Je vois de plus en plus de couples homosexuels qui s'affichent dans Paris.
Permettez moi, et tant pis si vous me traitez de vieux con ou pire, de trouver cela parfaitement indécent. Déjà que les couples normaux qui se roulent des grandes pelles genre préliminaires de partouzes de films X, je trouve ça limite, alors les homosexuels qui se tiennent par la main, ça ne passe pas.
Comme le faisait remarquer une dame à coté de moi, ça n'est pas un exemple pour les enfants.
Ou, justement, en est-ce un ? Cette attitude «décomplexée» (novlangue pour obscène, indécent, impudique, impoli, agressif) n'est-elle pas une forme de propagande, de prosélytisme, pour une sexualité anormale ?
Comme tout se vaut dans le monde bisounours divers et tolérant, on me répondra que les couples «hétérosexuels» (novlangue pour normaux) se tiennent bien, eux, par la main. Mais ils sont normaux, ce qui leur donne la possibilité de se tenir par la main sans choquer personne.
On me rétorquera alors qu'il n'y a plus de normes, qu'il est interdit d'interdire, que chacun vit sa vie comme il veut et que ça ne dérange personne (mais si, moi, et je ne suis pas le seul, ça me dérange, de voir des homosexuels s'afficher dans la rue qui est, rappelons le, un espace public) et patati et patata. Ce discours, on le connaît par coeur, on l'entend matin, midi et soir, en gélules, en pommade, en suppositoires.
Et pourtant, je me marre, mais, alors là, je me marre ...
Car la réalité se venge, et de manière fort cruelle. L'homme a besoin de normes.
Quand les anciennes normes sont détruites, il finit par s'en créer de nouvelles, plus contraignantes et plus sévères car non adoucies par l'usure du temps.
D'ailleurs, il n'y a pas plus normatif que tous les «mutins de Panurge» qui se prétendent ouverts et tolérants, ce qu'ils veulent, sous prétexte de supprimer les normes, ce sont des normes nouvelles qui leur donneraient enfin le pouvoir. Tentative illusoire : les normes sont admises parce que personne n'en a décidé, parce que c'est le temps qui les a faites. Des normes décidées arbitrairement, de main d'hommes si je puis dire, et imposées par la force ne peuvent que conduire à l'oppression.
Mais, surtout, l'homme dans la société déstructurée est perdu, malheureux. Notre époque «d'ouverture» est celle des pilules du bonheur vendues par tonnes tous les jours et des psy-machin chouette en veux-tu en voilà.
Bien sûr, vous pourrez estimer que j'ai l'imagination galopante de lier ainsi deux faits en apparence très éloignés, le malaise existentiel généralisé et les couples homosexuels s'exhibant en public.
Pourtant, un des objets de la civilisation, presque son unique but, est de nous empêcher de retomber dans l'animalité. Or, qu'y a-t-il de plus animal que les pulsions sexuelles ? Et, en l'occurrence, peu importe que l'homosexualité soit naturelle ou non. Libérer les pulsions sexuelles est une folie furieuse. Ou, pour dire comme Montaigne, c'est se renverser son pot de chambre sur la tête.
Ceux qui font l'éloge de la spontanéité et de la licence en toutes choses préparent, si on les laisse faire, la société la plus violente que l'homme ait jamais connu depuis l'âge des cavernes.
Récemment, en Grande-Bretagne, un homme a tué, sous le coup de la colère, un autre homme, qui avait eu une altercation avec son épouse dans une file d'attente. Ce qui lui a été reproché n'est pas sa réaction un brin excessive, mais de s'être trompé de cible et d'avoir tué un homme qui n'était en fait absolument pour rien dans cette histoire. Pour le coupable, la colère, parce qu'elle était spontanée, irréfléchie, paraissait tout justifier.
Est-ce genre de société que nous voulons ?
