Je ne reviens pas sur le fond de l'affaire du blocage des universités, j'en tire juste la conclusion qu'il y a plus con qu'un gauchiste, c'est un gauchiste universitaire.
Ce qui m'intéresse, c'est qu'on voit là la nième confirmation d'une des hypothèses de la théorie des choix publics, à savoir qu'une minorité motivée a plus de pouvoir qu'une majorité molle.
Les bloqueurs d'université n'ont jamais dépassé quelques dizaines par site, avec quelquefois l'approbation irresponsable de la direction, comme ce fut le cas à la Sorbonne.
On a assisté au déploiement de toutes les tactiques léninistes de coup d'Etat (Ah, ces AGs «démocratiques» où l'on vote à mains levées ...). Il faut dire que depuis 1917 la qualité de l'avant-garde léniniste a bien baissé : il est plus facile de prendre le pouvoir dans les facs de lettres et de sciences humaines,qui ne recrutent tout de même pas les étudiants les plus brillants et les plus motivés, qu'à Petrograd.
Le plus stupéfiant dans l'histoire, c'est que les journalistes et les politiciens les connaissent par cœur ces grosses ficelles, et pour cause puisque ce sont souvent des gauchistes plus ou moins repentis, mais au lieu de les dénoncer comme telles, ils s'en font les complices.
Par nostalgie, probablement.
RépondreSupprimerPeut-être par nostalgie mais aussi parce que personne ne veut faire preuve de courage et remettre les fauteurs de troubles à leur place...
RépondreSupprimerA ce propos, très bon texte de M. Reichmann sur l'état financier de la France, et sans beurre... que fait-on?
Le drapeau noir flotte sur la marmite
Il suffit de lire l'opinion des profs d'histoire de l'université de Strasbourg (Marc Bloch) pour se rendre compte de leur niveau :
RépondreSupprimerexégèse caustique ici : http://max-la-terreur.blogspot.com/2009/05/chronique-banale-de-la-faillite.html
Sauf que Claude Reichmann se trompe dans son interprétation du vote californien et fait un contre-sens.
RépondreSupprimerPauvre Marc Bloch, c'est à pleurer.
Mais je compte sur François Delpla, lui aussi historien, pour venir nous expliquer que nous n'avons rien compris à la subtilité de cette pétition que nous jugeons, à tort, lamentable.
Je ne sais s'il fait un contresens sur les raisons du vote en question, et pour tout dire, ce n'est pas vraiment ce qui m'intéresse... par contre la comparaison avec notre situation est fort instructive Il faut vraiment que je termine le livre de M. Jaffré...
RépondreSupprimerQuant au jusqu'au boutisme de ces braves gens qui ne veulent que le bien pour tous : depuis que j'ai lu, il y a 4 ans environ, le petit livre de M. Meirieux plus rien ne m'étonne quant à leur aveuglement...
Profitons en pour placer un petit couplet d'économie.
RépondreSupprimerTout ceci n'est pas bien grave. Quand bien même les études de tous ces jeunes gens seraient parfaites, le résultat ne serait guère différent pour eux.
Ce ne sont pas l'éducation et la recherche qui créent les emplois mais le capital matériel de bonne qualité. Il n'y a qu'une seule façon d'élever le niveau de vie des travailleurs c'est de les rendre rares par rapport à un capital matériel de bonne qualité, autrement dit laisser se former un capital matériel de bonne qualité.
Or en France cette formation est très handicapée par la soif d'égalité, de "solidarité", de "justice sociale". (Des guillemets parce que l'on est bien en peine de s'entendre sur des définitions de ces mots.)
Matériel? Et le capital humain direz-vous? Eh bien, regardez ce qu'il advient de très bons capitaux humains dans des pays comme la Chine ou l'Inde quand ils ne sont pas associés à une bonne quantité de capital matériel de bonne qualité (et autrefois les pays de l'Est), et ce qu'il advient des mêmes quand ils émigrent ou qu'il y a des investissements de qualité chez eux.
De bonne qualité? Qu'est-ce donc? Un capital formé sous le contrôle des clients, consommateurs ou producteurs. Pour avoir une idée de ce qu'est un capital matériel de mauvaise qualité se reporter aux anciens pays de l'Est (Trabant contre Mercedès dans deux espaces géographiques où la population était originellement la même.)
"une minorité motivée a plus de pouvoir qu'une majorité molle."
RépondreSupprimerMinorité parmi les "je sais tout, je suis à la fac" peut-être (et encore il n'y a pas que des étudiants dans le mouvement actuel, mais des agitateurs professionnels d'extrême-gauche, souvent bien nés et qui viennent passer le temps en foutant la merde) mais pas parmi le corps enseignant n'hésite pas à filer un coup de main aux leaders des blocages.
Une des décisions qui amis le feu aux poudres a été de faire faire quelques heures d'enseignement en plus aux universitaires. Dans une entrevue, Jean-Robert Pitte, ancien président de Paris IV Sorbonne, estimait que 40 % des enseignants-chercheurs ne faisaient pas le travail de recherche pour lequel les contribuables les paient mais tirent de confortables revenus d'activités privées extérieures bien plus lucratives.