J'écoutai un vieil enregistrement de Jean Raspail sur Radio Courtoisie à la sortie de son livre Sept Cavaliers quittèrent la ville par la porte de l'ouest qui n'était plus gardée (j'aime bien ce titre à rallonge), c'est-à-dire, je traduis en novlangue pour mes amis modernes, un «facho» parlant sur une radio «facho» d'un livre «facho». Bref, vous vous doutez que c'était intéressant.
Notamment, il a eu cette réflexion que le peuple de France n'existait plus, qu'il y avait désormais des Français en grand nombre qui ne faisaient plus partie du peuple de France, au point que celui-ci avait disparu ou presque.
Bien sûr, on pense immédiatement aux Français de papiers, issus de l'immigration comme on dit hypocritement. Mais ça serait trop facile de se limiter à ceux-là.
Je pense à beaucoup Français de souche, bien blancs, propres sur eux, qui n'éprouvent plus aucun sentiment national, pour autant qu'on puisse en juger par leurs propos et leurs comportements. En général, ils se sentent vaguement «citoyens du monde», ce qui ne veut absolument rien dire.
Le patriotisme, qu'est-ce ? C'est simple : c'est ce qui résiste, c'est ce qui lutte contre la fusion, qui maintient la séparation. Hier, résister à l'invasion militaire ; aujourd'hui résister à des formes d'invasion plus subtiles mais d'autant plus pernicieuses.
Les réactions des lecteurs du Monde au chiffon rouge agité par ce salopiaud d'Eric Besson à propos d'un débat sur l'identité nationale (0) sont édifiantes : beaucoup déclarent qu'ils sont français par le hasard de la naissance, qu'ils auraient pu naître chinois, et que de ce fait ils ne ressentent aucun patriotisme, aucun attachement à la France.
Je leur réponds qu'ils sont aussi hommes ou femmes par le hasard de la naissance et que ça ne les empêche pas d'être attachés à leur virilité ou à leur féminité (quoiqu'on puisse de plus en plus en douter). Il y a une vanité odieuse à prétendre qu'on n'est engagé que par ce qu'on a choisi : Français par hasard ou non, ils ont tout de même bien profité de la France.
D'autres déclarent qu'être français, c'est respecter la constitution et être fier de la déclaration des droits de l'homme ! Ils sont vraiment trop cons pour que je me fatigue à leur adresser la parole (comme si la France avait commencé en 1789 ; ils peuvent toujours aller visiter le Louvre ou Versailles pour le vérifier). Ca prouve au moins que l'endoctrinement républicain a bien pris sur ces gens.
Les a-patriotes se recrutent un peu partout, mais surtout en haut et en bas. En haut, dans les élites mondialisées et, en bas, dans les bas-fonds abrutis par la télévision et la société de consommation.
Entre les deux, les Français moyens ont quelques restes de patriotisme. Le simple fait que leur patrimoine est pour l'essentiel constitué de leur résidence principale située en France suffirait à l'expliquer si l'on était cynique.
Cet «a-patriotisme» peut s'expliquer par des causes lointaines : essentiellement une réaction aux deux guerres mondiales. On peut également invoquer des circonstances plus proches, l'intense bourrage de crânes (1) de l'éducation nazionale (2) et la trahison des élites.
Mais il me semble qu'il y a une cause plus fondamentale et plus proche : il est plus rentable de vendre des produits standardisés et mondialisés. Dans notre société du «je consomme donc je suis», cette uniformisation consumériste est extrêmement puissante.
L'invasion immigrée, vous savez ce que j'en pense, inutile d'y revenir, Plus vicieuses sont les formes d'uniformisation commerciales et culturelles, les choses qu'on peut trouver à New-York, à Pékin et à Paris.
Je n'ai jamais mis de ma propre initiative les pieds dans un Mac Donald's : l'idée même qu'on puisse manger partout dans le monde cette nourriture insipide me dégoute, me bloque. Je préfère ne pas manger que d'aller au Mc Do. Alors que je n'ai aucune réticence pour les nourritures venues d'ailleurs, je ne supporte pas cette nourriture venue de nulle part.