Pour en revenir au sujet de ce message, les homosexuels qui se tiennent par la main dans la rue, non seulement, ça me dérange, mais j'aggrave mon cas : malgré le terrorisme intellectuel régnant, je me sens parfaitement légitime de l'écrire. Dans leur privé, les gens font ce qu'ils veulent (sauf des crimes) ça ne regarde personne et je m'en fous complètement, c'est la définition même du privé. Au contraire, en public, ils sont tenus à certains comportements dictés par la morale commune et si ça ne leur plaît pas, ils peuvent aller voir ailleurs si j'y suis, à San Francisco par exemple.
J'entends déjà les coupeurs de cheveux en quatre me demander qui définit cette morale commune, empêcheuse de jouir sans entraves. La réponse est simple : personne. C'est même ce qui fait la beauté de la chose. C'est un dépôt du temps, le fruit de la coutume. Ce genre de considération est probablement trop subtil pour des modernes qui veulent tout intellectualiser, tout rationaliser, et, surtout, qu'il y ait un coupable pour tout, afin que toute question puisse être réglée par un bon (ou un mauvais ?) procès.
Pourtant, qu'est-ce d'autre qu'une civilisation que cela : des habitudes, des coutumes, des usages dont les raisons se perdent dans les brumes du passé ? (1)
Par ailleurs, je suis curieux de voir si des commentateurs «ouverts et tolérants» dès qu'il s'agit de faire la promotion de l'anormalité et du marginal sauront se montrer «ouverts et tolérants» vis-à-vis de mon opinion.
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(1) : je peux prendre comme caution Claude Lévi-Strauss dont personne ne pourra prétendre qu'il est un affreux fachisse de droâte : «On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»
Constat sévère mais juste.
RépondreSupprimer"D'ailleurs, il n'y a pas plus normatif que tous les «mutins de Panurge» qui se prétendent ouverts et tolérants, ce qu'ils veulent, sous prétexte de supprimer les normes, ce sont des normes nouvelles qui leur donneraient enfin le pouvoir." La ville où je réside abrite une communauté remuante "d'anarcho-libertaire" ... qui adore les subventions publiques (il faut ce qu'il faut). Interdit d'interdire les m... de chiens qui constellent les trottoirs, les rassemblements "festifs et citoyens" autour de dizaine de canettes de bière sur la voie publique, les injonctions plus ou moins injurieuses à l'encontre des passants, etc... Après l'avoir cautionnée à des fins électoralistes, la municipalité (de la gauche bien sirupeuse et bien pensante) s'émeut (enfin) de cet état de fait et tente de lutter contre ce phénomène, signe tangible de l'échec d'une certaine politique et du recul de la "common decency" cher à Orwell. Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, l'homosexualité n'est pas l'égal de l'hétérosexualité. C'est simplement une déviance et il faut la traiter comme telle. Je ne crois pas à la pérennité d'une société où toute chose serait égale. L'empire romain s'est effondré pour des raisons identiques. N'oublions pas la leçon.
Il y a beaucoup de "Hayek" dans votre article. Vous décrivez la notion d'ordre spontané, issue de la tradition, de la coutume, et détentrice d'une intelligence tacite qui est porteuse d'efficacité et qui nous a permis de survivre jusqu'à présent. Cet ordre spontané n'est décidé par personne mais se construit à partir des décisions individuelles de tous les acteurs d'une société.
RépondreSupprimerA l'opposé, on retrouve l'ordre fabriqué qui repose sur le rationalisme constructiviste. Un ordre hérité de la modernité qui considére que le progrés est pour demain à condition de faire usage de la raison. Selon Hayek, l'ordre fabriqué (c'est à dire planifié, soumis à l'ingenierie sociale et codifié par des règles émanant d'un centre) ne peut fonctionner que dans une organisation de taille modeste, comme une PME, voire une FMN. L'ordre fabriqué n'a pas vocation à s'établir sur l'ensemble de la société car le planificateur suprême ne dispose pas d'une capacité de calcul suffisante pour planifier la réalité de façon efficace. Il faut donc laisser l'ordre spontané gouverner le réel en laissant nos savoirs tacites et nos traditions millénaires nous guider. L'application de la raison ne doit pas déboucher sur un scientisme délétère qui viendrait transformer la société en laboratoire social géant gouverné par un pouvoir totalitaire.
