C'est l'un des épisodes les plus sordides de l'histoire de l'aviation française (avec la faillite de l'Aéropostale gérée par Bouilloux-Lafont, conséquence des magouilles gouvernementales).
Mermoz est mort de la convergence de plusieurs événements :
> Latécoère impose ses hydravions dépassés et dangereux grâce à la corruption du gouvernement.
> Le gouvernement du Front Populaire verrait d'un bon oeil que Mermoz, homme de droite très populaire, se tue en service commandé. Des fonctionnaires forcent Mermoz à partir sur consigne du ministre.
> Air France aux ordres qui n'hésite pas à donner des consignes criminelles. Le chef-mécanicien est un marxiste pur jus, c'est dire si il est qualifié pour entretenir des avions. Air France est marqué, aux yeux de ceux qui savent, par le péché originel d'avoir détruit des hommes innovants et courageux (Bouilloux-Lafont,Noguès, Mermoz, ...) et d'avoir profité des ruines qu'ils ont laissées pour se construire. Aujourd'hui, c'est plutôt le gouvernement qui est aux ordres d'Air France, mais le péché de collusion avec le pouvoir demeure.
Non, vraiment, rien de glorieux.
Pierre Cot prononçant l'éloge funèbre du «Grand» est indécent. Mais pouvait-on attendre autre chose de «l'homme de Moscou» ?
Rendez au moins cet hommage à Mermoz : si vous voyez Air Chance se glorifier de lui (ça arrive dans des publicités), rétablissez doucement mais fermement la vérité.
J'ajoute un mot : Mermoz avait fort irrité en insistant sur des choix techniques bien plus judicieux que ceux des constructeurs bien en cour auprès de l'Etat (la fameuse affaire Couzinet). Nous aurions peut-être été moins dépassés dans le ciel de 1940 si Mermoz avait été écouté.
Bonjour,
RépondreSupprimerAvec la même rigueur que Bernard MARCK ("il était une foi MERMOZ"), maître GERBER retrace les grands moments de la trop courte vie de Jean MERMOZ.
L'analyse est excellente, mais va-t-on enfin répondre à la question?
Que s'est-il vraiment passé à DAKAR dans les ateliers de maintenance au retour de la CROIX du SUD ce 7 décembre 1936 au petit matin?
J'ai du mal à croire que Jean MERMOZ ne soit allé lui même vérifier les travaux en cours (la panne était connue, MONSIEUR Alexandre COLLENOT en avait fait durement les frais), que Jean LAVIDALIE se soit contenté d'une réparation sommaire. "A-t-il été abusé par une malveillance" (je cite B.Marck)?
Où peut-on encore aujourd'hui retrouver des écrits, des rapports de travaux?
Comme le note B.MARCK, " MERMOZ avait une confiance aveugle en sa chance" Est-il reparti en connaissance de causes?
Malheureusement, les pilotes reviennent rarement des lieux de la catastrophe pour témoigner, sauf quelques uns...
RM