L'exemple du Mc Donald's n'est pas si anecdotique qu'il y paraît :
> Mc Do est une société remarquable dans son genre.
> La France est le pays où elle a la plus grosse part de marché.
> Ca me fait un point commun avec l'autre abruti de José Bové.
Utiliser des objets et des services mondialisés est sans conséquence, tant quils n'induisent pas des comportements uniformes. Hélas, ce n'est pas toujours le cas.
C'est ainsi qu'un double mouvement, en apparence seulement paradoxal, d'uniformisation consumériste et de repli communautaire a transformé les peuples de France en une juxtaposition de tribus sans intérêt et sans goût.
Tout le monde a le droit d'avoir une identité, le Berbère, le Tibétain, le Maghrebin, tout le monde sauf le Français.
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(0) : L'identité nationale devrait aller de soi. Faire de l'identité nationale un objet de débat, c'est avouer qu'on ne sait plus qui l'on est. Le gouvernement ferait bien mieux d'expulser les clandestins et d'être plus exigeant sur la culture et la maîtrise de la langue française à l'école. Mais justement, il bavarde par lacheté, pour ne pas agir, pour ne pas trop déplaire à la gauche officielle. Notre gouvernement est composé de traîtres, de gauchistes honteux.
(1) : je me souviens d'une forte incompatibilité d'humeur et d'opinion avec un professeur d'histoire au lycée (première ou terminale ?) Je me tenais au fond de la classe (un jour, j'ai eu droit à «Boizard, si vous reculez encore, vous allez traverser le mur»). Mais, du moins, acceptait-il une opinion différente de la sienne à condition qu'elle fût solidement argumentée.
Aujourd'hui, vingt ans plus tard, d'après ce que je vois, ce qu'on m'explique et ce que je comprends, les élèves sont beaucoup plus jugés sur la conformité de leurs opinions que sur la qualité de leur argumentation tout simplement parce qu'ils ne sont plus capables d'argumenter. Ils ne sont pas plus bêtes que nous (quoique l'intelligence se forme et se travaille. A force de mollesse et de paresse, il se pourrait bien qu'ils finissent plus bêtes) mais leurs connaissances ne sont plus assez structurées.
J'avais lancé un lycéen sur le thème «Les colonisateurs n'ont pas exploité les colonies, ils les ont développées». Je montrai là ma perversité, mettant un jeune innocent en porte-à-faux avec la vulgate dont on lui bourrait le crâne.
Il a eu quelques réponses intéressantes, mais, faute de maîtrise de la chronologie et de quelques faits élémentaires, et même de l'expression, il n'a pas pu les développer. C'en était pitié.
(2) : bien sûr, les enseignants comme agents, conscients ou inconscients, volontaires ou involontaires, de Moscou et du marxisme. Mais pas seulement : la première guerre mondiale fut un traumatisme pour le corps enseignant. Les «hussards noirs de la République» s'aperçurent, mais un peu tard, qu'ils avaient conditionné la bétail pour l'abattoir.
Le nouveau surhomme, c'est le métis, le mélangé, le «divers», mais on reste toujours dans cette idée pernicieuse qu'il y a une espèce de surhommes.
McDo, ça ne vient pas de nulle part. Ca vient des USA. Et il faut arrêter avec la propagande hygiéniste: 1) c'est super bon, et même délicieux; 2) ça n'a jamais fait grossir personne et ça n'est pas cancérigène.
RépondreSupprimerBref, cette croisade contre McDo et les fast-food, c'est une autre manifestation de l'anti-américanise primaire si populaire en France.
Encore pire que le gauchisme ou le réchauffisme: il y a l'hygiénisme.
Entre un resto français avec des prix à 25 euros et un bon McDo à 8 euros, moi je préfère McDo. Et ça n'est pas de la sous-cuisine, c'est de la vraie bonne cuisine; c'est juste que le processus de production taylorien est bien plus efficace que les méthodes artisanales que les français adorent tellement (un vestige du pétainisme sans doute !)