En d'autre terme: conservatisme et libéralisme sont compatibles. Vous êtes un libéral.
Pssst... Lévi-Strauss.
RépondreSupprimerLe piège (gros comme une baraque à frites), l'ironie de l'histoire (grosse comme le trou de la Sécu), c'est qu'il suffit de ne rien faire pour que vos voeux soient exaucés.
Car, dès aujourd'hui, en Europe, ce sont les musulmans qui agressent dans la rue les homosexuels qui se tiennent par la main, au motif que "ici c'est un quartier musulman", et que "ce que vous faites est dégoûtant".
Je ne parle pas de l'Iran ou de l'Afghanistan. C'est ici et maintenant.
Comme disait Fromage Plus : vous avez renié votre passé ? vous avez craché sur votre civilisation ? vous avez moqué la chrétienté qui vous a faits ?
Son successeur est là. L'islam vous dit merci.
Et il ajoute : maintenant, poussez-vous.
Le seul problème que je conçoit, personnellement, à ce que des homosexuels s'affichent en public, c'est qu'ils se dénoncent officiellement et facilitent le travail de ceux qui voudront s'en prendre à eux. Il y aura toujours des gens pour vouloir contrôler la sexualité des autres, et la sanctionner. Les homos en chient dans tous les régimes totalitaires.
RépondreSupprimerEt que dire de la sanctification du "coming out" dont ce que vous exposez est une illustration. Comme si c'était la seule voix. Les prêtres qui en entendent des vertes et des pas mûres dans le secret de la confession détiennent le seul discours valable. Résiste mon fils, bats-toi, ne sombre pas. Tout comme si tu reluques les petites filles...Mais pour ça, tu peux aller te faire soigner (castrer), chimiquement...
RépondreSupprimerUne société qui normalise l'homosexualité est une société suicidaire. Car elle fait l'apologie d'une forme de nihilisme civilisationnel. Quoi de moins constructif que de refuser d'apporter sa pierre à l'édifice procréatif et de préférer empapaouter son voisin. Sauf que ce problème a été rangé au sanctuaire de la bienpensance. On ne peut y toucher sans passer pour un nazi. Pourtant il faut lutter. Car les partisans de la reconnaissance de l'inversion sexuel aligne leurs armées. Quel est le lobby le plus puissant en politique selon vous ?
Et force est de constater que le discours a tenir sur le sujet et délicat. Comment refuser l'acceptation sans tomber dans l'ostracisation. Le fil est mince.
Résistance.
Amon
Depuis que j'ai laissé mon précédent commentaire, on a appris qu'un couple homosexuel a été grièvement brûlé à la soude caustique à Melun, par des agresseurs qui se sont introduits chez eux la nuit, après avoir proféré des insultes homophobes en groupe, la veille, à leur encontre.
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/11/01011-20090911FILWWW00303-melun-un-couple-d-homosexuels-agresse.php
Comme d'habitude, le site du Figaro censure les commentaires évoquant la probabilité que les auteurs du crime soient musulmans. Seuls passent des commentaires qui ironisent sur "les jeunes" ou "des Vikings".
Ce qui est un peu idiot de la part des censeurs, d'ailleurs : tout le monde comprend bien ce que singifie "Vikings", tandis que l'absence des mots "immigrés", "Arabes" ou "musulmans" dans les commentaires est carrément bizarre, vu leur tonalité générale.
A moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie délibérée : faire comprendre à tout le monde qu'il y a censure, et que l'islam est intouchable. Ce qui signifierait que la situation est encore plus grave qu'on ne le pense. Le Figaro est tout de même la courroie de transmission du gouvernement.
@Robert Marchenoir : l'agression dont vous parlez serait une mise en scène de la part d'une des deux victimes: http://www.paperblog.fr/2296185/flash-un-couple-d-homosexuels-attaque-a-la-soude-caustique-ce-serait-un-montage-de-l-un-des-deux/
RépondreSupprimer@Amon : à ma connaissance, du moins si on prend comme critère les lois et condamnations pénales, les homosexuels sont moins influents en politique que des personnes qui se désignent comme antiracistes. Le traitement législatif, judiciaire et médiatique des discriminations, agressions et discours liés à l'orientation sexuelle me semble au même niveau que celui des infractions et propos liés au sexe, càd moins sévère que le traitement des personnes désignées comme racistes ou xénophobes (les blagues sexistes ou sur les homos (ou sur les hétéros, mais je n'en ai jamais entendu) passent mieux, aussi bien dans un tribunal que devant la machine à café, que celles sur les Arabes, par exemple).
