Les jeunes de 18-34 ans sont de plus en plus célibataires, nous apprend Le Figaro.
La vie en couple, c'est difficile. Ce qui est facile, c'est le batifolage sexuel.
A donc émergé de la société, une institution, le mariage, supposé irrévocable, encouragement à la formation de couples stables. Tout ce qui était en dehors du mariage, vieilles filles, vieux garçons, filles-mères, adultères, divorces, bâtards, avortements était mal vu et découragé.
Mais, on nous a expliqué en long, en large, en travers, que tout cela était suranné, «dépassé», qu'il fallait «s'ouvrir à la modernité», «ne surtout pas stigmatiser», «jouir sans entraves», que tolérer la moindre frustration relevait du crime contre l'humanité et contre soi-même, que la frustration se développait comme un cancer et que si vos parents vous engueulaient de vous branler devant un film X à 13 ans, à 20 ans, vous étiez un serial-killer.
Conséquence de cette grande sagesse : les gens ne se mettent plus en couples, ne se marient plus (sauf les homosexuels) et ne font plus d'enfants. Et quand ils font cependant des enfants, c'est au sein de familles décomposées (voire jamais composées), de manière à assurer la plus mauvaise éducation et qu'ils seront les plus tarés possible.
Bref, génération après génération, notre société promouvant des valeurs débiles se suicide, faute de faire suffisamment d'individus capables de la porter et la transmettre.
J'en viendrais à croire qu'il y a une justice immanente !
En lisant ce que tu écris j'ai vraiment du mal à comprendre que tu sâches apprécier les vertus du libéralisme économique... Le célibat n'est pas une tarre, pas plus que l'homosexualité ou le batifolage sexuel.
RépondreSupprimerLe libéralisme est très varié, je crois que Frank représente la forme conservatrice. Alors que nous le côté « progressiste » (encore que progrès n'est pas le mot adéquat).
RépondreSupprimer«Le célibat n'est pas une tarre, pas plus que l'homosexualité ou le batifolage sexuel.»
RépondreSupprimerTare s'écrit avec un seul r en français.
Vous affirmez que ce ne sont pas des tares. Mais d'où tenez vous cela ?
Franck, il faut savoir le laisser ronronner.
RépondreSupprimerJ'ai personnellement deux fils volontairement conçus hors mariage, dont un qu'il a croisé un jour, et lorsque je lis que j'aurais procédé "de manière à assurer la plus mauvaise éducation et qu'ils [soient] les plus tarés possible", je sais bien qu'il n'est pas totalement conscient de la portée de ses propos.
Merci pour l'orthographe, j'ai bon espoir de réussir un jour à écrire correctement.
RépondreSupprimerMais passons donc au tutoiement, cela fait une bonne introduction aux insultes idéologiques si tu n'y vois pas d'inconvénient.
Pour ce qui est de statuer sur le côté tare du célibat ou de la débauche, je suis un fervent défenseur de la présomption d'innocence, et cela n'est pas une tare jusqu'à ce que l'on me donne des arguments valables sur le sujet.
Sachant qu'à mes yeux, la tradition, la Bible, le Coran et le code civil ne font pas science, j'attend toujours une démonstration acceptable sur le sujet.
Oh si François, que je suis conscient : j'ai hélas quelques exemples désastreux sous les yeux.
RépondreSupprimerComptant, entre autres, moitié de familles décomposées et moitié de familles stables dans mon entourage, je n'ai guère de doutes sur la meilleure formule en la matière.
On peut multiplier les exemples dans un sens et dans l'autre.
C'est pourquoi je pense qu'il faut raisonner statistiquement.
C'est bien l'objet de mon message : je constate qu'une société aux mœurs «modernes» ne se reproduit pas suffisamment pour assurer sa pérennité.
«Sachant qu'à mes yeux, la tradition, la Bible, le Coran et le code civil ne font pas science, j'attends toujours une démonstration acceptable sur le sujet.»
C'est bien là que nous divergeons.
D'un coté, un système de mœurs validé par les siècles, puisque nous sommes là.
De l'autre, un système de mœurs modernes qui se prétend supérieur, et qui n'a pas quarante ans.
Il me semble logique de considérer que c'est au second de faire ses preuves.