Bref, je me méfie des gens qui n'aiment pas McDo. Les fast-food, c'est la libérté et le symbole de la démocratie. Les anti-McDo sont des connards.
C'est une affaire de goût : je trouve le Mc Do dégueulasse et c'est dégueulasse d'une manière particulière : c'est dégueulasse de manière à plaire aux gens qui n'ont pas de goût. Ceci dit, je ne participe à aucune croisade.
RépondreSupprimerEt ce n'est pas une question d'argent. Il y a moins cher que Mc Do. Je préfère un panini, une pizza ou une assiette de pâtes, un sandwich au zinc. Je connais dans le 13ème un marchand de soupe chinoise moins cher que Mc Do et meilleur.
«Les anti-McDo sont des connards». Les anti-anti-Mc Do aussi !
Et ce n'est pas non plus un hasard si eurodisney a choisi la France. Après de très longues études en tout genre, ils se sont aperçu que nous étions les plus murs pour ça.
RépondreSupprimerEt ce n'est pas le Disney de la Belle au bois dormant avec la magnifique musique de Tchaikovsky
« Faire de l'identité nationale un objet de débat, c'est avouer qu'on ne sait plus qui l'on est. »
RépondreSupprimerD'où la vanité de la démarche des Identitaires...
Je rigole doucement ;)) Mc Do bon pour la santé? Je vous conseille de visionner très rapidement le film "supersize me"... A part les salades, tout y est trop gras et trop sucré (tout y est fait pour développer l'appétit donc la consommation...)! Maintenant, si vous voulez finir obèse avec des maladies coronariennes et autres, ne vous gênez pas ;))
RépondreSupprimerEt je dis cela alors qu'il m'arrive d'y aller parfois, parce que j'aime bien le hamburger de base, c'est à dire le moins gras de toute la gamme...
Quant à prétendre que ce n'est pas de la sous cuisine, c'est simplement que vous n'avez jamais réellement goûté de la vraie cuisine - et je ne parle même pas de celle des grands restaurants parisiens! Essayez de vous faire vous-même la cuisine - même de simples plats à la portée de n'importe qui - et nous en reparlerons...
Mais comme souvent, quand on n'a pas d'arguments valables, on préfère l'insulte...
"quand on n'a pas d'arguments valables on préfère l'insulte..."
RépondreSupprimerOh !!! Tout de suite les grands mots !
Je vous offre un menu Big Mac pour me faire pardonner.
On ne devient pas obèse au cause de McDo. Il suffit de faire un peu de sport, de boire du coca light et d'y aller mollo avec le ketchup. J'ai vu Super Size Me, mais c'est pas un documentaire sérieux, c'est encore une manifestation de la propagande hygiéniste qui veut qu'on devienne tous végétariens. Quant-au grands restos parisiens, faut vraiment être idiot pour y mettre les pieds. J'y vais seulement quand on m'y invite.
Les grands chefs français font exactement comme chez McDo, ils arrosent les aliments avec de l'huile et ils foutent plein de sel pour donner un peu de goût à leur bouffe. Moi aussi je sais comment préparer un filet mignon avec de la sauce aux champignons. Pas la peine d'aller chez Ducasse pour en manger.
«Les grands chefs français font exactement comme chez McDo, ils arrosent les aliments avec de l'huile et ils foutent plein de sel pour donner un peu de goût à leur bouffe»
RépondreSupprimerOh ! Tout le reste, je vous pardonne, mais ça ...
Mouais, j'ai découvert ce blog y a pas longtemps et je trouvais que c'était sympa, de temps en temps, de tirer à boulet rouge sur tout ce qu'on aime pas... Mais McDo, alors là ça va trop loin!... non je déconne. Mais quand même, tiré sur ce qui est dirigiste, et prétendre que l'on sait ce qui est dégueux ou pas, est à mes yeux, un peu hypocrite. Certains voulaient faire passer la bouffe Lyonnaise au patrimoine de l'humanité, alors que pour moi y à rien de pire qu'une andouillette: c'est gras, inconsistant, blablabla...