Humanisme citoyen, vous avez raison de mentionner ce fait. Cela ne change rien, toutefois, à la réalité de la tendance : le djihad musulman contre les homosexuels est commencé en Europe, et même aux Etats-Unis.
RépondreSupprimerLe 9 août dernier, un couple d'homosexuels qui se promenait à Oslo en se tenant par la main a été battu par un homme d'une quarantaine d'années (pas par un "jeune" faisant des "bêtises", donc) qui leur a dit : "C'est un territoire musulman, ici, nous ne tolérons pas ce genre de comportement".
http://gatesofvienna.blogspot.com/2009/08/culturally-enriched-homophobia-in-oslo.html#readfurther
Amsterdam, qui fut il n'y a pas si longtemps un paradis de tolérance pour les homosexuels, connaît, depuis l'intensification du peuplement musulman, de fréquentes agressions homophobes.
http://www.pointdebasculecanada.ca/article/235-recrudescence-des-agressions-homophobes-par-des-musulmans.php
Même aux Etats-Unis, où la tolérance vis-à-vis des homosexuels fait figure de religion d'Etat, on a signalé, récemment, des agressions explicitement homophobes commises par des musulmans.
En ce moment, un islamiste militant utilisant de nombreux pseudonymes (Hafid, Zulficar...) inonde la réacosphère de commentaire interminables, agressifs et prétentieux. Il traite fréquemment ses contradicteurs de "pédés".
La seule raison pour laquelle on n'entend pas parler plus souvent en France d'agressions homophobes commises par des musulmans est, j'en suis persuadé, l'auto-censure des médias.
Même dans l'affaire de Melun, les choses ne me paraissent pas claires : le couple en question habitait-il dans un quartier musulman ? Les médias ne nous en disent rien. C'est pourtant une information fondamentale.
La première dépêche parlait d'un groupe qui leur a adressé des insultes homophobes la veille : ce groupe n'a-t-il pas existé ? Nous n'en savons rien. La première dépêche parlait d'invectives échangées entre ce groupe et les deux homosexuels, alors qu'ils préparaient leur déménagement. Pourquoi ces invectives ? Un déménagement ne provoque pas de déferlement de haine, habituellement.
Et enfin, pourquoi ce déménagement ? L'homosexualité de ce couple n'est pas contestée. S'ils habitaient dans un quartier musulman, il est fort probable qu'ils aient été en butte aux insultes et à un harcèlement continuel, et que cela soit là l'une des raisons de leur déménagement, l'autre pouvant être la rupture que l'on a maintenant apprise.
Même s'il se confirme que l'agression à la soude caustique elle-même a été organisée par l'un des membres du couple, cela ne signifie nullement que ce dernier n'a pas été, préalablement, en butte à un harcèlement homophobe de la part du voisinage. Au contraire, il s'agit peut-être même d'une des raisons de la mystification.
Si vous aviez l'idée perverse de faire défigurer à la soude caustique votre ex-amant homosexuel, où diable trouveriez-vous quelqu'un de suffisamment dépravé pour commettre cet acte, même en supposant -- ce qui n'est nullement avéré -- qu'il soit rémunéré ? Ou diable, sinon parmi une communauté entretenant une haine viscérale vis-à-vis des homosexuels, déjà habituée à les agresser, et se sentant moralement disculpée par les textes sacrés de sa religion ?
Donc, inutile de nous faire le coup de la fausse agression du RER. Si cette dernière était crédible et a été crue, c'est précisément parce que les agressions antisémites par des musulmans sont incessantes et répandues. C'est probablement aussi pour cela qu'elle a été inventée : parce qu'elle était parfaitement vraisemblable.