Comme d'habitude, on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne (ou le principe de précaution appliqué aux mœurs !).
L'homme étant imparfait, toute société humaine l'est aussi, il s'agit de choisir ses maux.
Bonjour,
RépondreSupprimerLe temps manquant, je ne ferai pas un long commentaire.
Le libéral que je suis ne vois pas d'inconvénient a priori à ce que chacun mène sa vie comme il l'entend.
Là où j'aurais tendance à suivre notre hôte dans ce billet et dans un précédent c'est lorsque ces comportements individuels emportent des conséquences politiques, sociales et économiques qui me touchent directement.
Un exemple : ne pas vouloir faire de enfants ne me gène pas, mais dans un système de retraites par répartition non provisionné comme le nôtre, j'y vois un comportement de free rider qui me défrise.
De même, choisir son orientation sexuelle sans craindre d'être mis à l'écart, aucun problème; mais revendiquer des droits spécifiques et chercher à privatiser une partie de l'espace publique, là, quelque chose me chiffonne.
Sans doute pourrais-je démultiplier les exemples. C'est en cela que personnellement certains comportements me dérangent : pas pour les individus qui les font, mais pour les conséquences souvent inévitables qu'elles produisent sur un ensemble plus grand, composé de personnes qui n'ont rien demandé.
Au passage, pour la distinction entre les libéralismes, je renverrai à l'échelle à trois axes de Becker - de mémoire - : social - pas uniquement dans sa vision étroite de gauche française, mais plus large, tout ce qui touche à la société -, politique, économique.
Bien cordialement,
Tonton Jack,
RépondreSupprimerMerci, je vois qu'il y a de temps en temps des gens qui comprennent ce que je raconte. Des fois, j'ai l'impression de parler chinois (c'est peut-être le cas).
"chercher à privatiser une partie de l'espace public"
RépondreSupprimerBravo !
toute dénonciation de l'invasion publicitaire est assurée de ma solidarité.
@Franck
Vous pouvez être aussi réac que vous voulez sur le plan des moeurs, cela ne me fait plus réagir. En revanche, vous pourriez avoir un mot de regret pour des généralisations insultantes, au lieu de battre en retraite sans le dire en prétendant que vous parliez de moyennes.
De François ou de moi, je me demande qui est le plus inconscient.
RépondreSupprimerJe vais vous raconter une histoire comme il doit en arriver assez peu dans les milieux universitaires, bien proprets, bien intellos.
Une femme, mariée, peu avant la quarantaine, a le coup de foudre, elle divorce (il ne faut surtout pas s'embarrasser du criminel engagement nuptial), pour un noir en plus. Naît l'enfant de l'amour.
Jusque là, c'est un merveilleux conte de moeurs modernes. Tout y est : jouir sans entraves, vivre sa vie d'amour et d'eau fraîche, dire merde aux conventions, et l'enfant doublement merveilleux, à la fois fruit de l'amour et métis. Une clémentine Autain ou un Christophe Girard se pâment de ravissement.
Vingt-huit ans plus tard, le tableau est quelque peu différent. Le père, qui n'avait rien demandé, est parti en courant. Le fruit de l'amour est devenu un abruti violent au cerveau bouffé par les pétards qu'il fume à la chaine. Il a fait de la prison pour avoir tapé un policier (qui, bien entendu, l'avait provoqué).
Il tabasse sa mère qui, pourtant, ne lui refuse rien (elle a été jusqu'à lui donner sa carte bleue avec le code, elle s'est comme de juste retrouvée surendettée -vous remarquerez que ce n'est un drame socio-économique, la mère travaillait et avait un salaire raisonnable). D'ailleurs, c'est bien parce qu'elle n'a jamais rien refusé qu'il la tabasse.
Et clou de l'histoire, MonChéri-MonCoeur a une fille à dix-sept ans, qui a donc onze ans. Vous imaginez dans quelles conditions elle est élevée.
Pour l'instant, je ne me suis placé que du coté des sujets de l'histoire, c'est déjà pas bien joli. Plaçons nous maintenant du coté de la société.