RépondreSupprimerPour ce qui est de l'identité nationale, ça aurait été bien de comparé avec ce qui s'est passé ces 10 dernières années aux usa. A mes yeux (parce que je n'ai pas vu d'études à ce sujet), les gens pensent: gouvernement= le pays. donc pas bien gouvernement, pas bien pays, pas patriote, tout ce qui à le drapeau est sale. En France, c'est limite, drapeau Français= front nationale... et pour la petite histoire, sont capable d'avoir un drapeau US sur le t-shirt...
Vous exagérez, je ne parle pas d'interdire le Mc Do ! Ce qui me gêne dans le Mc Do c'est son coté insipide, passe-partout, uniformisé. Mais chaun mange bien ce qu'il vaut. Libre à moi d'y trouver des fautes de goût.
RépondreSupprimerPour ma part, je préfère la cuisine japonaise à la lyonnaise, c'est dire.
L'identité nationale ne s'impose pas, elle se construit.
Le gouvernement l'abaisse au niveau de la crétine parlote médiatique, en fait vilement un instrument de manoeuvre électorale, parce que les Sarkozy et les Besson sont tout autant mondialisés, apatrides que les Aubry et les Royal. Tous ces gens ne se ressentent pas profondément français donc il traite l'identité nationale comme un jouet.
Quant à la construction de l'identité nationale, ça fait bien longtemps que les gouvernements la négligent et même la combattent (école gauchiste, immigrationnisme, bien-pensance mondialisée, bureaucratisme niveleur, etc.)
"Il suffit de faire un peu de sport, de boire du coca light et d'y aller mollo avec le ketchup"
RépondreSupprimerBen voyons, c'est pour cela que l'obésité progresse dans tous les pays développés, et même dans ceux qui le sont moins mais subissent les assauts de la mal bouffe...
Avez-vous seulement pris soin de demander l'avis de spécialistes de la question? Non! Le light ne fait pas maigrir... et le fait de faire du sport ne suffit nullement à éliminer le surplus de calories ingérées, à moins de passer sa vie à en faire... je me permets de vous rappeler qu'une journée n'a que 24 heures et que durant la semaine, beaucoup de gens n'ont au mieux que quelques heures disponibles pour faire leur "petit" sport hebdomadaire ce qui n'est déjà pas si mal - je vous le concède - mais carrément insuffisant au vu des quantités de calories consommées... sur le net, on peut facilement trouver des tables d'équivalences calories consommées / heure d'effort physique : jetez y un œil et on en reparle, ok!
Très visiblement, vous n'avez absolument aucune idée de ce dont vous prétendez parler! Et pourtant grâce à l'internet, de multiples moyens d'en apprendre davantage sur toutes ces questions hautement complexes sont à disposition de tout un chacun... Ah mais j'oubliais! Cela oblige à passer des heures à faire des recherches et lire...
Ce film a certes quelques aspects un peu excessifs mais sur le fond, il est mené avec sérieux, ne vous en déplaise : ce n'est pas pour rien qu'après sa diffusion Mc Do a décidé d'arrêter de proposer le menu incriminé!
Quant à dire ce qui est "dégueux ou pas", ce n'est pas la question! Il s'agit de faire une critique de la mal bouffe. Après ce constat, rien ne vous empêche d'aller courir chez Mc Do et de vous empiffrer 10 big machins + 3 packs de frites + 2 coca... Vous êtes libre de vos choix comme ceux qui dénoncent la mal bouffe le sont...
Entendu il y a à peine 15 mn une "enseignante" a déclarée sur Europe qu'elle se sentait "citoyen du monde" avant d'être "française" (sauf pour la paye et les avantages sociaux, ça va de soit). L'EN est décidément un corps pourri.
