ou des poignards dans les sacs de collégiens c'est un excès quand on voit ce que ça coute par rapport à ce que ça donnerait (à moins d'être un paranoïaque fini, on ne peut prendre les cas isolés présentés dans les journaux comme des représentations valables du cas général).
RépondreSupprimer«la définition même du fascisme (hors contexte historique)»
RépondreSupprimerLa définition du fascisme hors du contexte historique, voilà une idée qu'elle est intéressante (hors du contexte intellectuel, bien entendu) !
Je ne l'ai pas inventé ce "hors contexte historique", je cite : "Le fascisme (en italien fascismo) est un mouvement politique d'origine italienne apparu en 1919. Ce terme, très utilisé, a par la suite pris un sens beaucoup plus large."
RépondreSupprimerPourtant il m'a suffit de taper "fascisme définition" dans Google et de prendre les 2 premières phrases du premier lien. Trop dur pour vous ? Et oui, il est bon de savoir qu'un terme a beau naître dans un certain contexte, il n'est pas impossible qu'il s'en détache ensuite.
Le fascisme hors de son contexte historique n'a absolument aucune signification.
RépondreSupprimerC'est un attrape-couillon utilisé par la gauche pour disqualifier ses adversaires, par association de sons, par connotation.
Le texte Désintox que j'ai mis en lien dans un commentaire précédent vous explique très bien tout ça;
Ok, alors autoritarisme si vous voulez, le problème reste le même. Grandissez un peu, agissez comme des adultes au lieu de pinailler sur des mots.
RépondreSupprimer"il n'est pas impossible qu'il s'en détache ensuite."
RépondreSupprimerHeureusement que le ridicule et l'inculture ne tuent pas.
Contrairement à vous, la langue française a évolué.
RépondreSupprimerDéfinition tirée du Larousse Encyclopédique de 1998 : Fascisme : Doctrine et pratique visant à établir un régime hiérarchisé, corporatiste et nationaliste.
J'ai des preuves que le mot peut être utilisé de la façon que j'avance, je vous les ai données. Vous, vous vous contentez de dire que c'est stupide. Grandissez. Apprendre à argumenter ça se passe au collège. Y'a besoin de fouiller vos sacs pour voir si vous êtes des terroristes ?
Cette injonction à grandir de quelqu'un qui tient des propos d'adolescent endoctriné est risible.
RépondreSupprimerSi l'acception du mot fascisme a évolué, je vous l'ai déjà écrit, c'est sous la pression d'une technique communiste de disqualification de tout adversaire, technique ensuite reprise par les socialistes.
vous comprendrez bien que, afin de ne pas pervertir le sens des mots, qui est la première démarche de la tyrannie, non seulement je me refuse à employer cette nouvelle signification, mais je considère que son emploi par autrui révèle une malhonnêteté intellectuelle.
Sauf votre respect, au collège on n'apprend en aucun cas à "Apprendre à argumenter ça se passe au collège."argumenter mais à recracher par coeur un savoir pré-maché. D'ailleurs le collège unique est une erreur qui met des générations d'enfants dans de graves problématiques En Allemagne pas de rangs d'oignons comme en France mais un professeur qui se met à la portée des enfants qui établi une relation avec eux qui permet le discussion la réflexion dans le respect de l'autre.
RépondreSupprimerA ce propos le collège unique est une erreur qui met des générations d'enfants dans de graves problématiques.
J'aimerai toutefois souligner la difficulté d'être parents en France spécialement. On doit être constamment à contre courant d'une société qui va à l'encontre de ce que vous inculquez à votre enfant.Vous lui parlez de respect et il voit à la télé des députés qui s'invectivent, dans la vie de tous les jours des automobilistes irrespectueux qui s'invectivent, des grévistes prêt à tout casser des adultes qui jettent leurs papiers et mégots de cigarettes par terre...et j'en passe. Contrairement aux pays nordiques que je connais bien il n'y a pas de consensus social les français ne sont pas un peuple, mais un état, une ville Paris, et une sorte de pagaille sociale généralisée dans laquelle vous essayez d'éduquer vos enfants qui voient au quotidien des profs grincheux qui manifestent souvent un autoritarisme déplacé. Ma fille vient d'être collée deux heures parce qu'elle tentait d'expliquer à son professeur de musique qu'un élève faisant d'un instrument en dehors de l'école a déjà des bases qui le favorise. Elle voulait simplement parler. Horreur pour le prof qui s"est senti menacé dans son ego et comme moyen éducatif il n'a rien trouvé de mieux que de la coller. Normal les profs ne sont pas formés en matière pédagogique ils ont un super savoir pour former des ingénieurs des la maternelle, mais pour faire passer ce savoir ils sont nuls!
Phil,
RépondreSupprimerIl y a une progession dans l'apprentissage.