Entre la prison, les dépradations et violences diverses et variées, le RMI et la CMU (car bien entendu, il est hors de question qu'il travaille), le produit de l'amour moderne est un gouffre à pognon pour la société (l'exemple vient de sa mère qui est championne du monde pour réclamer ce à quoi «elle a droit». Elle passe sa retraite à ça), cela sans compter tout ce qui est immatériel : peur des voisins, des passants, perturbation de la vie du quartier, etc.
Le seul espoir pour la société est que la drogue le fasse mourir tôt, car il n'y a que mort qu'il cessera d'être un boulet. Et encore, à moins qu'il se fasse descendre par des gens un peu moins précautionneux que la police, il y a des chances que son agonie soit fort onéreuse.
Restera sur le carreau une petite fille.
Vous comprenez ma répugnance vis-à-vis des moeurs modernes : le crime a été de généraliser des comportements peut-être adaptés (et encore, j'en doute) à des groupuscules universitaires ou artistiques, mais certainement pas au gros de la poulation, soumis à une vie plus rude, avec moins de recul et de réflexion.
Je ne retire donc pas un mot de ce que j'ai écrit et je ne m'excuse de rien.
Des systèmes validés par des siècles de mise à l'épreuve comme le geocentrisme, la société féodale ou la traite des nègres... Effectivement c'est béton.
RépondreSupprimerPour ce qui est de l'approvisionnement en chair fraiche et le renouvellement de l'espèce (dont je le concède je me balance complètement), tu peux te rassurer en te disant que le système compense par les allocations familiales.
Ca serait-y possible d'arrêter de prendre nos ancêtres pour des cons ?
RépondreSupprimerPour répondre un peu moins vivement, j'ajoute ceci : je ne suis pas contre une évolution des mœurs, mais avec une lenteur presque infinie et par expérimentation (voir la différence entre la loi et la législation de Bruno Leoni), c'est-à-dire tout le contraire du système actuel : dans la précipitation et décidée d'en haut.
RépondreSupprimerRelire trois fois : De la nécessité de ne changer aisément une loi reçue, de Montaigne.
Les moeurs évoluent, c'est un fait.
RépondreSupprimerComment l'empêcher tout en étant libéral ? je laisse vos amis libéraux vous titiller là-dessus.
Quant aux lois, je les ai vues évoluer grandement en France depuis un demi-siècle, jamais sur l'initiative du pouvoir et toujours avec de grands retards ponctués de drames pédagogiques (envers ce même pouvoir).
Depuis 1960, les femmes mariées se sont mises à faire des chèques sans autorisation maritale, ont pu divorcer par consentement mutuel sans comédie de lettres d'insultes, la majorité a été abaissée à 18 ans, la parole des enfants est prise en compte (mais non sacralisée) en cas de divorce, les violeurs ne sont plus punis davantage si leur victime est de même sexe, la loi (non écrite) du silence familial sur l'inceste a pris un sacré coup, l'adultère n'est plus un délit et n'est donc plus passible de peines plus lourdes pour la femme que pour l'homme, etc., etc.
Le disciple de Montaigne nous dira-t-il sur combien de siècles il aurait été séant d'étaler cette déferlante ?
Trois ou quatre ? Je n'en sais fichtre rien.
RépondreSupprimerPlus sérieusement. Je pense que cette évolution des moeurs est suicidaire du point de vue de notre société. Vous ne pouvez guère le nier : une société qui ne remplace pas ses générations ne peut que dépérir.
On peut choisir de considérer que ce n'est pas important.
"ne pas vouloir faire de enfants ne me gène pas, mais dans un système de retraites par répartition non provisionné comme le nôtre, j'y vois un comportement de free rider qui me défrise."
RépondreSupprimerSauf que ce comportement est nullement choisi, il est imposé.
Vous oubliez que les couples sans enfants paient en moyenne plus d'impôts que ceux avec, ayant des parts en moins. Et s'ils ne sont pas mariés, ils sont punis fiscalement une deuxième fois. Pour payer pour les gosses des autres.
Une société ne renouvellent pas ses générations en totalité sur le long terme est condamnée à mourir, en effet. Néanmoins le prédicat du long terme est un point clé, la société française et son culte stupide des "neeennnfants" ne sont là que pour maintenir en vie un système de retraite fondé sur l'injustice.
RépondreSupprimerL'histoire dont tu nous gratifies est bien triste, mais tu l'interprètes comme il t'arrange. La contraception n'est-elle pas acceptable ?