RépondreSupprimerL'EN a pu compter (compte?) dans ses rangs des personnages d'un autre niveau: http://www.theatrum-belli.com/archive/2009/10/26/carnets-de-guerre-d-un-hussard-noir-de-la-republique.html#comments
RépondreSupprimerJe retiens cette phrase du résumé du livre: "...pacifiste, il est aussi un patriote que l'on ne peut soupçonner d'aucun secret défaitisme."
Du général André Bach, ancien chef du Service historique de l'Armée de terre, qui a annoté la présente édition, je recommande l'excellent "Fusillés pour l'exemple-1914-1915" aux éditions Tallandier.
Il en va du gout/développement des fast food et de l'obésité comme des nourritures intellectuelles, on perd le gout de l'effort et on se sert au plus pressé et au pré-maché médiatique.
RépondreSupprimerJe n'ai rien contre les gens qui vont chez Ronald, j'ose avouer que j'y succombe moi même et par paresse (l'affreuse confession) mais j'en assumerai les conséquences. Attendre derrière que notre assurance maladie aide grassement (c'est le cas de le dire) ces malades "civilisationels" c'est aller à la catastrophe (une de plus) et là, pour le coup, croyez moi les français y courent.
Franck votre texte est excellent encore une fois mais l'étayer de façon partial sur McDonald. Que répondez vous aux amoureux du tourne disque et du téléphone à cadran à l'heure de l'iPhone ? Composants asiatiques, conception californienne. Une seule pomme pour tous ?
Cette histoire de «citoyen du monde» est typique des habitudes intellectuelles de gauche : c'est utopique, moralisateur à souhait et flottant dans la sphère de l'abstraction, où les hommes idéaux n'ont rien à voir avec les hommes réels.
RépondreSupprimerJe suis effaré par tant de bêtise : les «citoyens du monde» ne comprennent-ils rien à leurs frères humains ? Savent-ils que, dans la plupart des pays, se dire «citoyen du monde» attire le mépris ou la méfiance ?
Ceci, c'est le point de vue d'un étranger.
Mais interrogeons aussi cette notion de citoyen du monde d'un point de vue personnel. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Que je me sens aussi à l'aise au Népal qu'en France ? Alors, «citoyen du monde» n'est rien d'autre qu'un mensonge.
Que ce qui se passe au Népal me préoccupe autant que ce qui se passe en France ? C'est un autre mensonge : il se passe des millions de choses préoccupantes ou captivantes tous les jours dans le monde. Par la force des choses, seul Dieu étant omniscient, ma vue est limitée et tout n'est pas prioritaire.
Que la nationalité des choses, des événements et des êtres n'intervient pas dans mes choix ? Pour rependre une image, que je ne préfère pas mon frère à mon cousin et mon compatriote à l'étranger ?
Autrement dit, je me renie : on ne choisit pas de naître français ou chinois, mais on peut choisir de n'en tenir aucun compte. C'est odieux, c'est comme renier sa famille, qu'on ne choisit pas plus que son pays.
Quel est le profit, l'intérêt, de ce reniement ? Je ne le vois pas. Ou alors on est victime d'une déficience de l'attachement qui consiste à croire que pour aimer les autres, on doit se renier soi-même.
Je suis français, je ne le renie pas, ça ne m'empêche pas de très bien m'entendre avec des Anglais et d'aimer la Grande-Bretagne.
H.
Intéressant témoignage. Comme je vous l'indique dans mon analyse ci-dessus, le pacifisme actuel, c'est le dégré zéro de la réflexion.
On en revient à mon opinion sur les ânes savants, les gardiens de vaches diplomés.
Le hussard noir qui savait bien ce qu'il savait et avait appris à penser rigoureusement était probablement plus intéressant que nos profs modernes, dont certains ne savent pas écrire cinq lignes sans fautes (1), qui ont une opinion sur tout et qui font un complexe de supériorité morale désagréable et infondé.
Bien sûr, tous les professeurs ne sont pas comme ceux que je viens de décrire. Il n'empêche qu'ils donnent le ton de l'institution, au témoignage des enseignants que je connais.