La petite enfance, c'est du conformisme et de la répétition. On fait comme l'adulte, une fois, dix fois, vingt fois, pour lui faire plaisir. La notion d'ennui chez des petits enfants n'est pas la même que chez des adultes (encore une fois, un enfant n'est pas un mini-adulte).
J'avais entendu avec stupéfaction une institutrice déclarer qu'elle n'appliquait pas les méthodes de lecture syllabiques (les seules efficaces pour tous) parce que «leur coté mécanique l'ennuyait». Et alors ? On s'en fout qu'elle s'ennuie, si ça marche.
Ensuite, les bases étant de plus en plus solides, vient le temps de l'ouverture : à partir de ce qu'on connaît, on extrapole, puis on critique et enfin on crée.
Ce cycle se répète, de plus en plus complexe, de plus en plus varié.
Les programmes scolaires français jusqu'aux années 50 avaient parfaitement et intelligemment compris cette logique, ils tenaient en dix pages pour la primaire et tout y était.
Aujourd'hui, les programmes ressemblent à des annuaires téléphoniques, mais c'est pour masquer l'absence de logique, de fil conducteur et de rigueur.
La logique progressive et claire qui permettait à chacun de développer ses talents créatifs à son heure (1) a été remplacée par un infâme magma, où, sous prétexte de «mettre l'élève au centre du système», on mélange tout, on met la création à toutes les sauces, même et surtout là où elle n'a pas sa place.
Il en résulte que le contrôle ne pouvant plus se faire par la qualité du raisonnement de l'élève à utiliser ce qu'il sait, il se fait par le conformisme.
Je vous donne un exemple. Je me souviens d'un élève de première ayant une forte incompatibilité d'humeurs avec son professeur d'histoire. Celui-là, pour déplaire à celui-ci, allait systématiquement à contre-courant des opinions professorales, et n'aurait sans doute pas hésité à louer les bienfaits du fascisme si il l'avait estimé nécessaire au désagrément de sa tête de turc. Cependant, il se trouve qu'il faisait partie des meilleurs élèves car le professeur avait l'honnêteté de juger la qualité de l'analyse historique de ces opinions qui lui déplaisaient.
Aujourd'hui, c'est impossible, ou très improbable, car les élèves n'ont plus les outils intellectuels, on ne les leur enseigne plus, permettant ce genre de duels.
Pour juger de la «qualité» d'un élève, il ne reste plus que le conformisme : il dit ce que le professeur attend (ou il s'oppose au professeur de la manière qu'il attend, ce qui revient au même) et c'est bien, ou il est iconoclaste et c'est mal, puisqu'il ne peut pas faire valoir son opinion iconoclatse, il n'est plus équipé pour cela (et peut-être même que le professeur n'est plus équipé pour la recevoir).
(1) : tout n'était pas idéal, l'école française a toujours été plus militaire que ses consoeurs nordiques.
Merci pour votre commentaire pertinent. Je crois cependant que le malaise vient de plus loin.La manière de considérer l'enfant.Enfant en français signifie privé de raison "in fantere" c'est très présent dans la mentalité française il ne faut pas répondre donc on soumet et on ne forme pas l'apprentissage comportemental qui est tout aussi important pour apprendre.La responsabilité l'autonomie sont très peu développer dans notre système éducatif où on aime bien jouer au chat et à la souris...l'élève doit être surveillé donc il faut des "pions" de plus il est forcément coupable ou suspecté. Au collège il faut se mettre en rang pour rentrer en classe au lieu d'apprendre à rentrer tranquillement; sans rentrer dans les détails c'est un apprentissage plutôt Montessorien que l'on développe au nord de l'Europe et surtout dans une ambiance généralement pacifiée et détendue. L'école n'y est pas le lieu du stress permanent dont peuvent souffrir nos écoliers. Et surtout et cela me semble important les locaux sont agréables et pensés. Bref on se sent bien.
RépondreSupprimerLà je vous rejoint. Le débat sur la fouille au corps ou la sécurité n'auraient pas lieu d'être si nos écoles étaient mieux conçues et si les profs avaient moins de pouvoir sur le suivi du programme (à condition, et ce n'est pas encore le cas, que celui-ci soit pertinent). Dans des conditions de travail correctes mêlées de respect mutuel, tout ceci nous paraîtrait tout à fait Orwellien. Après, je ne suis pas convaincu non plus que l'ancienne méthode d'éducation était la bonne, quand on voit le résultat dans les générations qui l'ont connue et ce qu'elle est devenue... surtout, dire que cette méthode laissait plus de place à la réflexion, laissez-moi rire ! Mes parents me racontent parfois, c'est choquant de stupidité ! Apprendre l'anglais en apprenant par cœur des poèmes anglais... même en possession du bac, la plupart ne savaient pas demander une baguette de pain à un londonien.
RépondreSupprimerBref, la bonne méthode reste encore à écrire et ce qui est sur c'est que ce n'est pas pour demain...