Certes nos ancêtres ne l'utilisait que très peu. Et, pour revenir sur le sujet, je trouve qu'une bonne majorité de nos contemporains est stupide, ne serait-il pas cohérent d'en supposer la même chose de nos ancêtres ? Qui plus est pendre la tradition pour une grande source de sagesse c'est faire bien peu de cas de la vérité et se complaire dans la facilité.
Je vous le concède, je suis sans doute un peu con (beaucoup disent certains).
RépondreSupprimerMais une société qui ne fait presque plus d'enfants, qui éduque et instruit fort mal les rares enfants qui restent, ça me semble bizarre autant qu'étrange.
Des moeurs si tellement vachement évoluées et bénéfiques que dans trois ou qautre générations, il n'y aura plus personne pour les porter et les transmettre, je sens comme un os, comme une anomalie dans le raisonnement.
Visiblement, il y a des gens parmi les commentateurs que ça ne dérange pas, que ça ne pousse pas à se poser quelques questions sur nos moeurs.
J'aimerais bien qu'ils m'expliquent. Je suis vraiment curieux de la réponse car il y a là un point que je ne comprends pas.
Le problème de la mauvaise éducation n'est pas lié je pense au faible taux de natalité, j'aurais même tendance à dire qu'ils sont légèrement opposés en toute théorie.
RépondreSupprimerTrès personnellement entre une diminution de la démographie et une augmentation de celle-ci à tout prix, je choisi la première option pour des raisons écologiques et économiques. Un pays développé n'a pas besoin d'autant de main d'oeuvre.
"Le problème de la mauvaise éducation n'est pas lié je pense au faible taux de natalité"
RépondreSupprimerLes enfants uniques, ça donne souvent des enfants gâtés pourris assez insupportables.
La politique de l'enfant unique en Chine aura des effets cataclysmiques sur la structure démographique du pays amplifiés par le fait qu'on élimine les bébés filles : vous aurez des pléthores grandissantes d'hommes vraiment seuls qui ne trouveront pas de femmes.
Ce n'est qu'en apparence un paradoxe qu'une infantolâtrie ridicule sévisse au moment où nous négligeons le plus les besoins des enfants au profit de nos caprices d'adultes : nous surévaluons symboliquement ce que nous négligeons en réalité.
RépondreSupprimer@ Théo2toulouse,
RépondreSupprimerJe concède bien volontiers que le système français du quotient familiale diminue le montant des impôts directs - pour ceux qui en paieraient sans cela -.
Néanmoins, si on prend en compte les coûts de l'éducation d'un enfant, au travers de la TVA par exemple, rendent à mon sens cette diminution des impôts directs bien faibles.
En outre, à vue de nez, si on considère sur une génération, sans doute un couple avec 2 enfants va payer plus d'impôts et rapporter plus à la collectivité que le couple dinks.
Mais il est vrai, et cela me semble sans doute une des clés des questions soulevées par notre hôte, que la notion du long terme - je parle d'une génération - est quelque chose qui a disparu dans la plupart des institutions de notre pays.
Quand pour une entreprise le long terme c'est le bilan annuel voire les deux ans qui arrivent ou pour l'état - qui pourrait être plus pérenne - le long terme des hommes politiques renvoie à la prochaine élection - en gros 18 mois - , il me paraît difficile d'envisager le temps très long qui correspond à une génération.
Etant fonctionnaire, je confirme aussi que pour les fonctionnaires - cadre A et plus notamment- le long terme c'est la prochaine mutation - tous les 3 ans maximums - .
Parfois ,dans des moments de déprime, je me demande si collectivement nous n'avons pas fait nôtre la remarque prétée à Louis XV : après moi le déluge...
Je ne demande qu'à être contredit, mais des exemples proches tendent chaque jour à me confirmer cette analyse.
Cordialement
J'entend là bien peu d'arguments structurés ou fiables. Les enfants uniques sont casse-couilles (je le sais j'en suis un ;)), ça reste à démontrer.
RépondreSupprimerQuand au reste il en va de même, je n'étais pas et ne suis toujours pas convaincu. Je me cherche une vérité absolue et celle-ci ne peut se baser du des aprioris proches du fantasme de celui qui les formulent.