Il y a cela une double explication (qui n'est pas une excuse) :
> la qualité du recrutement baisse : les enseignants ne font pas exception au fait qu'à diplôme égal, on est moins bon aujourd'hui qu'il y a vingt ans.
> la formation des enseignants a connu une chute dramatique. La littérature d'épouvante d'IUFM est devenue une catégorie à part entière.
*********
(1) : une amie, professeur de français, m'a rapporté son émoi à la lecture d'un tract syndical à l'orthographe peu académique. Ses collègues étaient moins choqués : certes, ils auraient préféré qu'il en fût autrement, mais tout de même, se formaliser pour l'orthographe, c'est petit, mesquin, bourgeois quoi, ce qui est important, c'est le contenu (n'est-ce pas ?), le soutien au prolétariat pédagogique en lutte.
Ah là, là, il ya des baffes dans la tronche et des coups de pied au cul qui se perdent.
« La littérature d'épouvante d'IUFM est devenue une catégorie à part entière. »
RépondreSupprimerLire, à ce sujet, « Le triomphe de l'obscurantisme », in Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry ? (1991), de Philippe Nemo, chez Grasset.
Fort intéressant :
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xalenm_mathieu-bockcote-sur-lideologie-mul_news
Avez-vous seulement pris soin de demander l'avis de spécialistes de la question?
RépondreSupprimerUn big mac n'est pas plus dégueu pour la santé qu'un cassoulet toulousain - qui est aussi de la malbouffe, mais comme c'est français, c'est forcément excusable et ça ne fait pas grossir - préparé avec amour et surtout beaucoup de graisses. L'obésité n'a pas attendu McDo pour prospérer dans nos contrées : je ne suis pas sûr que nos amis chtis fréquentent plus le McDo que les Niçois ou les Lyonnais et pourtant, l'obésité dans le Nord a peut-être un rapport étroit avec la consommation excessive de pommes de terre et de matières grasses.
Merci Théo2toulouse,
RépondreSupprimerEnfin une lumière de raison dans ce torrent d'obscurantisme hygiéniste.
De la même manière, je ne pense pas qu'un donught acheté chez McDo soit plus dégueulasse et mauvais pour la santé qu'un croissant au beurre acheté chez le boulanger du village. Oups....je viens de critiquer la figure révérée de tous les nostalgiques du pétainisme...le boulanger. Le cuisto parisien, le boulanger de campagne, et le brave paysan anti-OGM: voilà sur quoi est fondée l'identité nationale française (enfin ce qu'il en reste...). Désolé Franck, mais je préfère la culture fast-food !!!
Et oui, Théo ;)) J'ai pris l'avis de spécialistes comme vous dites... le problème n'est pas le big machin ou un autre de leurs produits mais l'association de tous en même temps et les quantités... et la régularité, comme le film suscité le montre clairement!
RépondreSupprimerTout est question d'équilibre et quand on ne consomme que ce type de nourriture, on finit par avoir de bien réels problèmes de santé!
Maintenant, comme je l'ai également dit, vous êtes libres d'y passer tous vos repas si cela vous chante;))
Oui, Franck, je confirme ce que vous évoquez concernant l'orthographe : il m'est arrivé de devoir corriger des fautes de collègues dans des bulletins...malheureusement!
Ah: J'ai oublié un petit détail ;)) J'ai moi-même travaillé chez Mc Do quand j'étais étudiant...
RépondreSupprimerVous oubliez, cher Théo, la consommation de bière qui comme chacun sait accroît notablement l'appétit, tout comme le ketchup et le sel associé aux divers sucrés - je peux même vous dire que les géants du fastfood se sont penchés avec un grand sérieux et une non moins grande précision - une précision toute chirurgicale! - sur ce type de question. On se demande bien entendu pourquoi;))
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RépondreSupprimer"Que répondez vous aux amoureux du tourne disque et du téléphone à cadran à l'heure de l'iPhone ?"
RépondreSupprimerJe connais une personne dont le téléphone est un poste à cadran fabriqué probablement dans les années 1940 à 1950. Non seulement il fonctionne parfaitement, mais il est beaucoup plus commode à utiliser (ergonomique, en novlangue) que ses équivalents contemporains.
