Comme vous le savez, les commentaires des abonnés du Monde me servent souvent de baromètre de la boboïtude.
Or, je remarque un trait qui, par sa constance, finit par devenir frappant : ces gens chérissent leurs peurs, ils les aiment, ils les défendent.
C'est évident s'agissant du réchauffisme : toute nouvelle positive sur ce front est accueillie par des hurlements de rage et de colère.
Mais pas seulement. Le récente déclaration (à tort ou à raison) du Dr Debré déclarant que la peur de la grippe A est grandement exagérée par le gouvernement a provoqué les mêmes réactions outrées.
A cela, je vois deux explications complémentaires :
> le monde est trop compliqué pour eux, comme pour nous tous d'ailleurs, mais plutôt que rester modestes en avouant leur ignorance, ils préfèrent s'entourer de peurs, car celles-ci sont simples, puissantes et difficilement contestables. Bref, les peurs permettent de soutenir une opinion politique sans la fatigue de la réflexion.
> la deuxième fonction des peurs est de les poser en être supérieurs : plus clairvoyants, plus responsables, plus soucieux de l'avenir. Contester les peurs revient à mettre les raisons qu'ils ont de se sentir supérieurs.
Si tout ne va pas si mal, si on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait, ces sentinelles gauchistes qui veulent faire notre bien futur malgré nous deviennent inutiles.
Les gaulois avaient le mérite de ce que contenter du ciel qui allait leur tomber sur la tête.
RépondreSupprimerBof tout ça n'est pas l'apanage des "gauchistes".
RépondreSupprimerLa formule des Gaulois étant une réponse faite à Alexandre le grand signifiait qu’ils n’avaient peur de rien de ce monde. Il y a quelques chose de curieux à ce que la gauche qui dans sa version socialiste du 19eme siècle et plus tard communisme du 20eme, se réclamait de la science et du progrès apporté par elle et les techniques qui en découlent. Aujourd’hui écologiste en tête, pour la gauche la science est le problème pas la solution. Changement intéressant nous assistons 2 siècles après à la victoire des luddites, nous avons pu voir à l’œuvre le « socialisme de progrès » espérons que le socialisme réactionnaire nous soit épargné. Nous avions les lendemains qui chantent, nous avons l’apocalypse qui vient décidément la gauche n’est pas trop inventive elle nous ressort toutes les promesses chrétiennes avec Dieu en moins.
RépondreSupprimerCe recourt à la peur systématique est aussi un travers de notre presse, seul les catastrophes font vendre mais après parlez-moi d’éthique journalistique. Je ne vois pas bien pourquoi les remarques du pr. Debré ont été publiées et certainement biaisées, ce que les spécialistes de santé souhaite c’est que les gens soient vigilant mais non pas apeuré. L’interview d’un médecin dont le champ d’expertise correspond au problème aurait été plus appropriée mais la presse se complait dans la malveillance.
Never forget how neurotic most people are
RépondreSupprimerPaul Hauck
Il faut vivre avec et se regarder de temps en temps dans la glace.
Oui, Larry, sans oublier que la peur peut être salutaire.
RépondreSupprimerMais, tout de même, comme je le signale dans le message initial, je suis frappé de la constance de ce trait.
Il ne faut pas oublier que la peur est subjective et non objective... La peur est simplement déclenchée par la perception d'un danger.
RépondreSupprimerEn réalité, ce qui déclenche la peur, c'est l'imagination.
En résumé, la peur n'est qu'une émotion protectrice face à un danger. La peur permet de prendre des mesures pour se protéger. Or, quoi de plus naturel, instinctif que de vouloir être en sécurité?