Il est aussi infiniment plus solide. J'ai acheté, puis jeté, d'innombrables téléphones dotés de maints perfectionnements dont je ne me suis jamais servi, parce qu'il sont tombés définitivement en panne après un choc insignifiant, ou pour toute autre raison.
C'était mieux avant.
Ah, j'oubliais : il est plus beau, aussi. La plupart des téléphones contemporains sont d'une laideur véritablement agressive. C'est valable pour la grande majorité des produits manufacturés.
RépondreSupprimerApple, marque hyper-coûteuse réservée aux riches et aux snobs, est l'exception qui confirme la règle.
Triomphe de l'inculture, de la vulgarité et de la bêtise.
Il est intéressant (ou navrant ?) qu'une discussion à propos du peuple français se concentre sur les MC Dos.
RépondreSupprimerLes téléphones, je suppose, n'uniformisent pas les comportements : je connais des jeunes phono-dépendants, ce qui n'est a contrario pas mon cas, alors que nous avons les mêmes engins.
Bob,
Une mienne connaissance a remis en état de marche un poste de radio de bombardier B-17.
Si c'était mieux avant, c'est pour une raison simple : on a compris qu'il fallait que les bidules ne durent pas trop longtemps si on voulait que les gens en achètent de nouveaux.
Il est tout à fait possible de faire des machins électroniques fiables : il suffit d'appliquer la technique utilisée dans l'aéronautique, l'armement et les voitures japonaises. Vous utilisez de l'électronique qui n'est pas dernier cri, qui a une génération de retard. Ainsi, le temps a fait son oeuvre, trié le bon et le moins bon, cerné les limites d'utilisation, etc.
Il est vrai que l'évolution de l'électronique ne favorise pas la fiabilité : les processeurs tournent plus vite, avec des voltage moindre. Ils chauffent plus et sont plus sensibles aux perturbations.
Tout à fait d'accord !!!
RépondreSupprimerOn ne produit plus que de la merde aujourd'hui. Même l'industrie du luxe fait de la merde. Avant, une montre suisse, ça durait deux générations, maintenant, il faut réviser la tocante 1 fois tous les 7 ans sinon le mécanisme se rouille.
Maintenant, j'achète le moins de merde possible et j'utilise mes affaires jusqu'à ce qu'elles soient usées jusqu'à la moelle. Sinon, on finit par avoir une maison avec plein de merde partout et on finit éventuellement par devenir une merde à son tour. C'est comme les écrans plasma, les lecteurs Blu-Ray, et les consoles de jeux (Wii, PlayStation): jamais j'irai acheter des merdes pareils qui perdent 95% de leur valeur une fois déballées.
J'ai encore la montre à gousset Bréguet de mon arrière, arrière, arrière grand-père. Je la trimbale pas sur moi, mais elle fonctionne encore à la perfection !
Revenons à l'identité nationale, tant il est évident que la cuisine traditionnelle est infiniment supérieure, gustativement parlant, à la boustifaille macdonaldesque. Bien sûr que je me sens français, mais avant tout, en bon divers-chance pour la France, je suis avant tout auvergnat. C'est mon terroir, ma culture. Ses paysages m'émeuvent bien plus qu'une jolie femme.
RépondreSupprimerLa France, je la vis en surplus surtout parce que depuis 1789 tout a été fait pour gommer voire faire disparaître le sentiment d'appartenance à quelque chose de concret. Quelque part les rapeurs n'ont pas tort, la république est une salope. Elle a tué tout ce qui pouvait attacher les provinciaux au pays et depuis la fin des années 60 elle écarte les cuisses.
Harald, ne me sentant ni lyonnais ni parisien mais français (et occidental, mais ce n'est pas le sujet), bien qu'ayant vécu mes 22 premières années à Lyon et résidant désormais à Paris, je pense qu'on peut tout à fait se passer de région sans perdre tout attachement concret à la France. La culture française est quelque chose de fort, quand même...
RépondreSupprimerAvec Paris "ville éternelle" et un système administratif hyper-centralisé, c'est difficile de rester attaché au région.
RépondreSupprimerJ'ai toujours eu l'impression que pour être français, il fallait vivre à Paris. Les provinciaux continuent à être traités comme des ploucs encore aujourd'hui.
Mais entre nous...y'a quoi de si bien en Auvergne ?
Vous connaissez Montaigne ?
RépondreSupprimer«Je ne veux pas oublier cecy, que je ne me mutine jamais tant contre la France, que je ne regarde Paris de bon oeil : Elle a mon coeur des mon enfance : Et m'en est advenu comme des choses excellentes : plus j'ay veu dépuis d'autres villes belles, plus la beauté de cette cy, peut, et gaigne sur mon affection. Je l'ayme par elle mesme, et plus en son estre seul, que rechargee de pompe estrangere : Je l'ayme tendrement, jusques à ses verrues et à ses taches. Je ne suis François, que par cette grande cité : grande en peuples, grande en felicité de son assiette : mais sur tout grande, et incomparable en varieté, et diversité de commoditez : La gloire de la France, et l'un des plus nobles ornements du monde. Dieu en chasse loing nos divisions entiere et unie, je je la trouve deffendue de toute autre violence. Je l'advise, que de tous les partis, le pire sera celuy qui la metra en discorde : Et ne crains pour elle, qu'elle mesme : Et crains pour elle, autant certes, que pour autre piece de cet estat. Tant qu'elle durera, je n'auray faute de retraicte, où rendre mes abboys : suffisante à me faire perdre le regret de tout'autre retraicte.»
C'est d'ailleurs assez comique de la part d'un gascon revendiqué comme Montaigne ! Comme quoi on peut être provincial et aimer Paris (c'est mon cas également). Culturellement, il n'y a pas de scission Paris/Province : les parisiens sont d'anciens provinciaux. On trouve des Fest Noz et il doit bien y avoir des cours de bourrée auvergnate. Le problème est politique.
On est dans l'éternelle querelle entre Armagnacs et Bourguignons, Girondins et Jacobins.
Historiquement, c'est la coupure entre le nord et le sud qui alimente la crainte de la guerre civile et popularise un centralisme fort.
«détruit tout ce qui est concret»
A la fin des fins, c'est le principal reproche qu'on peut faire à la révolution et à la république (et à l'église post-conciliaire).
C'est d'avoir détruit les particularismes, les coutumes, les habitudes, qui font une identité, une communauté, un pays.
Le roi de France n'était pas seulement roi des Français (malencontreuse idée de louis-philipparde), il était roi des bois et des champs.
A la fin des fins, c'est le principal reproche qu'on peut faire à la révolution et à la république (et à l'église post-conciliaire).
RépondreSupprimerTout à fait. Dans l'Ancien Régime, les provinces possédaient leur langue, leur culture, leur système de mesure, leur fiscalité et le Roy au dessus de tout cela incarnait le principe qui fédérait toutes ces provinces. Comme vous le dites, il était le roi des bois, des champs, le recours contre l'arbitraire local et le vicaire de Dieu sur terre. La gueuse a non seulement tué le Roy, mais elle a tué la religion pour y substituer une fiction qui voudrait que le pays se confonde avec la république.
Wardiplomat, si vous ne savez pas ce qu'il y a de si bien en Auvergne, c'est que vous n'y avez vraisemblablement jamais mis les pieds. De grâce, continuez.
Je n'ai jamais dit que je n'aimais pas Paris. J'ai dit que je n'aimais pas les parisiens. Nuance.
RépondreSupprimerJe suis français par le hasard de la naissance, j'aurais pu naître américain ou israélien, par exemple. Cela ne m'empêche nullement d'aimer la France et d'être patriote. Vous avez tout à fait raison sur ce point. Mais... est-ce que je fais partie de ce que vous appelez les Français "blancs et bien propres sur eux" ? Hum...
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